Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VI.djvu/592

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

OSTIOLE — OSTROPE

OSTIOLE (os-t — (lu ]at. ostioliim, dimin. do ostium, ouverturej ii. m. Ilisl. iiat. Petit orifice : Ostioles r-espiraii )ires de l’aMuiiwn des insecla.

— Bot. Nom, on cryptogamio.desouvorlurosdosconceptaclcs, des stomates, des sporanges, olc.

— Zool. Ouverture rondo, gros porc. iiOn dit plutôt oscule. OSTIOLE, ÉE (oss) adj. Ilist. oat. Qui est muni d’osttolcs

ou d’oscules, (Pou us.)

OSTISE (oss — rad. ost, maison) n. f. Linguist. Domoure, habitation. (Vx.l

— Kéod. hroit d’ostisc, Droit consistant on uno golino qiio lo sujet devait payer à son soigneur pour lo fouago ou l’habitation qu’il tenait do lui. il On disait aussi osticu.

OSTMARR. bourg do la. Suède (prov. de Vcrmland), sur un lac du bassin du lac dOfro-Frykon ; G. 000 hab.

OSTO prétixe. V. osté.

OSTODE n. m. Genre doupborbiacôos, tribu des orotonoos, comprenant dos arbres à feuilles allernos, à fleurs en grappes, qui croissent à. Java.

OSTPHALIE {germ. Ost Pfahlen, « Retranchement do VKst "), la plus orientale dos trois divisions do la Saxe à l’cpoquo carolingienne, entre la Loino et l’Klbo.

OSTPHALIEN, ENNE {osst, li-iu, en’), porsonno néo en Ostphalic on qui babiiait ce pays. — Les OsTi’iiALiiiNS.

— Adjerliv. : Itéijion ostpiia’lik.nnk.

OSTRA ou UngaRISCH-OSTRAU, ville d’Autricho-Ilongrio (.Moravie [distr. d’Un ;,’ariscIi-IIradischJ), sur la Morava ; ;{.’22S hab. Sucrerie. Vignobles.

OSTRACÉ3 (o.îs. sé n. m. pi. Zool. Sous-ordro do mol-Ins inr-^ laiiiollibranches, renfermant les deux familles dos oslréidés et des anumiidés. — Un ostrack.

03TRACIAS foss, si-ass — mot lat., formé du gr. ostrakias ) n. m. Miner, anc. Nom d’une piorro prôcteuso indétermintW », citée par les anciens.

OSTRACIDIUM {oss, si-di-ojn’) n. m. Genre d’arachnides nhalan^’ieus, do la famille dos gonyloptidés, propres i i Aménquo tropicale.

OSTRACION {oss, si) n. m. Nom scientifique dos poissons vulgairement appelés coffres, type do la famille des ostracionidrs. (Los oslracions sont répartis dans les mors chaudes et tempérées. On distingue les coffres proprement dits [ostracion] et les aracanns, qui so distinguent par lour cuirasse non refermée autour de la nageoire anale.)

OSTRACIONIDÉS {oss, si) n. m. pi. Famille de poissons plectognathes sclérodermés, comprenant les coffres {ustracion et aracaua). — Uti ostracio.mdk.

05TRACI5ER {oss, si — rad. ostracisjne) v. a. Bannir, exiler : Osiuaciser des citoyens.

OSTRACISME {oss, sissm’ — du gr. ostrakismos ; de ottrakon, cotiuillo, parce que les Athéniens écrivaient leurs suffrages sur une coquille) n. m, Antiq. gr. Bannissement, jugement par lequel les Athéniens et d’autres peuples grecs condamnaient à un exil <lo dix ans les citoyens qu’ils croyaient dangereux pour la république.

— Fig. Exclusion : Mirabeau fut vengé par le peuple de l’oSTRAcisMii de la noblesse. (Lamart,)

— Encycl. h’ostracisme était uno mesure de précaution prise exceptionnellement, par certaines démocraties antiques, contre des citoyens trop puissants dont l’ambition paraissait dangereuse pour la liberté. Cette mesure n’avait, d’ailleurs, rien d infamant, et n’attoignait pas les biens do l’exilé. Cette institution a existé en Attique, à Méçaro, à Argos, à Wilot, à Eplicso, à Syracuse.

