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OALHACBAN ’r/a-lô-ban ; composé do hauban ot d’un préf i/iil incoonu) n. m. I-onpuo manœuvre dormante capcléo’à toucher les haubans, mais venant un peu sur farriôre des mais et se ridant dans les porte-haubans. Il On 6crit aussi galauban ot galiî-BAN. Il Los galhaubans portent les noms des mats auxquels ils appartiennent, il Gu/Aaudans volants, gaihaubans qu’on peut carguor pour faciliter le lirasseyago ou qui sen’ent de renfort par mauvais temps.

GaLHEGOS (Manoel), poète portugais, né ot mort à Lisbonne (1537- 1605). Il habita longtemps Madrid, où il se lia intimement avec Lope do Vega.ot fut comblé d’honneurs à la cour do Philippe IV. Outre quelques comédies, dont la plus remarquable a pour titre : l’Homme d’honneur et prudent, on a de lui : la Gigantomachia ou (iiierre des (jéants contre Jupiter liS2i), poèmo en cinq chants ; Templo da memoria (1C30), poème en quatre chants, et un volume do Poesias varias (1G37). On trouve, dans les poésies do Galhegos, do l’imagination, des pensées originales, un style pur, mais trop souvent, aussi, les recfiorches du gongorisme le plus raffiné.

GALI n. m. Nom donné quelquefois à l’indigotier.

Gali (François), navigateur espagnol du xvi" siècle (appelé quelquefois Guallel. Chargé, en 1582, par le vice-roi du Mexique, d’explorer la côto septentrionale de 1’ Améri/|ue, afin d’y Galhauban : A, A, de trouver un bon mouillage où yien- hune ; B, B, Oe penodraiont relâcher los navires arrivant quet ; C,C, de cacatois, des Philippines, il découvrit la Nouvelle-Californie, et y aborda à l’endroit où s’élève San-Francisco. A son retour. Gali rédigea un récit de son voyage, qui fut traduit en hollandais par Linschotcn (1596), ot plus tard on français (1610).

GALIACÉ [se], ÉE adj. Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au caillet ou gaillet. Syn. rubiacé.

n. f. pi. Division de la famille des rubiacées, comprenant les genres caille-lait ou gaillet, garance, et, en général, tous ceux qui ont des feuilles verticiUéos et qui croissent en Europe. (Syn. do aspéeulées et de étollées.) —

Une GALIACÉE.

OALIANCONISME {nissm’) a. m. Atrophie et raccourcissement du bras , dus à une ancienne lésion de l’humérus. GaLIANI (l’abbé Ferdinand), diplomate, littérateur, éconooiistc italien, né en 1728 à Chieti ( Abruzzo citérieurc), mort à Naples en 1787. Il a écrit sa propre biographie dans une lettre à M"’ d’Epinay : «... En 1748, je devins célèbre par une plaisanterie politique et une oraison funèbre sur la mort de feu notre bourreau, Dominique Jennaconni, d’illustro mémoire. En 1749, je publiai mon livre sur la monnaie ; on 1754, mon livre sur le meilleur moyen do conserver le blé ; en 1755, je fis ma dissertation sur l’histoire naturelle du Vésuve, qui fut envoyée au pape Benoit XIV. En 1756, Je fus nommé académicien do l’acadcniie d’Herculanum et je travaillai beaucoup au volume des planches ; je fis môme une grande dissertation sur la peinture des anciens. En 1758, j’imprimai l’oraison funèbre do Benoît XIV ; c’est ce qui me plaît le mieux de mes ouvrages. Ensuite, je devins politique (il fut nommé secrétaire d’ambassade à Paris en 1759) et, on France, je n’ai fait que des enfants et des livres qui n’ont pas vu le jour. ■Vous connaissez mon Horace, ot le public connaît mes Dialogues. Il y aurait une liste terrible d’ouvrages manuscrits ot achevés qui ne sont pas encore publiés. » Gahani fut un politique ot un économiste original, en même temps qu’un écrivain toujours élégant. Quoiqu’il portât le titre d’abbé, il n’était pas prêtre. . , „ ,,

