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COSTOBA.RE

COSTUME

CoSTOBARE, chef juif, mon 36 ans avant J. - C . Il était oi-iKinaire dldiimée et appartenait à une famille de sacrificateurs. Il sattacha à fa fortune d’Hérode, qu il accompa "na au siège de Jérusalem. Après la prise de cette ville, Il favorisa secrètement la fuite des fils de Babas, maigre les ordres d’Hérode, qui lui avait commande d’exterminer les descendants d’Hyrcan, obtint le gouvernement del’ldumée et épousa Salomé, sœur du roi. Voulant se rendre maître indépendant de ce pays, il engagea Cléopâtre, rcinc d’Egypte, à demander l’Idumée à Antoine. Celui-ci refusa, et prévint Hérodo des menées de Costobare. 11 fallut 1 intervention et les larmes de Salomé pour que le roi <lo Judée consentît à pardonner à son beau-frère ; mais bientôt après, Salomé, ayant eu à se plaindre de sot -"an, se rendit près d’Hérode, lui dévoila toutes les intrigues de Costobare, lui apprit qu’il avait sauvé les descendants d’Hyrcan, aBn de s’en servir un jour pour soulever les Juifs, et Hérode, furieux de cette trahison, ordonna de mettre Costobare à mort.

COSTO-CLAVICULAIRE (î/o. lèr’) adj. 11 Lif/oment costoclaviculatre, Ligament qui s’étend de la première cote â la clavicule.

COSTO-COElACOiDIEN {sto, di-in) adj. et n. m . Se dit du muscle petit pectoral.

COSTO-HYOÏDE ls(o) adj. et D. m . Se dit d’un muscle qui s’étend des côtes à l’omoplate.

COSTO-MABSUPIAL {s((i) adj. et n. m . So dit d’un des muscles de l’abdomen, chez la salamandre. COSTON iston) n. m . Pièce de bois servant à fortifier un màt.

Il Nom des feux colorés dont on se sert, dans la marine de guerre, pour les signaux de nuit. COSTO-pnBIEN {slo. bi-in) adj. et n. m . Se dit du muscle grand droit de l’abdomen.

COSTO-SCAPULAIRE {sto, ska-pu-lèr’) adj. et n. m . Se dit du muscle grand dentelé.

COSTO-STERNAI-, ALE, AUX {sto-stèr’) adj. Qui va des côtes au sternum : Muscles costo-sternaox.

n. m . Nom des muscles qui s’étendent des côtes au sternum : les costo-sternacx. COSTO-THORACIQDE (slo, Si*’] adi.Qui appartient aux côtes et au thorax : Muscles costo-THORACIQUKS.

COSTOTOME (sto) n. m . En T. de chir., Ciseaux propres à couper les côtes.

Adjectiv. : Sécateur costotome.

COSTO-TRACHÉLIEN {sto, ti-in) adj. et n. m . Se dit d’un muscle qui s’étend des côtes aux apophyses traclicliennes du cou.

COSTO-TRANS’VERSAIRE {sto, svtj^sèr) adj. Se dit des articulations des côtes avec les apophyses transverses des vertèbres et de leurs ligaments.

tome.

COSTO-VERTÉBRAL, ALE, AUX {slo, rèrj

adj. Se dit des articulations de la tète des côtes avec le corps des vertèbres.

COSTO-XYPHOIDIEN {slo-ksi, di-in) adj. et n. m . Se dit du ligament qui joint les côtes à 1 appendice xyphoïde. COSTRESSE (sfr^ss) ou COISTRESSE ( toi-s/réss) n. f . Galerie qui, dans une mine de houille, permet de conduire les bennes pleines, de la taille jusqu’à la descendene. COSTROÏIA, ville de Russie. V . Kostkoma. COSTULE {stul) a. t . Petite côte, il Strie qui se voit à la surface de certaines coquilles.

COSTUME {slum’ — ital. costume, coutume, sens qu’avait aussi autrefois le mot français) n. m . Manière de s habiller : Le COSTUME des pêcheurs napolitains, n Habillement lui-même : Un cosTDME de bal. n Se dit particulièrement des habits d’uniforme : Costume d’académicien, de préfet.