L ostracisme fut introduit à Athènes par Clisthèno. Chaque année, dans uno des assemblées générales de la sixièmo ou do la septièmo prytanie, on demandait au peuple s’il y avait lieu d’appliquer l’ostracisme. Kn cas do vote aftirmatif, on (ixait u’avanco lo jour où la décision serait prise. Lo voto avait liou dans une assemblée que présidaient les archontes, au moyen do coquilles {oslralion) ou de tablettes en terre cuite, sur Ies((uellcs chaque citoyen inscrivait lo nom do celui qu’il voulait bannir ; 6.000 suffrages concordants entraînaient la sentcnco d’exil. Le citoyen désigné était banni pour dix ans, plus tard pour cinq. Il pouvait, d’ailleurs, être rappelé avant lo terme fixé. A Athènes, on frappa successivement d’ostracismo : Hipparque, lîls do Cliarmos ; Clisîhéue, en S07 ; Aristide, en 48 ;i ; Thémistoclo, on 471 ; Cimon, en 4Gl ; Thucydide, fils de Melesias, en 414 ; Alcibiado, l’aïeul du contemporain do Socrato ; Mégaclôs, Callias, IJamon ; ontin, le démagogue Ilyperbolos, en 417. Cotte dornièro sonienco fut uno surprise pour tout lo monde : Alcibiado ot Nicias, se sentant tous deux menacés, avaient donné le mot d’ordre à leurs partisans ot détourné l’orage sur un démagogue décrié. Ce verdict déconsidéra l’ostracisme, qui no fut plus appliqué à. Athènes.

OSTRACITE (oss, ait’ — du gr. et du lat. ostrakitis, mémo sens) n. f. Coquille pétrifiée.

OSTRACODES {oss) n. m. pi. Ordre do crustacés enlomostracés, comprenant ceux qui sont recouverts par uno cart-ipaco bivalve ot qui possèdent seulement sept paires d’appendices. (Les ostracodes sont aquatiques et vivent surtout d’animaux en décomnosiiion. On les divise on familles : C}jprinidés, hatoci/prinidés, poïyeopidés, etjthérellidt’s, cythéridés, cypridéa.) — C/n ostracodu.

OSTRACOLOOIE {oss. Jt — du gr. ostrakon, coquille, ot logos, discours n. f. Histoire, description des coquilles. OSTRACOLOOtQUE {oss.jik’) adj, Qui a rapport il l’ostracologio ;

!h}convertes osTRAcoLoiiiycKs. 

OSTRACON n. m. Arcbéol. Coquille, ou morceau do terre cuite sur lequel on écrivait lo noni do ceux que l’un voulait bannir. V. ostracismk.

OSTRANITE (on) n. f. Substanco minérale, résultant do l’altrration du zircon.

OSTRAU, nom do plusieurs villes d’Autrinhe-HoDgrie : M Amiis< u OsTBAU, en Moravie, sur l Osiraviiza ; 19.243 hab. Mines ilo houillo. — Polnisii Ostrau. en Siléiie et sur rOstraviiza, en face do la première, ayant également des mines de houille et dos carrières do grès ; 13.200 hab. — Ungakisch Ostrau. V. Ostra.

OSTRÉAIRE {stré-êr — du lat. ostrea, hultro) n. m. Antiq. rom. Parc oi’tl’on engraissait les huîtres.

OSTRÉEN, ENNE istr>^.-in, en — du lat. ostrea, huître) adj. Il Arfjilr u.itri-ennc. Se dit d’une argile riche en valves d’huitrcs fo.ssilos, qui constitue lu base do l’èlago àarrémien dans la liauio-Marne.

OSTRÉICOLE {oss — du lat. ostrea, huître, et colère, habiter i adj. t^ui a rapport à l’ostréiculture : Industrie os-

TRKlCÛI.l".’

OSTRÉICULTEUR {oss) n. m. Celui qui so livre à l’ostréiculture.

OSTRÉICULTURE {oss — rad. ostréicole) n. f. Industrie qui a pour but la production ef ramélioration des huîtres.

— Encycl. L’ostn-icuUure date de plus do deux mille ans. Sous î’empiro romain, ainsi quen témoignent les dessins figurés sur des vases, elle fut en grande faveur. Au moyen âge. par contre, l’élovago des huîtres semble avoir été très négligé. Il faut remonter à uno date récente pour voir réapparaître, en Angleterre d’abord, en Franco ensuite, les rares artificiels pour l’élevage des huîtres.

