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CHYLIFÎCATION

CHYTROPE

sous-péritonéaux. Les chylifères sont formés d’une seule couche de cellules endothéliales abords dentelés. Dans l’intervalle des digestions, les ctiylifères ne se distinguent pas des autres lymphatiques ; mais, pendant la période digestive, surtout après un repas riche en graisse, ils prennent la teinte laiteuse du chyle. C’est grâce à cet aspect qu’en médecine légale on peut approximativement indiquer l’heure du dernier repas. CHYLIFICATION {si -on] n. f. Elaboration du chyle.

— EnCYCL. V. DIGES-

CHYLIFIER V. a.

Transformer en chyle.

Sechy//fler,v.pr. Etre

transformé en chyle.

CHYLISME ( (issm’) n. m.

Bot. Section du genre

œnothère.

CHYLIZA n. f. Genre

d’insectes diptères bra-

chycôres, famille des chyliz

muscidés, comprenant de

petites mouches à abdomen en massue, glabre, dont ( connaît une quinzaine d’espèces d’Europe, qui vive dans les bois. Citons la chyliza annulipes, do France. CHYLOCALYX n. m. Bot. Syn. de échinocaulon. CHYLODIE n. f. Bot. Syn. de -wdlffie. CHYLOLOGIE {ji — du gr. chulos, chyle, et logo . 3 fois).

ï.^,^

CHYLOSE n. f. Syn.

CHYLOPOIÉSE (de clujle, et du gr. poiésis, faire) n. f. Production du chyle. V. digestion. CHYLURIE (de chyle, et du gr. ouron, urine) n. f. Etat des Qu gr. ouron

annent des globules de ;

leur donnant l’apparence laiteuse du chyL >émulsionnée.

npagnée d’hématurie,

parasites (tilaires de

Médine). Ces parasites," endémiques dans les régions tropicales, envahissent la circulation capillaire et lymphatique du système génito-urinaire et, produisant la rupture des petits vaisseaux de la paroi, permettent ainsi l’écoulement du sang et de la lymplie dans l’urine. Traitée par l’éther qui dissout la graisse, i’urme chyleuse perd sa coloration blanche.

CHYME (du gr. chumos, humeur) n. m. Se dit des matières alimentaires transformées par les sucs digestifs et spécialement par l’acide et les l^rments gastriques.

— Enctcl. Il faut distinguer le chi/me stomacal du chijme intestinal. Le premier apparaît dans l’estomac, et résulte des transformations subies par les aliments sous l’influence du suc gastriiiue essentiellement, mais aussi du brassage péristaltique, qui mélange intimement les substances ingérées, et de la température ; il se présente comme une matière fluide ou pâteuse, à réaction acide, contenant des hydrates de carbone en partie sacchariliés par la ptyalioe, dont l’action, du reste, peut se continuer dans l’estomac ; des albuminoides plus ou moins complètement peptonisés ; de l’eau, des sols minéraux, du glucose, de l’acide lactique, des gaz provenant de l’air degluté et des fermentations intrastomacales, et enfln des matières non altérées sensiblement :

graisse, cellulose, tissu élastique, etc. Les affections 

fonctionnelles de l’estomac modirtent les caractères physiques et chimiques du chyme.

Le chyme stomacal, passé dans l’intestin, y subit de nouvelles modifications, sous l’influence de la bile, du suc Pancréatique, des sucs des glandes de Briinner et de Lieerkuhn, et des divers ferments figurés et solubles, parmi lesquels il faut mentionner le ferment inversif^ découvert par Cl. Bernard. Le chyme intestinal ainsi formé diffère du chyme stomacal par son alcalinité , par la présence d’acides amidés et de la bile. Mais, par suite des fermentations qui se produisent, il reprend bientôt son acidité et se partage en deux ; une substance liquide blanche, le chyle, absorbable et qui est absorbée ; et une matière grisâtre, fétide, qui revêt des caractères spéciaux avant d’être éliminés sous forme de fèces ou d’excréments. CHYMIFICATION {si-on) n. f. Transformation des aliments en chyme. V. digestion.

