Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, III.djvu/353

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337 Coupe I.o mot coupe a servi do tîtro à nlusîours ouvraj ; es draiiialinuos : lus in’iiieipaux sont : 7a Coiijif mchantée, cotnàdw vn un acte, on iirosc, ii<i Lu Fouiaiiio, composée en 1686, et représentée, le 16 iuillot 16S8, sur la si-eiio de la Com(idie-lran(,’aise ; elle nVst autre chose t[u’un conte mis au tliôûlro. tLo sujet, emprunté à l’Arioste, repose sur co il’ .ù ino de fabliau : Eu vidant « une coupe pleine de vin, si la l’onime de celui qui v Ijoit lui est ridule, il n’en perd pas une goutte ; mais, si elle est infidèle, tout 10 vin se répand ù terre ". (S^. VI .) Kt c’est avec une légèreté pitpianto (luo La FontiMie a el’Iloaré agréablemont ce()ue peut avoir do scabroix co sujet, en lequel il dépinio sa connaissance profotiaa du cceur féminin] ; — (a Cutipe et les Lèvres, grand opéra on cinq actes, paroles d’Krnest d’flervilly, d’après Alfred de Musset, musique de Gustave Canoljy, représenté à Rouen, sur le théâtre des Arts, lo 3 mai j890, et ensuite ù. Paris, sur celui do la Porlo-Saint-Martin, le 13 septembre 1897 ; —ta Cmipe du rai lie Ttmlé, opéra en trois actes et quatre tableaux, paroles de Louis Gallot et Edouard Blau, musiquo d’Eugène Diaz, représenté à l’Opéra le 10 janvier 1873. Coupe et les Lèvres (i.a), drame en cinq actes, d’Alfred de Musset. — Ce drame fait partie du Spectacle dans im fauletùL Franck, lo héros, chasseur du Tyrol, est un personnage tout romanti(iue, (lui rappelle les Manfred et les Conrad do Byron. Oubliant la douce Déidamia, il devient l’amant d’une richo prostituée, Belcoler ; mais, bientôt lassé d’elle, il prend la vie en dégoiit, et tâche à s’étourdir dans les combats. Ressaisi enfin par les souvenirs de sa jeunesse, il n’aspire plus qu’à retrouver auprès de Déidamia le véritable amour et la paix du cœur. Mais, au moment même où il donne à la jeune fille lo premier baiser, celle-ci tombe mortellement frappée par Bclcolor. On retrouve dans ce drame, sous forme symljoliquo, cette lutte entre l’amour et la débauche, qui remplit la poésie de Musset, comme elle fait lo drame même de sa vie. COUPÉ n. m . Carross. "Voiture fermée, à quatre roues, et ordinairement à doux places, mais dont il existe un très grand nombre de modèles. llCoup( !-6rfaÂ, Char à bancs qui a un siège transversal devant et deux banquettes longitudinales en arrière. 11 Compartiment antérieur d’une diligence. — Blas.V. COUPER . — Cil. de f. Compartiment de wa- gon, ren fermant une seule banquette et ménagé Coupé. à l’extrémité de la caisse d’une voiture de 1" classe. Il Cuupe-lit, Coupé de wagon, dont le dossier peut basculer d avant eii arrière, de manière à se transformer en lit. — Chorégr. Pas de danse, fréquemment employé dans la danse de théâtre. (Il y a le coupé dessus, le coupé dessous, le coupé de mouvement, le coupé sur les lointes, etc.) ,. . ~ , ^^’^"’"- l’égagé qui s’exécute en levant rapidement I épée par-dessus le fer de l’adversaire, au lieu de passer la pointe sous le fer ennemi. (Lorsque le coupé est suivi d’un dégagement de fer, on l’appelle coupé déqaqé. [V. dégagé].) — Mar. Légère construction faite à l’arrière de quelques bateaux