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Armes de Cœthea.

COËSMES — CŒUR

CoËSMES, comm. d’Ille-ct-Vilaine, arrond. et à ST kilom. do Vitré, sur la Couydre, affluent du Semnon ; 1 .859 hab. Ardoisières. Ruiues’d'un château, et ancien manoir. COËSRB (fro-fssr") n. m. Il Grnnd coësre. Arg. Titre que prenait le roi des ribauds, le chef des gueux. (Est devenu coire, chef de bande, dans l’argot moderne.) COESSENTIEL, ELLE lè-san -si-el’ — du préf. co, et do essentiel) adj. ijui a la môme essence qu’un autre. CoÉTAT [la) n. m . Etat qui partage la souverainctiS avec un autre. (Se disait anciennement des Etats qui composaient l’empire germanique.)

COËTE ou COËTE {ko-èl’) n. f . Sorte de chantier formé par deux chevrons rembourrés et sur lequel, dans les fabriques de glaces, les ouvriers posent les glaces de champ, au sortir de la carcaise, c’est-à-dire du four à recuire. COÉTENDU, UE [lan — du préf. co, et de étendu) adj. Qui a une étendue commune et égale : On a dit que l’âme est localement pri’sente dans certains organes et quelle y est coÉTENDOB à la matière qu’elle anime. Gœthen ou CÔTHEN, ou KÔTHEN, ville d’Allemagne (Anbalt), capitale du duclié de Cœlhen, disparu en 1863, sur la Ziethe, et à la jonction des deuï lignes ferrées Berlin-Leipzig, Leipzig-Magdebourg ; 21 .000 hab. Le

développement de l’industrie su-

crière a doublé, en vingt ans, la population de cette ville.

Gœthen ou Cothen, ou Kô-

THEN, branche de la maison d’An-

halt, formée par Louis, tils de Joachim-Ernest. — Le plus connu de

ces princes est Charles-Georges,

qui fut feld-maréchal, et mourut

en 1789, dans la campagne contre

les ’Turcs. Ses deux nls moururent sans héritiers , et Cœthen passa

alors à Ferdinand, du rameau de Cœthen-PIess, qui eut IMJur successeur son frère Henri, lequel mourut sans enfants en 1S47, laissant le duché par indivis aux deux lignes d’Anhalt-Bernbourg et d’Anhalt-Dessau. COÉTERNEL, ELLE llèr’-néV — du préf. co, et de éternel ) adj. Qui existe de toute éternité avec un autre : Le Fils de Dieu, nécessairement, est coéternel à son Père. (Boss.) COÉTERNITÉ {1er’) a. f . Qualité de ce qui est coéternel : La coETER-MTÉ des trois personnes divines. V . Trinité. CoETIVI, petite île anglaise de la mer des Indes, faisant partie de l’archipel des Seychelles. CoÉTIVY (Prégent de), amiral de France, né vers 1-100 , mort en U50, servit sous les ordres du connétable de Richement contre les Anglais, et se signala dans un grand nombre de batailles et de sièges. Il s’attira la laveur deCharles VII en enlevant do force LaTrémoiUe, à Chinon. U devint gouverneur do La Rochelle (1436), amiral do France (1439), comtode TaiUebourg (1442), et, après la bataille de Formigny, gouverneur de Granville et de Talmoot (1450|. Il fut tué, peu de temps après, au siège de Cherbourg. Célébré par tous les poètes et lettrés de son temps, ,

il figure dans le Livre d’aucuns nobles malheureux, de Georges Chastelain. Il avait épousé la tille du trop fameux maréchal Gilles de Raiz, dont il hérita tous les biens. CoÉTLOGON, comm. des Côtes-du-Nord, arrond. et à 19 kilom. de Loudéac, près du Ninian ; "48 hab. Combat entre les royalistes et les républicains, en 1793. — Patrie du maréchal de Coétlogon.

