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D’nrgctitfLiinours

pasî-aiit de sable,

colletû d’or.

OUROUS — OURSINE

OUROUS-MARTAN, viUo do Russîo (prov. du T6rok), surlo Mm tan. sous-ailluoDt du Térek ; 6.910 hab.

OuROUX. oornm. do la Nièvre, arrond. et à 21 kilom. do CliàitMii Chinoii ; 2.rniï liab. Commorco de liois ; église du XV* siècle ; rumt’s du château fort do Bussiôro.

OOROUX-SUR-SAÔNE, romm. de SaÔDo-et-Loiro, arrond. et i 12 kiloiu. do Chalon-sur-Saône, non loin do la Saône ; 1.746 hab. Commerco de volailles. Fromagerie.

OURS iourss — du lat. «r«H«l n. m. Zool. Genre do mammifères carnivores, do la lamillo des ursidés, comprenant do nombreuses espt>ces répandues sur le ^’lolie, oxceiHti on Afrii|uo et la ngion ocùanionno. 11 Oarsciabœr, Katon crabier. 11 Ours marin, Kspèce de phoque.

— Fi^’. et fani. rersonno dun caractère sauvage ou grossier.

— Pop. /envoyer à l’ours, Knvoyer promener.

— Arg. litiôr. Pièce de théâtre ou œuvre luiéraire qnelconquo souvent refusée et enftn accepiée. Il Canevas form, lampassé, (illumé, etc.)

— Loc.div. Ours mol léché, Pomonne mal faite, grossière. (On croyait jadis que l’ourson naissait informe et no prenait une tournure qu’après avoir été soigneusement léché par sa mère. La Fontaine a employé cette expression dans une de ses fables les plus connues : le Paysan ’lu Danube [XI, 7]). Il Lccher un ours. Travailler à polir, à civiliser un esprit informe, un caractère grossier. — Polir un ouvrage lentement, avec soin ; préparer longuement une affaire.

£tre fait comme un meneur d’ours. Etre très mal vôlu. Il II est de l’i nature de l’ours, il ne maigrit pas pour pdtir. So dit d’une personne sobre et laborieuse, qui prend co-

rondant de l’embonpoint. (L’ours, animal liibernant, passe hiver sans nourriture, et n’en est pas plus maigre au printemps. ! 11 /t faut le faire monter sur l’uurs. So dit d’un poltron tiu’on veut rendre courageux, ou plutôt doot on veut constater ta couardise,

— Ali.us. LiTTÉR. ; Prenei mon oursl Cette phrase, devenue proverbiale, est tirée dun vaudeville do Scribe et X.-B. Sainiine, l’Ours et le Pacha (Variétés, 1820). — Lagingoole, industrieux saltimbanque, énuraéro à Marccot, conseiller do Sbababaham. toutes les qualités d’un ours imaginaire qu’il veut montrer au pacha ; il en fait le portrait le plus alléchant, et. chaque fois quo iMarécot est orai)arras’ié, il s’écrio : ■ Prenez mon oursl « car cet ours sait tout faire. Cette phrase burlesque s’emploie comme antiphrase ; c’est une manière piquante de dire à quelqu’un qu’il vante trop sa marchandise.

— Vendre la peau do l’ours. Allusion à la moralité do l’Ours tl les deu.r Compnqnons, une des plus jolies fables do La Fontaine. (V 20. j V. peau.

— Le pavé de l’ours, Allusion à. un passage de l’Ours et l’Amateur des Jardins, fable do La Fontaine. (VIII 10.)

— Encycl, Zool. Les o«r« (ursusi, type do la tribu iIcs ursinés, sont de grands animaux lourds, revêtus d’une fourrure épaisse, à queue courte, A pattes plantigrades, à tète assez longue, avec museau pointu ; ils ont quarante-deux dents, <les gridV-s très longues, et sont surtout carnassiers. Leur régime comporte aussi des substances végétales, des fruits, dos racines et même du miel. Ce sont des hôtes de pays froids ou de monlacues, en général timides et sauva^’es. n’attaquant guère l’homme (excepte l’ours blanc et le ^’rizzli), vivant dans de profondes cavernes, où les femelles mottont bas en hiver ordinairement trois petits. Ils mènent on général une vie solitaire, sont intelligents, rusés et prudents. La chasse on est tou-

^’ours dani^oreuse ; leurs pattes et leurs crocs fordimables, eur agilité très grande, leur force, leur grande taille, leur courage, les rendent très redoutables. On les poursuit pour leur fourrure, leur graisse et leur chair assez estimée. Ils s’apprivoisent assez bien, mais deviennent méchants en vieillissant ; on les dresse facilement à la danse, au manioment du bfttoii, etc.