CHYMIFIER v. a. Transformer en chyme. Se c/iym/fler, v. pr. Etre transformé en chyme. CHYMOCARPE n. m. Bot. Section du genre capucine. CHYMOCOCCA n. f. Bot. Syn. de passerine. CHYMOCORME n. m. Bot. Syn. de fockée. CHYMOGÈNB n. m. Partie la plus volatile du pétrole, distillant entre et 16». (Le chymogène, qu’industrieilecongélation, est en grande partie composé de propylène.) CHYMOSINE (rad. chyme) n. f. Ferment soluble de la présure, qui existe dans le suc gastrique et possède la propriété de coaguler le lait.

— Encycl. Le ferment de la présure qui provoque la coagulation du lait après neutralisation des acides du suc gastrique n’est pas la pepsine, mais la chymosine, La chy mosine apparaît dans le suc gastrique du chien, du chat, du mouton, du lapin, dès les premiers jours de la vie extra-utérine, tandis que la pepsine ne se montre qu’au bout de huit jours environ, d’après les expériences de von Uoge, 1872 ; Kanmartsen, 1875 ; Wolffhugel, 1876, et Langendorf, 1879. CHYPRE n. f. Variété de pomme d’excellente qualité et atteignant un assez gros volume.

CHYPRE n. m. ’Vin fort estimé, que l’on récolte dans Chypre : Boire du CHYPRl

"- " ’in, qui -

icolté !

de préférence dans la région des collines de Troodos, entre 600 et 1.200 mètres. Il est fourni par les cépages staphili-mavro, muscat, pophtalmo, xynistéri, etc., dont quelques-uns servent également à la préparation des raisins secs.

Chypre ou CyprE, la plus grande île de la Méditerranée après la Sicile et la Sardaigne, située à l’entrée du golfe d’Alexandrette. Longue de 220 kil., large de 60 à 80, elle mesure 9.600 kil. carr., et compte 210.000 hab. Possession britannique depuis 1878.

Le relief est simple. Au N., une chaîne aux passages rares et malaisés (ait. moyenne 1.000 m.) longe le rivage du cap Kormakiti, à Vo., au cap Andréa, au N.-E., à l’extrémité de la longue et étroite péninsule de Karpasos. C’est la chaîne de Gérynes, ou de Cérines. En arrière de ces hauteurs se développe , dans la partie médiane de l’île, du cap Arnauti.à l’O., à la baie de Famagouste, à l’E., la plaine de la Mesaria, parcourue par le Pedias. Au centre de cette plaine, sur le fleuve, est assise Nicosie, la capitale. Le système montagneux du Sud s’étend, du N. au S., de la plaine médiane à la mer, d’O. en E., du cap Arnauti au cap Greco. Le Troodos,

point culminant de ce système et de l’île, dépasse 2.000 mètres : â l’E. du Troodos, on rencontre la montagne des Deux-Frères, le Makheras, puis une masse isolée au-dessus de Laroaka, l’Oros Stavros (900 m.). Enfin, à l’extrémité méridionale, se dresse la péninsule rectangulaire de l’Akrotiri.

La chaleur est humide sur la côte, sèche dans les plaines de l’intérieur, excessive â toutes les basses altitudes. Sur les hauteurs, le climat est tempéré, et, l’hiver, la neige tombe sur quelques sommets du Troodos. Les côtes ne possèdent que peu de bons ports ; le princi-Les productions végétales de Chypre sont nomljreuses : dattiers, bananiers «  gers. citronniers, chênes et pins. Les caroubiers, dont exporte les fruits ; les oliviers, dont on exporte l’huile ; vigne, dont le produit jouit d’une antique réputation, s< les principales richesses de Chypre ; il faut ajouter les pour l’élevage du -- ’ '- ’ .-^-’i— . vi. ; , 836

durement réprimés, de 1764 et de 182i,la Turquie gouverna l’île jusqu’en 1878. Aujourd’hui, avec Gibraltar et Malte, Chypre, grâce à sa position .stratégique, assure un rôle prépondérant dans la Méditerranée à l’Angleterre.

— BiBLiOGR. : Mas-Latrie, l’Ile de Chypre (Paris, 1879) ; von Lôher, Cypern. Beiseberichte ùbe’r natur und land- 7, volk und geschirhte (T

Through Cyprus (Londres, 1887).

bibliography of Cyprus (Nicosia, 1894). ChyPRIOT ipri-o). OTE. Se dit d’une personne née dan l’île de Chypre, ou qui l’habite. — Les Chvpriots. Il On ad parfois Chypriote ; on dit plus ordinairement, et mieu) ou sauterelles.