CoËTLOGON (.lain- Emmanuel, marquis de), viceamiral et maréchal de France, né’en 1646, mort en 1730. Il entra dans la marine en 1670, lit la campagne de Hollande sous Duquesne, avec le grade de capitaine de vaisseau, puis se distingua à la bataille de Palorme. En 1688, il assista au bomoardement d’Alger par le comte d’Estrées, et fut nommé chef d’escadre après le combat de Bantry-Bay. A la bataille de Béveziers, oii il commandait le Saint-Philippe, il fut cité avec éloge dans le rapport du comte de Tourville. Enfin, à La Hogue, où il montait le Magnifique, il dirigea la première division de l’arrière-garde, commandée par Gabaret. En 1693, il prit une part active à la défense de Saint-Malo. qu’une puissante armée anglaise menaçait d’un bombardement. Promu lieutenant général au commencement de la guerre de la succession d Espagne, et envoyé au secours de Philippe V, il s’empara d’un convoi hollandais escorté par cinq vaisseaux de guerre, et ravitailla l’Amérique espagnole. Il fut nommé vice-amiral en 1716. En 1724, il se retira dans la maison professe des jésuites de Paris, où il mourut.

CoËTLOGON (Denis), savant anglais d’origine française, mort à Londres en 1749, était docteur en médecine, et a composé plusieurs ouvrages, dont le plus important est un Dictionnaire universel des arts et des sciences (1743). CoËTLOGON (Jean-Baptiste-Féliciié, comte nu), littérateur français, né à Versailles en 1773, mort à Rambouillet en 1827, fut sous gouverneur de Rambouillet, de 1820 jusqu’à sa mort. Il a publié, outre des Odes, deux poèmes : David (1820), et Dayard amoureux ou les Lutins de Itambouillet (1825), dans lequel il a pris l’Arioste pour modèle. CoËTLOGON (Louis-Cliarles-Emmanuel, comte de), administrateur français, né à Paris en 1814, mort en 1886. D’abord oflicior, il démissionna et fut nommé, en 1849, sous-préfet de Bressuire, puis préfet de l’Ain, do la Haute-Vienne et du Loiret. lia publié : Voyage en Algérie {IMi) ; l’Etat et le Clergé, lescoujlils religieux en ISOt, documents secrc /s (1881) ; l’Honneur dunom{iS2) ; AJariagesriclies(l»K). CoETLOSQUET (Jean-Gilles dk), prélat français, né à Saiut-Pol-deLéon (Finistère) en 1700, mort à Paris en 1781. II fut évéquo de Limoges, puis précepteur des enfants do France (1758), et devint, en 1761, membre do l’Académie française, bien qu’il n’eût rien écrit. CŒUR (iteur* — du lat. cor, qui devint d’abord cuer, et coer) n. m . Aoat. Organe creux et musculaire, de forme conique, qui est le contre de la circulation du sang : Le c<KUR des eruxtacés est un cœur artériel. (J. Macé.)ii Par ext. Partie antérieure de la poitrine où se font sentir les battements du cœur : Mettre ta main sur son cœoR. ii Estomac. (S’emploie surtout dans les locutions Mal de cœur, Avoir mat au cœur, Avoir le cœur barbuuilii, Avoir te cœur sur les lèvres, Nausées, Avoir envie de vomir. — Avoir le cœur sur les lèvres signifie aussi, fig.. Etre franc, loyal, sincère.)

Par anal. Figure ou objet qui ressemble par la forme à un cœur humain : Cœor en or servant de reliquaire.

Partie centrale : Le cœur d’une ville, ii Objet situé au centre ; Un CŒOR de chou, il Epoque intermédiaire entre deux époques extrêmes : Le cœdr de l’élé, de l’hiver. I l Source générale de mouvement : Le trésor public est le cŒORde l’Etat, ii Point capital, objet essentiel : Aa.fjuer ie CŒUR de la question, du sujet.

Fig. Siège de la sensibilité morale ; passions, sentiments : Former, Cultiver le cœur des enfiinls. i l Amour, affection entière et exclusive ; Donner son cœdk a Dieu. I l Courage, fermeté, énergie de l’âme : Bon cœdr vienl à bout de mauvaise fortune. {U^ma.s-Hw !Lri.) Il Audace, impudence, cruauté : Avoir le cœdr de martyriser un enfant.

Personne considérée au point de vue de ses qualités morales, et particulièrement de sa sensibilité ou de sa générosité ; Un brave cœdr.