Ses principaux ouvrages sont : lo traité Vella moneta (1749), divisé ou cinq livres ; 1" Dei metalli ; }- Délia nalwa delta moneta : 3° Delvalore délia moneta ; i° Del corso délia moneta ; 5° Del frutio délia moneta. (L’autour analyse la nature do la valeur des choses ; e’ie résulte de circonstances diverses : la rareté, l’utilité, la quantité et la qualité du travail et du temps. Les idées de Galiani, dans ce traité, sont conformes aux théories libérales do l’école économique) ; Dialogues sur le commerce des blés (1770). Huit dialogues ; l’autour avait lo projet d’en écrire un neuvième. Il ost im-

Sossiblo d’établir un système unique, libér.T :l ou restrictif e politique annonairo. Galiani devance l’école historique moderne on combattant la théorie trop absolue de la pnysiocratio ; il insiste sur lo caractère do relativité des institutions économiques et la nécessité de les adapter aux conditions do temps, do lieu ot do civilisation.

Galiano iD. . tonio Alcala), homme d’Etat espagnol, no à Cadix en 17S’.i, mort .1 Madrid en 1865. Il prit parti, en 180S, contre lo roi .losepb, fut l’un dos promoteurs do la Révolution, qui remit en vigueur pour quelques mois la Constitution do 1812 ; ot alla siéger aux Certes. Il essaya de convertir lo roi aux idées libérales, mais la résistance de Ferdinand VU ot l’intervention française en firent un exaltado. Ce fut lui qui fit voter r,adresse passionnée des Certes au roi, en réponse à la note des puissances européennes (1823) ot qui décida le transfert du roi. considéré comme dément, de Séville à Cadix. Après la défaite de ses idées, Galiano so retira en Angleterre, puis eu France. Député radical aux Cortès de 1835, il so rallia subitement au parti conservateur. Exilé do nouveau, il ne reparut sur la scène politique qu’en 1851 comme ambassadeur à Lis-

GALHAUBAN

GALI EN

Types galibis.

bonne et, on 18C4, comme ministre do l’intérienr dans lo cabinet Narvaez. 11 mourut en plein conseil des ministres. On lui doit une traduction espagnole do l’Histoire du Consulat et de l’Empire, de Thicrs.

Galiber (Charles-Eugène), marin français, né à Castres en 1824. Admis à l’Ecole navale en 1842, il prit part à l’expédition de Crimée, à celle de l’Adriatique, et exerça divers commandements à la mer. Contre-amiral en 1879, il fut mis à la tête do la division navale do la mer des Indes, et chargé d’une mission auprès du gouvernement malgache, mais il so heurta à la duplicité do la cour d’Emyrno et dut rompre tous les pourparlers. De retour en France, il fut appelé au conseil d’amirauté, et nommé vice-amiral en 1885, puis remplaça l’amiral Peyron au ministère do la marine.

GALIBI n. m. Paléont. Nom donné aux squelettes humains qu’on trouve, à la Guyane, dans le tuf calcaire.

— Linguist. Langue parlée par les Galibis. GalibieR (col du), col dos Alpes françaises, situé à

l’E. du massif du Grand-Galibier, au N. du Pelvoux, mettant on communication les vallées do la Guisanne et de la Valloire (Maurienne), reliant Briançon et Saint-Jean-dc-Maurienno par une route stratégique très importante.

Galibis, population de la Guyane française (jui appartient à la vieille race caraïbe qu on trouvait jadis dans les Antilles et jusqu’à la Floride. — Un Galiei.

— EscYCL. Les Galibis sont d’une taille inférieure à la moyenne ; ils ont le cou peu développé en longueur, les épaules lar.

ges, les membres infé- rieurs très grêles. Leurs cheveux sont noirs et lisses, et leur peau présente une teinte que Crevauxcoraparaitàcelle des feuilles mortes. Ils forment une popu lation pacifique.qui vit de chasse ot do pêcho, etqui cultive quelques plantes, notamment lo manioc. Leurs habitations, élevées à proximité des fleuves, ne se composent que d’un toit en feuilles, supporté par quatre montants ; le mobilier comprend uniquement des hamacs, des bancs, des étagères, quelques paniers, des vases en terre décorés, des casse-tête, des arcs et des flèches. Très amateurs de parures, ils se peignent sur la peau, divers dessins au moyen de roucou, surtout les jours de fêtes. On ignore encore s’ils ont quelque croyance religieuse. Ils parlent la langue dite galibi, qui appartient à la famille caraïbe.