— Encycl. Cet appareil est constitué par une bande i toile blanche de 1 mètre environ de hauteur et atteigna parfois plusieurs kilomètres de longueur. Cette toile e dressée verticalement au moyen de piquets immédiatome en arrière d’un fossé à parois droites. Les criquets progressif ’^ — ’ .- .. - . . ..-, franchir, 1

d’insectes, on rejette de la terre dessus et on écrase les Chyrow, ville d’Austro-Hongrie (Galicie), sur la Strwiar, affluent du Dniester ; 2.575 hab. Fabrique de i soie. Les céréales : blé, orge

en Italie, pour la fabrication des pâtes alimentaires. Les principaux animaux domestiques sont le mulet, le bœuf et le chameau. Le sous-sol, encore peu connu, fournit un gypse abondant. La pêche des éponges est pratiquée sur une grande échelle. Le commerce extérieur se fait, pour les deux tiers, par le port de Larnaka. En vertu du traité du 4 juin 1878, l’Angleterre fut autorisée par la Porte à occuper er administrer l’île de Chypre ; les conditions de cette administration firent l’objet d’un acte annexe, en date du i’^ juillet suivant. A la tête de l’administration est le gouverneur anglais, assisté d’un conseil exécutif de quatre membres anglais. Sur les 210.000 habitants, on compte 48.000 musulmans et 162.000 chrétiens, pour la plupart du rit grec.

Habitée par des Phéniciens et des Grecs (ville de Salamine, sur la côte orientale), célèbre par ses sanctuaires de Paphos et d’Amathonte, dédiés à Aphrodite, cette île, divisée en plusieurs petits Etats, vécut longtemps indépendante et autonome. Auvi» siècle av. J.-C, les Egyptiens et les Perses se la disputèrent. Le grand Roi, malgré les victoires de l’Athénien Cimon qui y périt en 450, y maintint sa domination jusqu’à l’invasion d’Alexandre. Chypre fut une des premières provinces perses qui devinrent macédoniennes ; elle appartint plus tard aux Ptolémées d’Egypte. ’Vers 59 av. J.-C, elle devint romaine, puis passa sous la domination de Byzance. En 1191, Richard Cœur de Lion la conquit et la donna à Guy de Lusignan, • roi de Jérusalem.. Mais, en 1373, les Génois, puis, en 1485, les Vénitiens s’en emparèrent. Enfin, en 1571, lu sultan Sélim la faisait turque. Malgré les soulèvements. bonneterie. Canton d’

CHYSIOE ou CHYSIS {ki-zis" :)

tribu des vandées, comprenant i

qui croissent sur les arbres,

dans l’Amérique tropicale.

CHYTRACULIEetCHYTRA-

LIE n. f. Bot. Syn. de calyp-

CHYTRAPHORE ( A-

Production ma !

cap de Bonne- Espérance,

nu on a prise pour une a

de la tribu des fucacées,

qui parait plutôt être un po-

lyP’er. chjfe.

CBYTRE (du gr. chutros ou

chulra, même sens) n. m. ou f. Dans l’antiquité grecque. Vase d’argile, marmite munie de deux anses, et servant â cuire les aliments, ii Fête des chytres ou des marmites. Fête célébrée à Athènes le troisième jour des anthestéries. (Ce jour-là, on offrait à Dionysos et à Hermès des pots remplis de légumes cuits.) Il Marché à la poterie, à Athènes. Il Nom de sources thermales, aux Thermopyles. CHYTRIDACÉES ou CHYTRIDINÉES(Ai) n. f. pi. Groupe de champignons, dont les principaux genres : chytridimn, zygochytrium, tetrachytrium, rhizidium, etc., vivent en parasites sur diverses plantes : certains attaquent les choux ; d’autres s’installent dans les cellules des plantes aquatiques, sur des algues, voire dans le corps d’animaux tels que les anguilles. — Une chytridacée ou chytridinee. CHYTRIDIUM (ki. di-om’) D. m. Genre de champignons du groupe des chytvidlnées.

CHYTROPE (du pr. chulra. chylre, et pous, pied) n. m. Dans l’antiquité grecque. Pied sur lequel on posait la chytre ou marmite, n Cliytro à pied, réchaud.