Littér. et b. - a rts. Caractère distinclif d une nation, d’un pays, d’une époque, reproduit dans une œuvre d art ou de littérature : UU Blas, malgré le costume espaç/nol. est un des livres les plus français que nous ayo.i .i.{>^te-Bei’C.} 1 1 Se dit particulièrement, en pointure, de 1 observation du type des habillements, des armes, à telle époque, chez teUe nation : L’école romaine a mieux observé le cosTDME oue [école lombarde. (Acad.)

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Enctcl. Orien(. Le costume est partout subordonné au climat mais, s’il reste conforme aux nécessités ou’il impose dans les classes inférieures ou esclaves, il s’en éloigne chez les nobles et les riches, qui ont toujours cherche à se distinguer par l’extérieur et par les ornements dont ils se couvraient. 11 en était ainsi en Assyrie, en Egypte et chez les autres peuples de l’Asie Mineure, comme il résulte des efSgies qui nous sont restées de ces peuples.

Grèce. Les costumes grecs présentent sur les monuments des apparences assez diverses ; mais tous, ceux des femmes comme ceux des hommes, peuvent se ramener à ces deux types : les vêtements de dessous [endymata), dont le principal est le chiton (tunique), le plus souvent sans manches, qu’on gardait au logis, et les vêtements de dessus {epiblémata), dont les principaux sont l’/iimadon et le pcplo», manteaux ou plutôt pièces d’étolTe, dans laquelle on se drapait au-dessus do la tunique. A Athènes, du V au Ti’ siècle, ces manteaux varièrent ; on trouve ; le tribàn dorien, assez court, adopté depuis Socrate, par les philosophes ; la chlrna, gros manteau de lame, pour I hiver ; la ehlanide. d’étoffe légère, pour 1 été ; lachlamyde, d’oHifine thessaliennc, manteau de guerre et de voyage, porté par les élégants. Ces vêtements étaient blancs d ordinaire, mais on on voyait aussi de bruns, do rouges, de verts, de bleus.

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Le costume des femmes se composait d un chitomon, sorte de tunique de dessous, de chemise ; dune tunique proprement dite ou cl.i/on, et d’un manteau pour sortir hmalion ou pepU». - Ces vêtements do femmes étaient généralement en laine chez les Doriens, en lin chez les Ioniens, du reste ils différaient souvent quant il la forme. Plus tard, ils furent souvent en byssos ou coton, ou en soie de Cos. Ils étaient blancs d’ordinaire, avec de riches bordures et des broderies ; mais les coquettes aimaient les costumes éclatants ou plus bigarrés, le pourpre, le safran, Ja vert olive ; toutes aimaient à se parer de bijoux ; elles s’en mettaient jusqu’aux jambes. Celles do condition éovée ne sortaient guère sans leur éventail et leur ombrelle. Le luxe de la toilette féminine dut être souvent répnmô (,ar doi magistrat» spéciaux, appelés gynéconomet. _

Les Etrusques. Les deux sexes, dans les classes élevées, chez les Etrusoues, portaient la tunique {tumca), la toge et la prétexte. Wur les nobles et les magistrats, la toge était blanche, avec une frange ornoe de pourpre. Les gens du commun portaient le manteau directement sur le corps et n’avaient point de tunique. -

Les Jiomains. Les Romains empruntèrent aux Grecs et aux Etrusques une grande partie de leur habillement. Le principal vêtement de dessus, le vêtement romain par evcellence, que les citoyens seuls avaient le droit de porter, était atoge, formant des plis harmonieux, prépares à l’avance. Les jeunes garçons portaient la toge bordée de pourpre, toga prxtexla,-paT opposition avec la 'oga "'"'> toute blanche La toga picta, la ?""'">• étaient réservées à certains magistrats. Parmi les vêtements de dessus ofpeut encore cit ?r la p^nula. à l’usage des deux sexes, vaste manteau sans manches, de lame ou de cuir qui servait en voyajeou par le mauvais temps ; la /acfrna, pièce d’étoffe oblongue, retenue sur la poitrine par une agraie et souvent munie d’un capuchon ; la Irabxa, manteau de ^"Lev^êtemént de dessous était la tunica, dont la forme rappelle la chemise, et qui se portait directement sur la peau. Les femmes portaient une double tunique, bur la seconde elles mettaient la stola aux nombreux plis, qm rappe le beaucoup le chiton dorien. Leur manteau était la paua, toute semblable à la toge. Celle-ci était toujours de laine. Les vêtements de dessous étaient souvent de toile. La soie s’introduisit vers la fin de la république, l.a loj Prescrivait la couleur blanche pour la toge ; mais elle lut peu à peu abandonnée, dans la vie courante, pour des vêtements plus légers que l’on pouvait teindre à son goût. -