de commerce et destinée à contenir les chambres. (On appelle cette disposition à pont coupé.) — Mus. Mot qui, écrit au-dessus d’une note, indique qu’on doit l’abandonner aussitôt après l’avoir touchée, sans avoir égard à sa valeur. Coupé (Jean-Marie-Louis), littérateur français, né à Péroiine en 1732, mort à Paris en 1818. Prêtre, il fut professeur, censeur royal et conservateur à la bililiothèque royale (1778). Outre des traductions, on lui doit, entre autres ouvrages : Dictionnaire des mirurs{m3) : Variétés littéraires et historiques (1786-1788) ; Soirées littéraires {n9D-Ml) ; Spictiéçie de littérature ancienne et moderne (1802) ; etc. COUPE-AIR ipèf) n. m . Barrière constituée par un amas deau retenue dans un coude do tuyau, servant à arrêter les émanations dos conduites d’eaux ménagères, il PI . Des coupe-air. COUPEAU (po — Ta.ll . couper) a. m. Ce qu’on enlève en coupant un métal. I I Bande do carton contenant cinq cartes sur sa largeur. (Dans co dernier sens, on dit aussi coupon.) — Bot. Nom vulgaire do la tête do la bardane. COUPEAU [po — rad. coupe) a. m . Cime. (Vieux.) — Eu T. do blas.. Pointe do rocher, sommel de montagne figuré sur l’écii. (Le coupeau héraldique se figure par un assemblage de denticulations arrondies, dont l’onseniblo forme un monticule. On dit : Une montan. de six coupeaiLT, etc. Les coupoaux se disposent 2ot l,ou 3, 2oti,etc.On dit, pour l’ensemble ; Un COUPKAlJ de trois pièces.) Coupe-ballot. 1 ^mTfô^^^^°’^ "’"'°’ "• "• ^’"° ^° *•’•'""""’ ane’^'S’ ^ c ur1)6ft , maintcnuo par un virolo. COUPE- BORDU- RE n. rn. Outil .lo jardiiiii-r, servant ù rôfc’ularisor losliorduros dos polousps <io fjazon BonntiKKs. COUPE-BOURGEON tjnn) n. m . Nom vulpairo d’im cliarançon du j^criro rliynchito [rhynchitea comats), dont la fomolln, anr^s avoir pondu dans les bour^’cons dos arbros fruitirrs, îos inciso à leur baso ot arrôto la sôvo, co qui III. D’argent & une montagne de ciiu] coupeaux do pourpre, mouvante de la pointe. ne Coupe-bordure. Coupe -cheviltea : 1. Droit ; S.Cîntré-Coupe-circuit . i fait mourir Ios petits raraeauï. (V. RHvNcnrTE.) i i PI . Des tOUI’i ; HOUIIGI.DNS . COUPE-BOURSE ou COUPE-BOURSES n. m . Nom donnii autrolbis aux voleurs à la tire, parce ([uo, les bourses se portant ostonsibloment, les filous en coupaieut les cordons pour Ios voler. I l P I . Des codpe-bourse ou coupimjoorsks. COUPE-CANNES {kon’) n. m . Appareil que, dans les sucroriiss de cannes, on emploie pour réduire la canno à sucro en rondelles de peu d’épaisseur, atin do faciliter l’extraction du jus. I l P I . Des COUPE-CANNES. COUPE-CERCLE {sérkl’) n. m . Sorte de compas à doux branches, dont l’une est une branche tranchante et sert à couper circulairement 10 papier ou lo carton, ii yorto de vilebrequin armé d’une couronne tran- 1) chante, (jui sert à enlever des disques de bois circulaires. ( PI. Des COOPE-CERCLK OU coL’i'fc :-ci’ ;RCL[ ::s.) COUPE-CHEVILLE (// mil.) n. m. Techu. Outil do cordonnier, servant â trancher les clievilles qui maintenaient la semelle. Il PI. Des COUPE-CHEVII .Ll- :s . COUPE-CHOUX {chou) n. m. Nom donné au frère qui, dans u n couven t , était chargé du potager, puis à tout religieux sans considération, et mémo aux moines, ii PI . Des coupe-choux. COUPE-CHOUX