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ORNEMENTAL — ORNITHOLOGISTE

Ornements de FaiSES DÉcoRAnvEs : I. Egyptien. — 2. Assyrior. — 3. Grec. — 4. Romain. — 5. Byzantin.

li. xv !! !" siècle. — IV. Empire.

— 6. Arabe. — 7. Chinois. — 8. Indien. — 9. 10. xuie siècle. — II. xvi* siècle. — 12. xvu« siècle. • 15. Art nouveau.

qui entoure uno tapisserie ; enfin, tout ce çiui contribue à. la décoration (l’un objet, sans en faire positivement partie, est qualitiô d’ornements. Les dispositions (|ui, combinées de fa* ;ons diverses, suHisont au décor c plus compliqué se réduisent à cinq, suivant Charles Blanc : la répétition des motifs, l’altornance. la symétrie, la progression, la confusion, ot ces éléments se retrouvent chez tous les peuples ot en tous les temps.

Mais les ornements enx-mômes varient suivant les nations et, chez celles-ci, suivant les époques. Parfois môme, les ornements sont d’un usage si fréquent qu’ils donnent aux objets qui en sont revêtus une physionomie telle qu’ils peuvent servir à leur donner une date ou à les attribuer à tel ou tel peuple et tenir lieu de guide à l’archéologue et à Tamatour. C’est ainsi que les tiges do papyrus, les boutons do lotus, l’urœus, le globe ailé, etc., révèlent l’origine égyptienne do certains objets ou leur parenté avec ce pays. Les Grecs avaient adopté la feuille d’acanthe idéalisée et des volutes do feuillages imaginaires. Un encbevôtronient d’animaux fantastiques et d’êtres humains caractérise l’ornementation des peuples Scandinaves et dos Francs. Les xii" ot xiii* siècles se distinguent par la mise en (cnvre de la flore naturelle, qui figure dans les chapiteaux, les fleurons, les galeries. Les ornemanistes do ces époques prennent leurs modèles parmi les humbles fleurs, le lierre, la vigne, les mauves, l’églantier, les flèches d’eau, le persil, et composent avec ces choses banales des œuvres exquises. La Renaissance emploie encore cette flore naturelle, mais elle remonte surtout à l’antiquité, et ses ornements sont souvent de pure convention. C’est la feuille d’acanthe romanisée qui domino et des figures d’hommes ot d’animaux qui se mêlent aux rin-

ceaux. C’est avec ces éléments que Raphaël produit les grotesques et q% arabesques àowl il a orné le Vatican. Avec Louis XIII. la ligno droite domine, dans l’ornementation

comme dans l’architecture. Sous le grand roi, elle s assouplit et retourne à ce que le romain nous a laissé do plus riche et, on peut dire, de plus lourd en fait d’ornements. Par opposition, l’ornement Louis XV mérite le nom do rocaiUe par l’imitation d’une nature artificieilo et qui dégénère rapidement en bizarrerie. Avec lo Louis X^’I. on en revient à la tradition romaine dans ce qu’elle a de gracieux et on imite les élégances, trop souvent mièvres. de Pompéi. dont les restes viennent d’être découverts. Do l’Empire, de la Restauration, rien à dire au point de vue do rornomentation. C’est de limitation pure de l’antiquité, comme tout ce qui se fait jusqu’à la fin du xix"> siècle. A cette époque, certains novateurs cherchèrent à renouveler l’art do l’ornement en demandant leurs inspirations à la nature vraie. Comme spécimens de cette ornementation sincère, nous citerons : en France, celle des vases et verreries do Chérot, de Galle, de Thesmar ; les meubles de Carabin ot d’Emile Galle, de Plumet ; les grès de Delaherche ; les étains de Baffler ; les bijoiuv de Lalique et de Nocq ; etc. A l’étranger, sans citer Ruskin, AValter Cranc, véritables iniiiaienrs du mouvement en Angleterre, ou peut citer les Colonna, prolessour Laeuger , Richard Riemerschmied, Jos. 01brich, Lynn Jenkins, Gerhardt, Griibol (à Stockholm), do Fouro, etc.. dont les œuvres ont tiguréàl’Kxposition universelle de 1900.