Les Gaulois. A l’époque de la conquête romaine, tous les Gaulois ne portaient pas le même costume ; les plus voisins de l’Italie, de Marseille et des colonies grecques de la côte, se vêtaient plus ou moins à la façon de Rome ou d’Athènes. Le costume vraiment national n apparaît guère qu’au delà de Vienne. Il est fait de lin, de laine, do fourrures. La pièce caractéristique est la bracca (braie) ou pantalon, largo chez les races kymriques, collant chez les Celtes. Un gilet serré descendait jusqu’à mi-cuisse. Une saie rayée, d’où dérive la blouse des paysans, recouvrait letout. Il s’y ajoute souvent un manteau à capuchon, le bardocucullis. La chlaniyde artésienne était une courte veste à manches, la caracalla, un manteau qui descendait jusqu’aux talons. Les femmes étaient vêtues d une tunique large et plissée, avec ou sans manches, et d une espèce de tiblier attaché sur les hanches. Un manteau de couleur s’agrafait sur les épaules. Les Gaulois avaient un eoût prononcé pour les ornements de toutes sortes et se couvraient de bijoux. Le plus commun était le torque, collier qui devint l’un des signes distinctifs de la race. Après la conquête, le costume romain fut adopté par les hautes classes.

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Moyen âge et temps modernes. Des costumes gaulois et romains est né le costume du moyen âge , tel qii il apparaît ; >

partir du xii" siècle, après s être dégagé de l’influe. 6 byzantine. Les vêtements des paysans ont très peu v..rié aux temps obscurs de la première civilisation : tels ils étaient lors de la cooouête romaine, tels ils demeurèrent, sans doute, bien au delà des croisades, iusque sous saint Louis même. Les braies gauloises sont remplacées par les cimusses, mais on trouve tous les passages entre ces divers habillements do jambes. Les vêtements des gens du peuple et des bourgeois, touiours taillés dans do meilleurs tissus, dont les corporations surveillaient sévèrement la fabrication, et par suite d’un prix élevé, conservaient plus longtemps les formes traditionnelles que ceux des seigneurs et des gens de cour. Mais les nobles, qui faisaient entre eux assaut de luxe dans j les réunions de cérémonie, changeaient continuellement i les modes que le reste de la nation adoptait lentement. Les croisades apportèrent de profondes modincations dans le costume, surtout parce qu’elles firent affluer en Europe les riches étoffes d’Orient, et qu’elles vulgarisèrent nombre d’arts somptuaires.

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D’une manière générale.jusqu au xiv siècle, les formes longues prévalurent ; on portait surtout des robes, et ceUes des femmes étaient très longues et collantes. Les hommes se mirent alors à porter des vêtements courts et ajustés, où s’exerça la façon des tailleurs. Les modèles ajustes supplantèrent les longues robes, qm avaient succède aux tuniques et aux toges drapées de 1 antiquité. Pendant la Renaissance, les femmes tendent de plus en plus à adopter les formes amples : les cottes et les jupes s élarcissent en cloche, dont la circonférence ira toujours en augmentant désormais. Au xvi= siècle le costume passe par des phases de luxe insensé ou de simplicité sévère. La réaction du xvii- siècle vers les formes aisées fait venir à la mode des vêtements qui, comme la culotte longue ou le pantalon, étaient depuis des siècles portés par les paysans. Après des tâtonnements, qui semblent lutter d incommodité les modes du règne de Louis XIV aboutissent à la conception du costume moderne masculin dans ses trois pièces essentielles : la culotte, le gilet et la veste ou l’habit.