Loc. div. : De cœur. Avec sincérité, avec conviction ou dévouement : Virgile s’était fait nE cœdb disciple de Pylhagore et de Platon. (P. Leroux.) il S’emploie aussi adjectivement, dans le sens de Sincère, dévoué : Un ami DE CŒDR, et aussi dans le sens de Courageux, généreux : Homme, Femme de cœuR. Il Affaire de cœur. Commerce de galanterie, il Amant de cœur. Se dit de celui qui jouit dos faveurs d’une femme galante sans payer, n De bon cœur, De grand cœur. De tout co-ur.Très volontiers, avec plaisir, sans contrainte. [De grand rœur, a-t -ou dit, est une corruption du vieux français de gréant cœur, c’est-à-dire de cœur gréant (qui agrée)]. I l

De gaieté de cœur. Volontairement, de propos délibéré. H A contre-cœur. Malgré soi, avec répugnance.

Il A cœur ouvert, Cœur à cœur. Franchement, sans déguisement, avec abandon, il Par cœur, De mémoire : Molière savait Habeluis par cœur. (P. Lacroix.) — Savoir un homme, une chose par cœur. Les connaître parfaitement, avoir parfaitement saisi leur caractère. — Diner par cœur. Etre réduit à se passer de dîner, il Selon le cœur de.... Selon les désirs, la pensée, les vues de...

Un roi SELO.N le cœur dk Dieu. ( Fléch. ) i l Mon cœur, Mon cher cœur, Mon petit cœur. Expression de tendresse familière ou de badinage. U Joli cœur. Jeune homme qui prend un soin trop minutieux de sa toilette, qui affecte des manières prétentieuses et efféminées. Il

Beau, Joli,

Gentil comme un cœur. Très beau, Très joli. Très gentil (par altération populaire de l’expression précédente), n Langue, Langage du cœur. Expression naïve et sincère des plus tendres sentiments. Il

Cœur d’or . Caractère doux

et bon ; personne qui a ce caractère. Il Cœur de tigre. Caractère dur, farouche, insensible ; personne qui a ce caractère. Il Cœur de vipère. Caractère perfide ; personne qui a ce caractère, n Cœur de lion. Grand courage ; personne très courageuse. H Cœur de poule. Grande poltronnerie ; Grande mollesse ; Personnes qui ont ce caractère. Il

Cœur de rocher, de marbre, de bronze, d’airain, etc.. Caractère dur, complète insensibilité ; personne qui a ce caractère, il Faire la bouche en cœur. Donner à sa bouche une forme raignarde, affectée, pour s’efl’orcer de paraître gracieux. « 

Trouver le chemin du cœur. Trouver le moven de plaire, d’émouvoir, de se faire aimer.

On

dit"aussi Parler, Aller au cœur. [Aller au cœur signifie également Causer une impression de bien-être, réjouir, donner des forces : Vin qui va ad cœcr.] Il Allumer le

cœur, Inspirer de l’amour, une tendre affection, il Vouloir manger ou arracher te cœur de quelqu’un. Montrer contre lui une haine implacable, u Arracher, Déchirer, Fendre, Briser le cœur à quelqu’un. Blesser quelqu’un au cœur. Lui causer une grande douleur, u Serrer le cœur. Causer une peine poignante. Il Se ronger le cœur. Se consumer d’un chagrin secret ou d’une passion dévorante il Mettre, Bemettre le cœur au ventre à quelqu’un. Lui donner, lui rendre du courage, ll

Beprendre cœur. Reprendre

des forces, du courage, ll Prendre sou cœur (ou son courage ) à deux mains. S’armer de courage, faire de grands efforts.

II

. ’• ’aire contre fortune, contre mauvaise fortune bon cœur. Ne pas se laisser abattre par les difficultés, par les revers ; les prendre gaiement. II

Avoir le rœur

mort. Se sentir faible, abattu, épuisé, découragé, ll Avoir cœur, Avoir le cœur au métier, à l’ouvrage, Travailler avec goût, avec ardeur, il Avoir ou Prendre quelque chose à ceur. Se prendre de cœur pour quelque chose. S’appliquer à une chose, s’y intéresser, la poursuivre avec ardeur ; s’en affecter, se laisser abattre par elle, n Tenir au cœur. Faire l’objet d’une poursuite obstinée, d’une pensée constante. II Ouvrir son cœur à quelqu’un. Lui confier ses sentiments les plus secrets, u Parler d’abondance ou avec abondance de cœur. S’exprimer sans préparation, s’épancher entièrement, dire tout co tiu’on sait, tout ce qu’on pense.

II

Avoir le cœur bon. Se dit d’un malade qui conserve l’appétit.

On dit, dans le môme sens, S’être pas malade de cœur. —

Ironiq.