— Blas.Souslenom d’i^ armoiries ■• . on entend l’ensemble formé par l’écu et ses ornements, pièces extérieures destinées à rappeler les dignités, qualités, charges et îouctions des propriétaires. Les principaux ornements sont les casques, les couronnes, les cimiers, les devises et cris, les supports ot les tenants, la cordelière, lo manteau et le pavillon, les bâtons de charges et de grades, sceptres et mains do justice, clefs, caducées, épées, armes et instruments divers, masses, palmes, colliers d’ordres, etc.

— Musiq. On représente les ornements au moven de signes ou de petites notes. Ces petites notes n’ont aucune valeur déterminée dans la mesure et on est libre de les faire ou non. Les pins usités sont Vappngiatttre, simple ou

Ornements extérieurs des armoiries belges-

double ; Vanlicipaiinn, lo gritpppflo et le demi-gnippello, lo trille, lo point d’orgue, que l’on accompagne parfois do fioritures ad libitum, lo mordant, etc. i,V. ces mots.) La notation et l’elfet de ces différents ornements sont donnés à Tordre alphabétique. Employés avec discrétion, ils donnent à la musique, particulièrement à, la musiquo do chant, plus de charme et d’accent.

— Typogr. Dès sa découverte, l’imprimerie Imita les ornements des manuscrits. On peut le voir par le Psautier de Mayence, que Furst et Schœffcr imprimèrent en M57. Les ornements typographiques, de même que les marques des imprimeurs et les petits dessins placés dans lo texte, furent iongiemps exécutés au moyen de gravures sur bois. Puis on eut recours aux caractères mobiles. De nos jours, on en est revenu à l’intercalation d’un bloc ou cliclu}, gravé par l’un des nombreux procédés en usage.

ORNEMENTAL. ALE, AUX (man) adj. Qui appartient à l’ornement : Style ornumkni al. il Qui sert ou peut servir à l’ornement : Des plantes ormïmentales.

ORNEMENTATION {man, si-on) n. f. Art ou manière de disposer des ornements : Une savante ORyKMK^TATlos. Il Art do l’ornemaniste. V. orniïMBNT.

ORNEMENTER [man] v. a. Enrichir d’ornements : Quand on veut orni ;menter l’architecture grecque, on s’expose à fa rendre lourde.

ORNEMENTISTE {mantisst’ — raii. ornement) n. m. Forme normale qu’on a voulu substituer au mot ornemaniste.

ORNÉODE n. m. Genre d’insectes lépidoptères, de la famille des tinéidés. {Les ornéodes [aluctta] appartiennent à la tribu des alucitînés ; ce sont de très petits papillons, à ailes découpées en lanières plumeuses.)

ORNER (du lat. ornare, même sens) v. a. Pourvoir d’ornements , d’objets destinés à orner, à embellir : Ounek un parc de statues, un salon de tableaux.

— Fig. Illustrer, rendre glorieux ou aimable : Dieu a fait les grajids hommes, dit saint Augustin, pour orneu le siècle. (Boss.) lî Doter, enrichir ; C’est par la lecture qu’oti orne sa mémotre. ii Chercher à relever :

Du nom de fierté noble on orna Tim- [pudence. Boileàu.

— Littér. Parer des ornements du style : Orner ses écrits avec mesure est un difficile problème.

Orné, ée part. pass. du v. Orner.

— Bibliogr. Lettres ornées, Lettres do fantaisie , décorées de traits ou de peintures. Loiuo ornOe.

S’orner, v. pr. Etre, devenir orné. Il S’enrichir, acquérir certaines qualités : Esprit qui s’orne chaque jour.

— Syn. Décorer, embellir, etc. V. décorrr.

Ornes, comm. de la Meuse, arrond. et à 16 kilom. de

Voniiin. sur l’Orue-de-Wocvre ; 861 hab. Fromageries.

Orneval (d). Biogr. V. Dorneval. ORNICHON i^de ornie) n. m. Arg. Poulet. ORNIE {ni — du gr. omis, même sens) n. f. Arg. Poule. Il Ornie de balle. Dinde. ORNŒR D. m. Bot. Syn. de orxe. ORNIÈRE (rad. orne) n. f. Trace creusée dans le sol par les roues des voitures.

— Fig. Routine, habitude irréfléchie, opinion adoptéo sans examen : On commence à sortir de /’ornière.

— Loc. fam. // boirait dans une ornière. Se dit d’une personne qui a le visage long et maigre,

ORNIÈRE (do ornie) n. f. Arg. Poulailler.

ORNION (do onii’e) n. m. Arg. Coq ; chapon.

