Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VI.djvu/457

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II. m. Quinzième ietlre et qimirième voyelle de l’alphabet français : Un grand O. un petit o. UnO ynajuscide.

fAu moyen âge et jusqu’au ■ommcncement du wni’ siècle, on prononçait l’o comme s’il y avait eu un u ; ainsi, on disait r/iou !’ :e pour chose, foussé pour

fossé.)

— Loc. PFOT. : C’est un o en chiffre, C’est un homme inutile, t|tn no compte pas. (On dit aujourd’hui UN zuRO ES CHIFFRE. ! il Etre Tond comme l’o du Giotto, Etre parfaitement rond (allusion au cercle parfait que le Giotto traça, dit-on, d’un seul coup do pinceau).

— Paléogr. Cette lettre, que le phénicien a ajoutée à l’hiératique égyptien, est une de celles dont la forme est demeurée le plus constante à travers les siècles, et son évolution graphique n’otlVo rien do bien remarquable. L’idée des Ioniens d’employer un caractère spécial pour distinguer o long de o bref," adoptée dans l’atphabet commun des Grecs, n’a point passé dans les alphabets latins. La tentative du Trissin, au xvi* siècle, pour faire revivre cet oméga, est demeurée une fantaisie de savant. On notera quelques anomalies, qui proviennent en partie do la difficulté de tracer une Hguro circulaire, comme la forme en losange de quelques alphabets latins : comme l’ouverture par en bas du cercle qui donne à l’o, ainsi dans les graffiti de Pompéi, par exemple, presque l’apparence d’un a ; comme le prolongement, au vi* siècle, des arcs du cercle au delà de leur jonction, prolongement qui, tel celui de l’écriture mérovingienne, est dû en partie à la ligature avec les lettres voisines. Le même motif déforme, au xvi« siècle, l’o jusqu’à lui faire prendre l’apparence d’un V ou d’un r. Nous terminerons en relevant l’o barré (0)) danois, qui correspond à l’o infléchi (d, ce) allemand, l’o nasal {ô) portugais et l’o' accentué (6) polonais.

DÉRIVATION ET FORMES DE L’O GREC

yv

O O


DKRIVATION ET FORMES DE L*0 DES tCRITCRES LATINES

hiéraUquc égyp. phcniciL-n grec cadiudcû. ùoio-duricn.

latin. archaïque.

l’o dans la première période du MOVEN AGE


0"^

o

inscriptions cap. des manusc. cap.desinan. onciale antiques. tabl. de cire. fv« siècle ;. (vi» siècleV

^ à

oir

o

inscriptions curs. minuscule onciale curs. onciale (VII- siècle). (vu siècle ;- (vra* siècle ;. (ix" siècle].


^ ’o»

în&criplions cap. des manusc. cap.desniao. onciale rurs. (y." siècle). (x« siècle). (xi’ siècle). (xi’ siècle).

DIVERSES FORMES DE L" DANS LES ÉCRITURES GOTniQL-F.S

O ""

O "

majuscule mînusc. etcurs. m-ijuscnle minusc etctirs. (xii« siècle). {XII» siècle). (xiii* siècle). (xm* siècle).


., o

e

majuscule tninusc- etcuri>. majuscule ntinusc.etcurs. (xiv* siècle). (xiv« siècle), (xv* siècle). (xv« siècle).

l’o dans les ÉCBlTrUES DITES t NATIONALES •

1

0^

0° 0"

niéroviog. loiubardc. visigothlq. irlandaise, anglo-tax. ÉCRITURES MODERNES

h&rarde.

— Epigr. Dans les inscriptions latines, la lettre signifie officiiim (charge), officina (fabri()ue), omnis (tout), opt^o

choix ;, o>»a ;os), etc. Les principani sigles sont O.. o . ô., e. : OB., obiit, obilus (est mon, défunt) ; OB. H. HON. 06 honorem (en l’honneurde) : O. B. Q., O. B. Q. E., T., ossa bene quiescnnt, et, tibi (que ses os, tes os reposent en paix [formule chrétienne ;) ; O. C. S.,o6< :itf» jei-io/o»(pouravoir sauvé les citoyens) ; OCT., octogenarius, october (octogénaire, octobre) : 6. D-, opus doliare (ouvrage ae terre cnito Imarquo de fabrirjue suivie du nom du labricani]>; OF.. OFF., 0/feiitiim [tribus] (tribu Oflentina) ; OFF., o/"firinn, offichim (fabrique, charge) ; O. FG., opus figlinum, (ouvrage de terre cuite) : O. H. F., omnibus honorious funcl <(s (s’etant acquitté do toutes les charges publiques) ; O. H. S., S. S., ossa hic sita, sila sun( (ici sont les osj ; 0. L. T., O. L. S. T, opto lerem lerram, lecis sit terra (que la terre soit légère) ; O. M., 06 memoriam, optime meritus,, optimum maximum (en mémoire de, ayant très bien mérité, très bon, très grand : O. M., orrfo" municipalis lordre municipal) ; OPETR.,OPIT., Opiter (pour Jupiter) : ORA, ORAT, Oratia [Irihus] (tribu Oratia) : O. REST., orbts rtstitutor (qui a rétabli la paix, l’ordre du monde) ; ORN., ornatus, ornamenta (honoré de, honneurs) ; OSP-, hospfs (hôte) ; O. V., oro t !0«, ornalus vir (je vous prie, homme éminent).

— O est un signe servant à désigner les monnaies qui avaient été frappées à Riom. .

— Comme signe d’ordre, o indique le quinzième rang, le quinzième objet d’une série : Le casier o. Le rayon o.

— Comme signe numérique, o était employé au moyen