Cet homme a bon cœur, il ne

rend rien. Cet homme ne rend jamais ce qu’on lui prête. 11 Mettre le cœur sur le can-eau . Vomir. II Le cœur me le dit. J’en ai le pressentiment. II

Si le cœur vous en dit. Si vous

êtes quelque peu disposé ù cela, si l’idée vous en vient, ll S’en donnera cœur joie, Se rassasier d’une chose, en jouir pleinement, u Son cœur a parlé, commence à parler. Se dit d’une personne qui commence à éprouver quelques sentiments de tendresse, u Le cœur me bal. Je suis inquiet, tourmenté ; j’ai peur, il Le cœur me saigne. Je suis affligé, désolé. Il Avoir te cœur gros. Ressentir un grand chagrin, avoir envie de pleurer, ll Avoir quelque chose sur le cœur, Le penser, l’éprouver intérieurement ; en être tourmenté, en avoir regret. II Décharger son cœur. Avouer, déclarer franchement ses sujets de douleur, d’intiuiétude ou do mécontentement. Il En avoir le cœur net. S’éclairer, arriver à savoir à quoi s’en tenir, u Cela fait mal au co ;ur, soulève le cœur. Se dit d’une chose qui excito l’ennui, le dégoût, l’aversion. II N’être qu’un cœur, i"avoir qu’un cœur. Se dit de personnes qui s’aiment tendrement.

Substantiv. :

Sans cœur. Personne dure, insensible.

Archit. rœur allongé, Ouverture en forme do cœur pratiquée dans une baie de stylo ogival flamboyant.

Àsiron. Cœur du Lion, Ktoile do première grandeur, qui fait partie de la constellation du Lion, et qui est nommée aussi Begulus et Hasitcus. Ii Cœur de Charles, Etoile double, remarquable, de la constellation dos Lévriers. Il Cœur de l’Hijdrc. V. HvDRE. u Cœur du Scorpion, Autre nom d’Antarès.

Blas. Milieu de l’écu, nommé aussi abîme. I I Figure héraldique qui est celle d’un cœur théorique rappelant u—«i

D’argent

à un cœur d’azur.

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celui des cartes à jouer, et représenté ordinairement do gueules. II

Ecu parti en cœur. V. parti.

Ecbin. Cœur marin, Nom vulgaire

du genre spatangue.

Gramm. Verbes de cœur. Se dit,

dans la grammaire arabe, des verbes dont l’attribut exprime une action intellectuelle : Savoir, penser, sont des VERBES de cœur.

Hortic. Cœur de pigeon. Espèce de pomme de bonne qualité, et aussi variété de prune noire et de grosse cerise. II Cœur de Saint-Thomas. Espèce do bigarreau blanc et du fruit du mimosa grimpant, n Nom d’une graine d’origine américaine, que l’on appelle aussi chdtaigne de mer. u Cœur île bœuf, Variété de prune. Il Cœur des Indes. V. cardiosperme, ii Cœur de bœuf. Variété de chou pommé ; nom vulgaire du fruit d’une anone ou corossolè ; variété de pomme.

Iconogr. Figure de cœur, souvent surmontée d’une flamme, qui symbolise l’amour de Dieu, et que l’on donne comme attribut à plusieurs saints, notamment à saint Augustin, à sainte Catherine de Sienne, à sainte Thérèse et à sainte BVançoiso de Chantai.

Jeux. Une des quatre couleurs d’un jeu de cartes.

Manèg. et fauconn. Etre en cœur. Se dit d’un cheval et d’un oiseau qui se montrent pleins d’ardeur. II

Cheval

de deux cœurs. Celui qui ne se manie pas facilement et répond mal aux aides, u Un cheval manque de cœur. Quand il est indolent et mou. II Cœur

cassé. Se dit d’un cheval de courses qui semble découragé pour

avoir couru plusieurs fois sans

succès.

Mécan. Courbe en cœur.

Excentrique qui a la forme d’un

cœur.

Pour tracer un cœur, on di-

vise une droite AB en quatre

parties égales. Des points C et D comme centres, on trace deux

demi-circonférences au-dessus

de la ligne. On construit les

triangles équilatéraux ABS et ORT ; puis, du point O, on trace les arcs AM et EN ; du point T, l’arc NS ; et du point R, l’arc MS.

Péch. Nom vulgaire d’un grand nombre de coquillages bivalves comestibles.

Relig. Sacré cœur de Jésus ou simplement Sacré cœur. V. CŒUR (sacré).