ORNIS {niss) n. m. Mousseline des Indes rayée d’or ou d’argent.

ORNISMYE [smî) n. m. Nom scientifique du genre oiseau-mouche.

ORNISTOME ’stom’) n. m. Genre d’Insectes coléoptères tétranicies, do la famille des longicornes, tribu des cérambycinés, comprenant deux espèces du Brésil.

ORNITH ou ORNITBO (du prcc omis, ithos, oiseau’) préfixe entrant dans la composition do nombreux mots en Listoiro naturelle.

ORNITHIDIE [di) n. f. Genre d’orchidées, tribu des vandées, comprenant des herbes pseudo-bulbeuses, à fleurs petites, dont on connaît vingt espèces des Antilles.

ORNITHIE {li — du gr. ornithias ; de omis, ithos, oiseau’) adj. m. Antiq. gr. Se disait des vents do printemps, qui soufflent à I époque de l’arrivée des hirondelles, ou dos vents du Nord, qui amènent les oiseaux de passage.

ORNITHIQUE itik’ — du gr. omithikûs ; do omist ithos, oiseau) adj. Qui a rapport aux oiseaux.

ORNITRITE n. f. Substance minérale, résultant do l’altération de la métabrushito.

ORNITHO préf. V. ORNITH.

ORNITHOBIE [bî) n. f. Forme ailée des lipoptèncs, diptères qui vivent d’abord sur les oiseaux, puis perdent leurs ailes en s’établissant sur les cerfs.

ORNITBOCÉPHALE [sr’) n. m. Genre d’orchidées, tribu des vandées, comprenant des herbes épiphyies, à feuilles distiques, à fleurs petites réunies en grappes, dont on connaît vingt espèces d’Amérique.

ORNITHOGHÉIRE {kéi) n. m. Paléont. Genre de reptiles ptérosauriens, tj-pe do la tribu des omitkochéiridés, fossiles dans le crétacé et le wealdien d’Angleterre.

— Enctcx,. Les ornithochéires étaient do grands animaux à tète longue, à mâchoires en bec armées jusqu’à la pointe de fortes dents espacées, coniques, implantées dans des alvéoles ; ils avaient une longue qucHo. Leurs débris rappellent autant les reptiles que les oiseaux. On peut citer : omit hoche irus Ifaviesi (gault de Folkcslone), ornithocheirus Cuvieri (craie blanche du Kent).

ORNITBOCHÉIRIDÉS

(kéi) n. m. pi. Paléont. Famille de reptiles ptérosauriens, renfermant les ornithochéires et genres voisins. — £/n ornituo-

CHlilRIDÉ.

ORNITHOGALE n. m. Genre de liliacées.

— Encycl. Les omithnqales sont des herbes bulbeuses, à feuilles radicales, étroites, allongées, à fleurs blanches, jaunes ou orangées, mais non roses ou bleues, groupées on grappes ou en ombelles. La flore française possède neuf espèces, parmi lesquelles l’ornithogalum Pyrenaicum, à longues grappes de fleurs verdâtres. et Vomithogalum umbelïalum ou « dame d’onze heures ■. On cultive pour l’ornement quelques espèces exotiques.

ORNITHOGLOSSE n. f. Genre de lili.icéos, tribu des colchicées, comprenant des herbes bulbeuses, qui croissent au Cap. Il Fruit du frêne.

ORNITHOIDE du préf. omitho, et du gr. ejrfo*. aspect) adj. Hist. nat. Qui a l’apparence d’un oiseau : Reptile oe-

NITHOÏDE.

ORNITHOLOGIE (J* — du préf. omitho, et du gr. logos, discours} n. f. Histoire naturelle des oiseaux, il Ouvrage, traité sur l’histoire des oiseaux.

— Encycl. V. oiseau.

Ornitliologie passionnelle, ouvrage de Toussencl. V. OISEAUX [le monde des^.

ORNITHOLOGIQUE (71^*) adj. Qui a rapport à l’omiiholocrie : Des monographies ORNiTUOLOGiQUKs.

ORNITHOLOGISTE (jissf) D. Personne qui s’applifluo à l’ornithologie : Ln des pretniers ohnithologistk-s de la nenafssance est Belnn. (P. Gervais.) — Adjecliv. : Ecrivain ornithologiste, ej On dit aussi oRNrrnoLOGUE.

Omithogale à ombelle.