ichoii) n. m . Pop. Sabre-poignard, sabre très court qui lut créé en 1831 pour les fantassins, d’après le modèle donné en 1816 à l’artillerie à pied et au génie, et qui fut supprimé progressivement sous le second Empire, il PI. Des coupe-chodx. COUPE-CIGARES n. m . Instrument de forme variable, qui sert à couper le bout des cigares, ii Pf. Des coupe-cigabes. COUPE-CIRCUIT {ht-i) n. m . Portion de fil dalliatre fusible, que l’on intercale dans un circuit électrique pour protéger Coupe-cigares. les appareils d éclairage placés sur ce circuit et empocher toute cause d’incendie. (Lorsoue le courant dépasse une intensité déterminée, l’alliage fond et les appareils sont mis hors circuit, sans qu’il on résulte aucun dommage.) UPI. 2>e5(OUPE-CIKC01T . COUPE- COLLETS (ko-lé) n. m . Appareil pour couper les collets et les feuilles des betteraves, au moment de l’arrachage, il PI . Des coupe-collkts. COUPE-CORS n. m . Instrument tranchant, à lame légèrement recourbée, dont on se sert pour couper C les cors et les durillons. 11 P. Des COUPE-CORS. Coupe-cors. COUPE-CUL [ku] (À) loc. adv. : Jouer aux cartes A coupkcuL, Jouer une partie sans revanche. (Vieux.) n S’employait quelquefois substantivement : Jouons un CODPE-CUL . COUPÉ-DÉGAGÉ n. m . Kscr. V . coupé. COUPÉE [pé — rad. couper) n. f . Ouverture prati(]uéo dans la muraille du navire ot faisant communiquer l’intérieur avec l’échelle placée à l’extérieur du navire, n On l’appelle aussi SABORD DE COUPÉE. COUPE- FAUCILLE (fô-sill [U mil ]) n. m . Nom vulgaire du muflier, ii PI. Des codpe-FADCILI. KS. COUPE-FEU n. m . Avenue do grande largeur, que l’on ménage, do distance en distance, dans les forêts d’arbres résineux, afin d’arrêter la propagation des incendies, en formant des parcelles isolées et bordées do fossés. (Les coupe-feu, désignés aussi sous lo nom do OARDu-FiiU, sont labourés pour emp/^chor la croissance d’herbes qui permettraient au fléau do les franchir.) n PI. Des coupti-FED . COUPE-FEUILLES (// mil.) n. m . Instrument employé, dans les magnaneries, puur couper la feuille do miirior que l’on donne aux vers à soie. Il PI. Des coupe-FELMLLKS. COUPE-FICELLE {siH’) n. m. Nom que les artilleurs donnent par dérision aux artificiers. Il PI. Des COUPE-FICELLIi. COUPE-FILE n. m . Carte do circulation, délivrée par la préfecture do police, et qui permet A ceux qui en sont porteurs de circuler librement, au lieu do prendre la lile des voitures, dans les circonstances où cotte mesure do police est oxiK’éo. Il PI. Des coDPEnr, E. COUPE- FOIN ifott-in) Coupe.foin, n. m . Agrie. Outil tranchant pour enfnmor les meules do foin, au furet ù. mesure des besoins do la consommation. Il P I. Des OOUPK-FOI .N . Cou] L Coupe-f«uillei COUPÉ — COUPE-PÂTE COUPE-GAZON n. m . Instrument employé pour couper les gazons. (On dit aussi tranchk-gazon, et mieux to.n iiKUsK. [V. ce mot].) Il P I. Des coupu-gazon. COUPE-GORGE n. m . Sorte de coutelas. (Vieux.) n Lieu (écarte, endroit suspect oii l’on court rist|ue d’ètro assassiné : Autre/ois, toutes les forets étaient de vrais codpe-GORGE. Il Par ext.. Endroit où il .se commet ordinairement quelque mjustice criante, quelque friponnerie : Le monde est un cotJPE-GORGE

il n’y a que fraude et trahison. [Sl-Evcemond.