GALIBOT (6o) n. m. Min. Manœuvre, enfant attaché en qualité d’aido au service des voies, dans les galeries des houillères, il On dit aussi, dans le même sens, aide-galidot.

GALICE n. f. Nom vulgaire que les pêcheurs du littoral sud-ouest français donnent à la sardine.

Galice (en espagn. Galicia), ancienne province de l’Espagne, occupant l’angle nord-ouest do la péninsule Ibérique. L’un do ses caps avancés se nomme Finisterre ou Fin des terres ; superficie 29.154 kil. carr. ; population 1.941.000 hab. Pays do montagnes pou élevées, sauf près do la frontière du Portugal, où elles approchent de 1.800 mètres, ot do la lisière des .sturios et de l’ancien royaume de Léon, où elles atteignent 2.000 mètres. Très heureusement douée comme climat, surtout à cause de l’abondance des pluies, qui en font une des contrées les mieux arrosées de l’Europe ; d’où prairies magnifiques et cultures assurées ; beaucoup de richesses minérales, mais peu exploitées ; forêts de chênes, de châtaigniers magnifiques. Ports splendides sur des estuaires dentelés (rias). Le langage populaire est beaucoup plus voisin du portugais que de 1 espagnol. La Galice tire sans doute son nom dos Celtes, des Gaulois ; elle a longtemps hésité entre les Asturies, Léon et le Portugal. Divisée en quatre provinces : la Corogne, Pontevedra, Orense, Lugo.

Galice (Nouvelle-). Géogr. v. Nouvkixb-Galice.

GALICHON n. m. Pâtisserie méridionale ayant pour base les amandes. Il On dit aussi et mieux calisson.

GaLICHON (Emilo-Louis), critique d’art, né à Paris en 1829, mort à Cannes en 1875. En 1861, il devint le propriétaire et le directeur de la • Gazette des beaux-arts • , et, fonda la Chronique des arts et de la curiositi !. 11 dirigea ces deux publications jusqu’en 1872 avec un goût délicat ot sur II fut un dos fondateurs de la . Société française do gravure ., et il prit une grande part à la formation du Musée rétrospectif qui l’ut exposé, en 1865, au palais des Champs-Elvsées. Dans ses articles, très étudies, Galichon attaquait avec vigueur les abus de tout genre qui s étaient introduits dans l’administration des bcau.x-arts sous 1 Empire. On lui doit, en outre : Albert Darer, sa vie et ses œuvres (1861) ; Restauration des tableaux du Zoul’re (1860) ; des Destinées du musée iWapoléon III. fondation d un musée d’art industriel (1862) ; Aiinuairi ; de la Gazette des beaux-arts llilO-iill) : Etudes critiques sur Vadininistration des beaux-arts en France de 1860 à IS70 (1871) ; etc.

GaliCIE (en allem. Galizien). grande province de l’Austro-Hoogrie, occupant lo nord-est de 1 empiro. Elle comprend do vastes plaines au N. et à l’E., plaines qui s’adossent aux Karpathos [ou à 10., au Tatra) dont le versant contraire s’incline vers la Hongrie ; ces plaines envoient leurs eaux à l’Oder, * la Vistule, au Dniestr, et au Danube par le Pruth. Climat essentiellement continental, très froid, même dans les plaines, ei à plus forte raison daus la montagne, qui dépasse généralement 1.000 mètres, et par do rares cimes, 2.000. Sol très fertile en toute espèce de grains ; puissantes ressources minérales, mines de sel (à ’«•ielicikal. de houille, de pétrole ; industries nombreuses (fabrication de draps, fabrication du sucre et distillation

d’alcools, fonderies, etc.). Superficie 78.500 kilom. carr. ; population évaluée à 7.200 ooo hab. et composée de deux éléments : les Polonais, à l’Ouest, dans le bassin de la Vistule ; les Ruthènes, â l’Est, dans le bassin du Dniestr, et parlant un 4’alecto du peiit-russion. Polonais et Ruthènes s’équilibrent & peu près en nombre ; il y a plus do 700.000 Juifs, et plus de 200.000 AUcmauds. A part les Israélites, presque tous les Galiciens sont catholiques. La Gaiicie envoie 151 membres à sa Diète ou assemblée provinciale, et 03 au Reichsrath de Vienne. Terre polonaise, devenue autrichienne par les partages de la Pologne en 1772 et en 1795. Cap. Leniberg ; villes principales : Cracovie, Przemysl, Kolomea, Tamow, etc.