Sylvie. Partie centrale du tronc d’un arbre, la plus proche de la moelle.

Tecbn. Pointe de cœur. Pointe que forment les rails de chemin de fer aux croisements de voie, quand ils se confondent en un seul, u Pièce d’horlogerie qui dépage la détente de la sonnerie. Il Milieu d’une verge de plomb dans un vitrage, u En T. de boucher.. Maniement chez le bœuf et la vache, placé au-dessous du paleron, en arrière, et répondant à peu près à la place occupée par le cœur dans le thorax. Il Sécher à cœur. Faire sécher entièrement, en parlant des peaux. II Cœur de Flandre ou Cœur fleuri. Espèce de passementerie de soie, en usage au xv siècle. (Ce nom paraît s’être appliqué plus tard à des pièces de lingerie brodée.)

Loc. PROV . : Le cœur haut et la fortune basse. Plus de courage ou de générosité que de fortune, l ; Mauvaise tête et bon cœur. Se dit des personnes qui ont de la bonté, mais beaucoup trop de vivacité de caractère, ii Cœur d’artichaut, une ieuille pour tout le monde, Amitié banale ; amour vénal. I l Loin des yeux, loin du cœur, L’absence détruit ou refroidit les affections, ll De l’abondance du cœur la bouche parle, On parle volontiers et éloqueninient de ce qui plaîi ou intéresse ; ll Les sages ont la bouche dans le cœur, et les fous le cœur dans la bouche, Les sages cachent leurs pensées, les fous disent les leurs à tout venant. I I Ce qui est

amer à la bouche est doux au cœur. Ce qui est désagréable au goût est souvent salutaire pour la santé, il On a beau prêcher qui n’a cœur de rien faire. On exhorte inutilement un paresseux et un lâche, ll H dit cela de bouche, mais le cœur n’y touche, 11 parle contre sa pensée.

Cœur, âme, caractère, esprit faible.

De bon cœur, de bonne grâce, de bon gré, volontairement, volontiers. De bon cœur veut dire avec plaisir ; de bonne grâce a rapport aux manières et signifie qu’on agit avec empressement ; de bon gré (^v volontairement indiquent une détermination libre, mais la première locution marque plutôt l’absence de toute force brutale, et la seconde l’aDsence de toute contrainte ; enfin, volontiers, presque équivalent à de bon cœur, exprime plutôt l’absence de répugnance qu’un sentiment réel de plaisir.

Allds. LlTT. : 1 " Rodrigue, as-tu du cœur ? Hémistiche de Corneille dans le Cid, acte I", scène v. C’est don Diègue, insulté par le comte et trop vieux pour se venger lui-même, qui pose cette question à son fils, annuel il veut confier le soin de sa vengeance. (Cet hémistiche tragique se cite presque toujours plaisamment) ; 2° Mettre le cœur à droite. Allusion à une scène da Médecin malgré lui. V. CHANGER .

i" A tous les cœurs bien nOs que la patrie est chère ! Vers de Tancrèdc, tragédie de Voltaire. V . patrie.

Syn. Cœur, bravoure, courage, hardiesse, intrépidité, vaillance, valeur. V . bravoure.

Allds. hist. : Le cœur léger. Mots empruntés à une phrase prononcée par Emile Otlivier au Corps législatif, dans la séance du 15 juillet 1870. Après avoir affirmé qu’il prenait sur lui de l’aire déclarer la guerre à l’.AIIemagne, il ajouta ; • Do ce jour commence, pour les ministres mes collègues et moi, une grande responsabilité ; nous l’ac ceptons le cœur léger. »

Encvcl. Anat. hum. Chez l’homme, le cœur est un musclo creux, à peu près du volume du poing, qui pèse en moyenne 270 grammes chez l’homme, 260 che* la femme. Sa forme est celle d’un cône aplati d’avant en arrière, la base en haut, la pointe dirigée en bas, en avant et à gauche. 11 est formé de deux organes presque semblables et étroitement soudés entre eux : le cffiiidroit et le cœur gauche, dont chacun, sans communication avec l’autre, a son intérieur divisé on deux cavités : une oreillette à la base, et un ventricule à la pointe. Le cœur occupe la partie moyenne do la cavité thoracique, le médiastin. Fortement déjeté à gauche (les deux tiers do son volume), il est situé en avant de la colonuo vertébrale, de l’œsophage et de l’aorte, en arrière du