) La vie politique est un a/freux coupe-gorge. (Balz.) — Jeux. Hasard du lansquenet et de quelques autres jeux de cartes, consistant en co que, du premier coup, le banquier amène une carte favorable aux pontes, ce qui lui fait tout perdre immédiatement. — Mar. Courbe de charpente, qui forme la gorgo d’un vaisseau, et se courbe insensiblement en arc vers réiravo et sous Téperon. COUPEILLON (pé-yon — du provenc. coupayoini. mcme sens) n. m . Petite truble pour retirer le poisson des poches d’une bourdigue. COUPE-JARRET (ja-ré) n. m . Brigand, assassin, meurtrier de profession : Dans la population parisienne se mêlait, en I7S1, une population étrani/ére de coupe-jarbets. (Chateaubr.) — Fam. Homme qui ne recule devant aucun moyen [tijur arriver à ses fins. COUPE-JULIENNE {li-èn’) n. m . Instrument de forme variable, qui sert à découper en minces filaments les légumes destinés à la confection desjuliennes.il PI. Z)es coupe-julienne. COUPE-LANDE n. m . . Sorte de houe en fer, i^ ?"^ employée pour enlever les herbes folles et no- "<’""«• tammênt les ajoncs qui foisonnent sur les mauvais terrains. I l P I . Des COUPE-LANDE. COUPELARD (de couper, et lard) n. m . Arg. Couteau. COUPE-LÉGUMES .- ___^ n. m . Instrument pour ^lllliliMllllilB^K}[mj]~~’^ couper les légumes en ., ,, menus morceSux ou en Coupe-légumes, morceaux imitant divers dessins, il PI. Des coupe-LEGUMES. COUPÉ-LIT n. m. Ch. de f. V . coupé, n PI. Des coupéslits. COUPELLATION (pèl’. si-on) n. f . Opération ayant pour objet de séparer les métaux contenus dans l’argent ou l’or. — Encycl. On emploie principalement la coiipellation pour obtenir ce que I on appelle, en métallurgie, la désarqentalion du plomb d’œuvre. Ce procédé repose sur ce fait que les métaux contenus dans l’argent ou mélangés à ce métal précieux s’oxydent tous à la température de fusion de l’argent. De plus, ils se dissolvent tous plus ou moins à la température du rouge dans l’oxyde de plomb qui, lui, fond à cette température. On les sépare de l’argent métallique, soit en faisant absorber l’oxyde de plomb par des matières poreuses, soit en l’expulsant mécaniquement. COUPELLE (pè/’) n. f . Mélall. Petit creuset en os calcinés, réduits en poudre impalpable, que l’on délaye dans do l’eau et que l’on moule ensuite. (C est dans ce creuset (ju’on soumet les alliages d’or ou d’argent à la coupellation. ) Il Or, Argent de coupelle, Or, Argent très fin obtenu par coupellation. — Artill. Pelle do fer-blanc ou de cuivre, avec laquelle les artificiers prennent la poudre dont ils remplissent les gargousses. — Chim. Petite coupe en grès, en porcelaine, ou en cristal, avec ou sans pied. — Sylvie. Tête, sommet d’un arbre, ii Arbre à vendre. COUPELLER {pèl’) v. a. Passer à la coupelle ; essayer par coui)ellation : Cocpeli.er de l’or, de l’arqent. COUPE-MARIAGE n. m . Tochn. V . BRISEmaruoe et <ASSE-.MARUGE. Il On dit encore PURiiEMAKIA(îE. COUPEMENT (mnn) n. m . Techn. Action de couper avec la scie : t’n coupement oblique. Il Toute action do couper. — Cb. de f. Intersection de doux votes, SOUS un anple plus ou moins aigu. (Le coupement diflôre de la traversée do voie, en co que celui-ci s’opère à anf^Io droit.) Il Disposition dos rails à l’endroit où se trouvo un coupement de voie, pour que les trains puissent continuer leur marche. COUPE-NET {net’) n. m . Sorte do pinces tranchantes, permettant do couper les fils métalliques. Il PI. Des COUPE-NET. COUPE-OREILLES {rèu’) a. m . Sorto do cisaille à vis de rappel pour couper les oreilles dos chiens, n PI. Dea CUrPK-OREILt.KS. COUPE-PAILLE n. m . Econ. rur . ’ V. uachs-paillk. COUPE-PAPIER (pi-é) n. m . Sorto do couteau A lame en bois, ivoire, bronze, etc., avec deux tranchants mousses, que l’on emploie pour couper les pages d’un livre ou des feuilles do papier. (On dit encore /A COUTEAU PAPIER.) PI. Des COUPK-PAPIKR . / COUPE-PASSEPOIL {po-al’) n. m . Outil do cordonnier, il PI. Des coupr-passkpoil. Coupe-net. ï.ja*fiiê*.-^ — Coupo-orellloa (pour ohions). Coupo- Coupe-pAtp. COUPE-pAte n. m . . Sorte do couteau, nvec lequel les boulangers coupent lu pftte. Il P I. Des coupk-pXïk. 43