Un parc à huîtres, dont la superficie no dépasse guère 300 mètres carrés, prend, dans le langage de l’ostréiculteur, lo nom de claire. Chaque claire est séparée de la mer par un solide mur de maçonnerie, muni d’une écluse permettant de régler la hauteur do l’eau à l’intérieur. Un certain nombre de cloisons amovibles partagent la claire en autant de compartiments, dont lo fond est garni d’un plancher que l’ostréiculteur nettoie avec soin. Cost sur ce plancher que so fait l’élevage des huîtres.

Lorsque l’on introduit ces mollusques dans une claire, ils ont environ douze mois ; ils proviennent généralement

568

OsTRETOTEN, bourg do la Norvège méridionale (prov. de Cliristiania), sur le lac Mjfisen ; 8.000 hab.

OSTREVANT ^lat. Paf/us Ostrcbannus ou Attslrebantum), ancien petit pays de France, formé de la partie orientale de laucien territoire atrebate. Il comprenait les vallées de la Scarpe et de la Sensée et la plaine qui s’étend cnrre ces vallées jusqu’à l’Escaut. Itauchuin en était le chef-lieu. Ce pays fait aujourd’hui partie du dép. du Nord.

OSTRO {OSS — du lat. auster, mémo sens) n. m. Mar. Nom donné au vent du sud, sur la Méditerranée.

OSTROG, village d’Allemagne (Prusse [pré^id. d Oppeliij, sur lOdcr ; 3.600 hab. Scierie à vapeur.

OSTROG, ville de Kussie igouv. de Volhynie), ch.-l. de district, au confluent de la Vilia et de la Goryn i^bassin du iJniéper par lo Pripet) ; 19.000 hab. Tanneries, brasseries, fabriques de savons, huileries ; commerce do laines, draps, cuirs, tabac. Très ancienne ville, capitale, au moyen âge, d’une seigneurie indépendante, annexée ensuite à. la Pologne. — Le district a 148. ouo hab.

OSTROGOJSK, ville de Russie (gouv. do Voronèjc), ch.-l. do district, sur la Sosna ; 22.000 hab. Industrie active. — Le district a 253.000 hab.

OSTROGOTHIE, partie orientale de la Gothie, qui forme aujourd’hui la province do Linkôping. V. Gotuik.

collecteur ; b. Châssis mobile du rucher ; 6. Toit collecteur simple ; 7. Toit collecteur il illcs opiiôsceB, 8. loit coilecieur a iiici S. Plancher euUecteur ; 10. Cueillolte des huîtres (.^rcachon).

des bancs avoisinants. L’année suivante, cliaque huître devient nit-re et fournit le 7iaissain ; à partir de cette époque, elle prend le nom d’huître marchando ot est expédiée au consommateur.

Lo naissain ost recueilli sur dos fascines, dont les moindres brindilles ne tardent pas à être couvertes de jeunes huîtres. Souvent atissi, l’agglomération du naissain so fait sur des poutres grossièrement équarries plongées dans l’eau, sur des tuiles creuses, des pierres, de vieilles écailles d’huîtres ; il est dès lors aisé à l’éleveur do récolter pour leur élevage tous ces petits moUustiues. On a facilité cetto agglomération en créant toute uno installation particulière qui comprend : des planchers collecteurs, des toits collecteurs et des ruchers collecteurs. Les premiers, montés sur pilotis, sont généralement à compartiments multiples, dû manière à pouvoir procéder par parties au nettoyage de chacun d’eu.. Les toits collecteurs sont constitués par des tuiles cintrées, posées à plat sur des claies ou inclinées et s’appuyant contre de petits pieux. Il suffît d’enlever chacune de ces tuiles couvertes do naissain et de les nettoyer avec leur précieux fardeau. Lo rucher collecteur se compose d’une sorte do caisse en bois, qui renferme à 1 intérieur un certain nombre do châssis mobiles, sur chacun desquels est déposé lo naissain. Cette caisse n’a pas de fond et les châssis s’appuient sur des traverses allant d’un bout à l’autre. Des pieux verticaux supportent l’appareil. Au bout de quelques mois, on extrait le naissain do cette sorte do couveuse oi" ! il s’est fortifié et on le dépose plors sur le plancher du parc pour son élevage. Citons, parmi les parcs à huîtres les plus réputés, ceux do Cancalc, Arcachon, la Trcmblado, Marenncs, etc.