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Si l’on veut résumer l’histoire du costume, on peut la diviser en trois grandes périodes, au moins en France : la période barbare, qui s’étend des Mérovingiens t>ux premiers Valois, jusque vers 1330 environ, avec ses formes trauloises, gallo-romaines, byzantines ; la période artistioue qui comprend celle de la Renaissance italienne, et s’étend jusqu’à la fin du xvi- siècle ; enfin, a période moderne, qui commence avec Louis XIII et qui correspond à l’abandon presque complet des armes défensives. C est alors que s’établit une différence de plus en plus marquée entre le costume civil et l’habillement militaire. La révolution de 1789 a .kabli, au moins chez l’homme, 1 usage du costume rationnel, c’est-à-dire d’un costume dont les agencements pratiques sont réduits au maximum de sinipFicité. Aujourd’hui, tous les hommes des deux mondes civilisés sont vêtus dune manière uniforme. La Révolution n’a, du reste, rien inauguré de nouveau : la cour de Louis XVI s’était fait déjà une loi de copier servilement les modes puritaines anglaises établies par les pieti-stcs, les quakers et autres ennemis déterminés du luxe artistiauo La France donna un moment le ton pour le beau costume, sous Louis XIV et Louis XV, et un peu sous la Révolution. Pour les modes, et surtout les modes féminines, la France a gardé l’avantage ; les couturiers et couturières do Paris dictent leurs arrêts au monde entier.

BiBLiooB. Outre Iob ouvrages classiques de Quiche- 314

rat, Hefner Alteneck, Viollet-Ie-Duc, Lacroix, Mercuri, Jacquemin , Racinet, WiUemin, Hottenroth, on consultera : G Duplessis, Costumes hisloriques des xvi", xvii’ et xviu" siècles (Paris, 1873) ; Demay, le Costume de guerre et d’apparat d’après les sceaux (Paris, 1875) ; Louandre, les Arts somptuaires (Paris, 1857) ; Ary Renan, le Costume en France (Paris, 1890) ; Jules Martha, l’An tlrusque.

Costume ecclésiastique et liturgique : i’ Costume ecclésiastique. Pendant les cinq premiers siècles, l’habit des clercs ne différa pas de celui des laïques modestes. Mais, quand les Barbares eurent introduit l’usage des vêtements étriqués, les clercs conservèrent l’ancienne tunique romaine. Au IX’ siècle, il leur fut défendu de sortir sans ajouter à la tunique la s(o(a (robe flottante) et la cappa (manteau). Ce règlement tomba en désuétude vers le XV’ siècle, et l’habit ordinaire des clercs devint la soutarie Irestis lalaris), qui est encore portée aujourd’hui. Dans le commencement, il n’y avait pas do couleurs spéciales pour les habits des clercs. Il semble, toutefois, que les papes ont été toujours habillés de blanc. Au xv siècle, Paul III donna la soutane rouge aux cardinaux ; vers la même époque le violet devint la couleur distinclive des evêques. Ce n’est que vers le xvi» siècle que le noir fut imposé aux clercs En vénérai, les religieux ont adopté les habits que portaient les pauvres au temps de leur fondation. U après saint Benoit, le costume d’un moine doit se composer d une tunique, d’un scapulaire et d’une cuculle ou froc. Les ordres mendiants se sont contentés du scapulaire et d une robe longue, dont la couleur diffère selon 1 ordre, et qui est serrée aux reins chez les cordehers ; ., .,-.

2» Costume liturgique. A l’origine, les prêtres célébraient les mystères avec leurs habits ordinaires : les vêtements liturgiques, sans lesquels il n’est pas permis aujourd hui de dire la messe, ne furent adoptés que peu à jieu. Ces vêtements sont Vamict, Vaube, le cordon, le manipule, X’étole et la chasuble. L’évi^que y ajoute la mitre, des chaussures et des bas d’étoffe précieuse, des gants et un anneau. Les diacres et les sous-diacres portent, au lieu de la chasuble, des tuniques ou des dalmaliques. Aux vêpres, au salut, dans les processions, l’officiant revêt la chape qui l’enveloppe tout entier. La couleur des vêtements liturgiques change avec l’office du jour. Le blanc, le rouge le violet et le vert (très rarement le rose) sont seuls employés ; il faut ajouter l’or qui peut suppléer toutes les couleurs précédentes, et le noir, qui est propre aux offices célébrés en l’honneur des morts. V . église.