Galicien, ENNE ’»i-in, en’), personne née en Galice (Espagne^ ^v. Gallegos^ ou en Galicio ’Autriche-Hongrie !, ou qui habfte l’un ou l’autre de ces pays. — Les Galiciens.

— Adjectiv. Qui appartient à ces pays ou à leurs habitants : La langue Galiciknne.

— n. m. Langue parlée dans la Galice.

— Agric. Espèce de lin cultivé en Portugal, court et verdàtre, mais fin et fort.

— E.xcïcL. Linguist. et littér. j : galirien so rattache au portugais au point do vue linguistique. U possède, en effet, presque tous les traits qui distinguent le portugais du castillan. Une des plus notables différences entre le galicien et le portugais consiste en co que le galicien nous montre la gutturale spirante sourde, au lieu delà sonore du portugais, comme représentant du j et du g (devant e et i) de la langue latine. Cesi ainsi qu’on a en galicien xuez - portugais juiz = latin jurficcm (juge) ; xente = portugais gente = latin genlem (français gent) ; etc. Les particularités du galicien sont plus nombreuses dans la conjugaison, mais quelques-unes trouvent leur explication dans 1 influence du castillan. — Lo monument le plus important de la littérature galicienne est le Cancioneiro du roi Alphonse X ^^ do C’astillo ’^' "■’ (1252-128 1), contenant plus do quatre cents cantig as en l’honneur de la sainte Vierge.

GALICTIS

{ktiss) n . m . Genre de mammifères car- n ass iers, famille des mustélidés, comprenant des animaux américains qui ressemblent à des fouines et vulgairement appelés grisons ou hyrares.

— Enctcl. Les ja/icd’s comprennent quatre on cinq espèces, répandues surtout dans l’Amérique du Sud ou fossiles dans lo pléistocène des Etats-LTnis (galiclîs macrodon) ou du Brésil l^galiclis intermedia). L’espèce vivante la plus commune est le type du sous-genre galera ; c’est le galictis barbara de toute l’Amérique centrale et méridionale.

GALIOICTIS (kliss) a. m. Genre do mammifères carnassiers, famille des vivertidés, tribu des herpcstinés, comprenant des animaux do petite taille, sveltes, alloff gés , propres à Madagascar. OalidiciU.

(On en connaît deux espèces.)

GALIDIE [d !) ou GALIDIA n. f. Genre do mammifères carnassiers, famille des viverridés, tribu des herpcstinés, comprenant des animaux voisins des galidiclis et propres à

Madagascar. (La ,

seule espèce connue est layalidicétégantefgi- lidia elegansj. de la taille d’une belette, et quia los mœurs des suricates. )

CALIE (/f) n. f. Navircfiiietléger du moyen âge.

GaLIEN Claude, médecin grec, né 4 Pergame en 131 apr. J.C.. mon à Rome ou à Pergame vers l’an 210. •Vprès avoir approfondi les doctrines philosophiques de son temps, il étudia la médecine à Pergame, à Smyrne, à Corinthe, et surtout à Alexandrie, et l’exerça à Pergame, puisa Komo ; en 108. peut-être à cause d’une épidémie de peste, il quitte celle dernière ville, et va rejoindre à Aquilée Lucius Verus et Marc-Aurèle, qui se préparaient â combattre les Germains ; les empereurs reviennent à Rome, la peste s’étant déclarée â Aquilée : Galion les suit, pour rester définitivement à Rome, sous Commode, Pcrtiuax et Septiuie-Sévère. Sa renommée fut immense ; tout le monde s’accorde à voir en lui un des plus habiles médecins de l’antiquité ; malheureusement, il n’eut pas toujours un courage professionnel égal à son habileté.

Sans compter de nombreni ouvrages philosophiques. Ga- ti . jn„„i i

lien a laissé une foule d’œuvres médicales. Il »àomiéjL la science bon nombre de documents exacts en Matomie, en phvsiologie et en pathologie ; c est lui qu, démontra parlaligature des uretères, que 1 urine était sécrétée par Te rofn.^pendant, il eut le tort de ne disséquer que Ses aaimaui, et de ne pas connaître 1 anatomie hnmauie.

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Galidie.

Galieo (d’aprçs lIcoDogr. grecque de Viscontl).