OSTRÉIDÉS {oss) n. m. pi. Eamillo de mollusques lamellibranches ostracés, ronformant les huîtres et genres voisins. — Un ostréidé.

OSTRÉIFORME {oss — du lat. ostrea, huître, et de forme) adj. Qui a la forme de l’huttro : Mollusques ostbêi-

FOnMKS.

OSTRÉtNE (oss — du lat. ostrea, huître) n. f. Chim. Matière particulière, extraite de la chair de l’huître.

OSTRÉITE {oss — rad. ostrea, huître) n. f. Ancien nom des huîtres fossiles.

OSTRÉOPHAGE (oss, faj’ — du lat. ostrea, huître, et du gr. phmjf’in, manger) n. Mangeur dhuîtres.

OSTRÉOPHILE {oss — du lat. ostrca, huître, et du gr. philos, .imi) adj . Qui favorise l’éclosion ou lo développement des huîtres : Caisses ostréoi’Uiles.

OSTROGOTHÏQUE ou OSTROGOTIQUE (os«, tik’ — rad. Oslruffof/t) a-ij. .Sauvage, barbare : l’i,ju>is ostrogotuiyiîEs. I,G. Saiid.)

OSTROGOTHISME OU OSTROGOTISME {oss, tisstn’ — rad. Oslroijuth] u. m. Manque d’usage, de convenance.

OSTROGOTHS, OTHES OU, d’après l’Acad., OSTRO-GOTS, OTES i".s.ç. f/o, ijot’ — du german. ost, et do Goth), baliiianis de rtJstrûgotbio. — Un Ostrogoïu ou Ostrogot. Une OsTROGOTHE ou Ostrogote.

— Adjectiv. Qui appartient, qui a rapport aux Ostrogoths : Les rois ostrogoths ou cstrogots.

— Fam. Sauvage, barbare, dépourvu de culture, de politesse ou de goût : Ces vers ostrogots. (J.-J. Uouss.)

— n. m. Eam. Iloinmo ignorant ou bourru : Un véritable ostrogot» ou ostrogot.

— EncYCI,. V. (ÎOTHS.

OSTROGSKI {Constantin, prince), général polonais, né fil 1 lOK, inurt en 1533. Il fut hetman ot généralissime des armées polonaises. Il devait ses honneurs à sa bravoure et particulièrement à la célèbre victoire d’Orclia, qu’il remporta sur les Russes (1514). -- L’aîné do ses trois fils, Ki.ii :. eut pour lillo la célèbre Holszka d’Oslrog, dont l’existence agitée a inspiré les dramaturges.

OsTROGSKI (Constantin Vasili, prince), général polonais, fils du précédent, né en 15’. ;7. mort en 1G08. Comme son père, il se distingua dans la carrière des armes. Il fit le plus noble usage de sa grande fortune ; il fonda ù Osirog uno imprimerie, plusieurs écoles. — Son fils, J an vikr, hérita de ses biens, qui, après sa mort, passèrent à un parent, nommé ZaslawsUi. A la mort de ce dernier (1673), commen < ;a le proois do la succession Ostrogski, qui dura plus do cent ans ; l’onlre des chevaliers de Malto parvint à entrer en possession du peu qui restait de cette hoirie.

OSTROLENKA OU OSTROLEKA. ville de Kussie (Pologne ’gouv. de Lomav, sur la NareZj’ ; 8.700 hab. Victoire des Français sur les Kusses (10 févr. 1807) ; bataille du 26 mai 1831 entre les Polonais ot les Russes. Après une lutto acharnée, le champ de bataille resta aux Polonais.

Ostromir (Kvangilk d’), célèbre manuscrit russe, écrit en lo.’.ô pour un gouverneur de la ville de Novgorod-Ia Grande, appelé Ostromir. C’est l’un des plus anciens monuments do récriture cyrillique et do la langue slavonno.

OSTROPE"(ox5) n. m. Genre d’hystérinés. comprenant des champignons durs, dont on connaît dix espèces d’Europe ot d’Amérique.