Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VI.djvu/307

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'en’ dans l’anc. épellation, tie daus la nouvelle) ii. m. fane, épellation, parfois n. f.) Quatorzième lettre et onzièmo consonne de l’alphabet t’ram^ais, ainsi que dos alphabets de toutes les langues néo-latines et germaniques, correspondant au nu des Grecs et au nunou noundes Phéniciens ; Un grande. L’npetits. — Paléogr. En passant de l’hiératique égyptien au grec par I intermédiaire du phénicien, cette lettre a subi une modirication assez profonde. Le côté supérieur de l’angle primitif s’est infléchi en une ligne brisée ; mais, une fois obtenue une forme très analogue à l’N actuel, ce caractère est resté essentiellement le même à travers les âges. Ce n’est pas qu’il n’y ait à relever quelques anomalies, comme l’usage du caractère M dans cerLaines inscriptions étrusques. Le raccourcissementde la transversale de l’N, qui se produit dans lonciale grecque et qui se développe plus tard, donne naissance au caractère russe absolument semblable à notre H. Dans l’écriture latine, dés le IX* siècle, et surtout dans l’écriture diplomatique duxii’, uneformeanalogueserencontre, tandis que lonciale latine, en arrondissant la transversale, aboutit aussi à une presque confusion avec la lettre H. L’on notera encore dans la cursive romaine la représentation de cette lettre par trois ti’aits II ]. La forme majuscule do l’N s’emploie dans la minuscule assez tard. On remarquera encore, surtout dans le haut moyen âge, la conjugaison d’Navec d’autres lettres, notamment E et T. Plus tard, N précédé d’un A et joint à lui prend presque la figure d’un M. En grec, la forme actuellement adoptée pour la minuscule est dorigine relativement réconte ; la forme plus ancienne se rapproche beaucoup plus ae 1 N cadméen. Enfin, il faut noter l’emploi d’un signe diacritique pour marquer l’X mouillé ; en espagnol le ~ (n), en tchèque, etc., la v [n) et l’N accentué du polonais.

DKRIVATION DES FORMRS tlR L * N r.RRr

éraUque égyptien, phéniciea. grec cadméen. éolo-dorien.

DÉRIVATION ET FORMES DE L"N DES ÉCRITrRrs LATINTÎS

n

^ /v

étrusque. étrusque, latin archaïque.

l’N dans la PREMIERE PÉRIODE DD MOYEN AGE

N

lin

H"

U 11

inscriptions cursive eemi-ouciale cursïve

ODÛques. antiq’K'. (v» sieciei. {v< siècle).

si^mi-onciale cursive onciale cursive

ivje siècle ! (vue siêcleV (viii- si^clp>. (vni» siècle).

w

M" N"

inscriptions onciale cap. desmanusc. cap. desmanusc.

[IX’ sièclei. (ix« siècle). cursive (x’ s.), minusc. (■^i s /.

DIVERSES FORMES DE L’N DANS LES ÉCRITURES GOTHIQUES

N

n N 72

inscriptions minusc. et curs. inscript, et ciirs. minuscules (xn« siècle). (xni« siècle).

m :guscules minusc. et curs. inscriptions, minusc. et curs. (XIV» siècle). (iv siècle).

L’N DANS LES ÉCRITURES DITES • NATIONALES »

méroving’. lombarde, visigotblq. irlandaise, anglo-sax.

ÉCRITURES MODERNES

gA^tz 9t)u c/Kfi

anglaise. ronde. h&iorde.

A’ tilde, N espagnol surmonté d’un signe nommé tilda (n), qui en fait un n mouillé, a une articulation semblable à celle que nous marquons [)ar le signe composé gn : Espiùa.

Gn, dans la plupart des cas, est une articulation spéciale, dite gn mil. . la lettre G.

— Abrév. Dans les manuscrits et dans les anciennes éditions, la lettre n marquant un son nasal était remplacée par un trait mis sur la voyelle précédente : avms pour amans : ais^mët pour aisf’-ment. w En grammaire, n est le signe abréviatif de neutre : v. n.. verbe neutre, ii Dans les livres de piété, N. -S. signifie Noire-Seigneur, en parlant de Jésus-Christ, i : N.-S. J.-C, Notre-Seignenr Jésus-Christ.

Il N.-D., Notre-Dame, n Dans l’astronomie et la marine, N. marque le nord : Lat. X., latitude nord ; vent A.-y.-E.f. vent nord-nord-esl. [| Dans les livres. N est employé souvent pour désigner quelqu’un dont on ignore le nom ou le prénom. (On rencontre fréquemment cette initiale dans les comptes rendus des débats des assemblées nationales pendant la Révolution.) ii N. ou N. B. signifient JS’ota ou Xota bene. ii N simple ou surmonté d’une couronne, sur les monnaies ou les édifices, signifie Napoléon.

— Algèbr. n sert à désigner un rang, un coefficient entier, ou un degré entier, lorsque m a déjà été employé

— Chim. N désignait le nitre ou le nitroyéne, avant que ce corps eût reçu le nom d’azote.

— Epigr. N. employé seul dans les inscriptions et les manuscrfts latins, signifie Neroniamis, qui appartient aux Nérons ; Noricum, Numtdia , Xurnerius^ noms propres ; natalïs, natal, natus, né, nepos, petit-fils, nomine, au noia