Costume militaire. On est, en général , disposé à admettre que l’uniforme, dans le costume militaire, est de création moderne. Les monuments de 1 antiquité, où sont figurés des groupes importants de soldats, tendent à démontrer le contraire. Les bas-reliefs assyriens, les fresques égyptiennes, les briques émaillées de la Susiane, permettent presque d’affirmer que les troupes, les troupes d’élite au moins, d’Assurbanipal, de Ramsès et de Darius, avaient non seulement un équipemeni et des armes identiques, mais encore dos vêtements uniformes. On peut croire qu’il en était de même pour les soldats de la phalange macédonienne. Pour qui examine la colonne Trajano et d’autres monuments romains, il est hors de doute que les légionnaires aient eu de véritables uniformes. Cette habitude se perdit, en partie au moins, au moyen .

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âge et dans les siècles qui suivirent. 11 n y avait alors que des livrées personnelles à chaque seigneur féodal. En France et pour les autres pays, l’époque est sensiblement la même ; il faut arriver à Louis XIV et aux ordonnances de Louvois pour voir l’infanterie, en 1670, et la cavalerie en 1690, revêtir l’uniforme. Cet unilorme se composait, alors, d’un habit blanc gris avec parements rouges, d’une veste ou gilet et d’une culotte qui étaient d’une des couleurs de la maison de Bourbon, c est-à-dire bleu, rouge ou blanc. Toute la maison du roi portait les trois couleurs à l’habit, aux parements, à la veste ou à la culotte. La coiffure était, en général, le lampion ou tricorne à feutre noir, avec cocarde aux couleurs du colonel. Depuis, les uniformes varièrent avec le goût du jour et les nécessités de l’armement et de la stratégie. Mais il semble bien que, pendant longtemps, le premier ait été plus spécialement consulté que les seconds. En examinant le tableau historique ci-contre, il apparaît quau xviii siècle on a cherché à produire des uniformes éclatants et à effet sans se soucier beaucoup de la commodité du soldat. Ce Dréiugé ne fit que s’accentuer sous le premier Empire ; les uniforaes étaient alors surchargés d’ornements inutiles et gênants. Ce n’est qu’à la fin du xix’ siècle que les armes à tir de plus en plus rapide, la prestesse chaque jour plus grande des manœuvres, ont réduit 1 uniforme au strict nécissaire, et que, l’influence des idées démocratiques aidant, on s’est étudié à respecter les lois de 1 hygiène, plutôt que celles d’une esthétique artlhcielle. - Costumes officiels. Des costumes sont assignés, en France, aux diverses fonctions, soit pour les rehausser par l’éclat des insignes et distinguer les degrés hiérarchiques, soit pour faciliter l’action des fonctionnaires en avertissantle public de l’autorité dont ils sont revêtus. Aussi le port illégal d’un costume ou uniforme auquel on n’a pas droit expose-t -il, aux termes de 1 article 259 du Code pénal, à une condamnation de six mois à deux ans d’emprisonnement ; et, pour certains crimes, c est uiio circonstance aggravante, lorsque le criminel a revêtu illégalement un costume qu’il n’avait pas droit de porter (C. pén., art. 344, 381, 384).

— - Costumes de théâtre. Le rapport du costume avec le lieu et l’époque do l’action, l’âge ou la qualité des personnages, est loin d’avoir été toujours observé. Ce n est qu au coSimencement du xvlil’ siècle que les premiers efforts ont été faits par quelques artistes intelligents, en tète desquels il faut citer M’»° Favart, Lekain et la Clairon. Mais ces premiers efforts ne purent amener une modification radicale. Talma, amateur intelligent de la venté historique au théâtre, ne réussit même pas à compléter les réformes provoquées par ses devanciers, «t. " .V»

cinquante ans encore, plus d’un anachronisme choquait au théâtre les yeux du spectateur lettré. Mais, de nos jmirs, l’exactitu-^de du costume, au théâtre, est poussée J" !?"B’-artT.’ pàr’le mot co.,tume on désignait autrefois tout ce qui, dans un tableau, un bas-relief ou une statue, est susceptible de faire reconnaître la nationalité, le caractère, les mœurs, les usages des rersonnages mis en scène ; le lieu et l’époque où ils ont vécu. C est ce qu aujourd’hui, dans un sens un peu plus restreint, on appelle 1.1 couleur locale.