Les ours proprement dits (»rsu«) comptent neuf espèces vivantes et deux fossiles {ursus spelxus et priscus, ours des cavoroos iiuaternairos do l’Europe, Barbarie ot Asie du Nord). — L’ours brun {ursus arctos), avec toutes ses variétés, est répaurlu do l’Espagne au Japon ; à la Scandinavie est propre sa variété cadnvertnus. C’est l’ours des moDtaifnps -l’Europe, celui cine dressent les bateleurs. Il est remidacé dans l’Amérique boréale par les ursus Middcridorfi, /iafli ot Sitkcnsis ; dans l’Himalaya, le Tbibot, l’Asio centrale, par les ursus iaabcllinus, prùinosus, ’fhibctanus. leuconyx ot Jupon icus. Dans lo sous-genre danis rentrent lo terrible grizzli {ursus horribilis] de l’Amérique du Nord, raonia^’nns Rocheuses, et i’ursus ftichardsoni, exclusivemoDl boréal.— Lo sous-gcnre euarctos comprend lo baribal, ourM noir do l’Amériquo orientalo du Nord {ursus AmencnnuM), {’ursus luteolus, de Louisiane et Texas ; I’itstis /•lortilanus, de Kloriilo.ot Vursus amplidfns, fnssile du quaternaire île» Ktais-Unii. — Le sous-tronre briarctos est établi sur l’ours malais ou desroootinrs ’ursus Afalayanusj et une espère problématique du .Maroc Kr*i/* Crov th^ri — I^s ours du gonro tremarctos sont propres ft l’Amérique du Sud [ursus omatus) des Andes ; frufftlegus, du Pérou. — Dans le ijenre meliursus rnntrent les prochiles ou ours à grande» lèvres do l’In-le pt do Cevîan (meliursus ursinus ou prochilo lippu) et le meliursus Tbrobaldi, fossile dans le pliocèno do Vln’le septentrionale. — Pantin, les Ivprnaretos comptont une di/aino d’espèces, fossiles dans lo tertiaire de 1 Europe et de llndo.

L’ours blanc {ursus mnnlimus) est lo type du genre thttlassarctos. C’est lo plus grand do tous les carnassiers ; il atteint 2*.flO do lon( ;ueur. Propre aux régions arctiques, il est lo dernier représentant des (grandes espèces quaternaires, avec lesquelles il vivait dans l’Europo coniralo.

Ours (ORDRB DK L’). V. ALBERT l’OuBS {ordrC cC).

Ours (oRDRB DR Salut-Gall ou dr l’). institué on itl3 par l’emporeur Frédéric II pour roconnattro l’appui quo

— Ours brun. — 2. Grizzli. — 3. Ours des cocotien

Ours b^ribal — 8. Prochile lippu. — G. Dura bUnc. — 7. Ours du Japon.

les nobles de Saint-Gall lui avaient prêté contre Othon IV. Ses chevaliers faisaient vœu do défendre l’Eglise contre les infidèles. L’ordre disparut au xiv* siècle. Uu douxiômo ordre de l’Ours fut fondé eu 1382, par le duc Sigismond I" d’Aiiliali, et remplacé en 1386 par l’ordre d’Albert l’Ours.

Ours (grand lac de l’). V. Gkand-Ouus [lac du).

OURS (Ji ;u DR l’). Jeu d’enfants.

— Encycl. L’our* se joue en plein air. Les joueurs sont divisés en doux camps : les ours et les sauteurs. Les ours,

^^y/y

Ourse : A, m&t d’artimon ; D, ourse ; C, voile d’artimon.

Jeu de l’ours.

se placent au milieu d’un cercle de 7 à 8 mèiros de diamètre, do manière à former une cliaine arrondie, chacun d’eux ayant le dos et la tcio courbés et les bras appuyi’-s sur les épaules de ses voisins. Autour d’eux, le chef du camp, ou (jardien, défend leur appro< :he. Les joueurs du camp opposé, ou sauteurs, doivent essayer de sauter sur l’ours sans so laisser toucher par le gardien quand ils sont à terre, dans l’intérieur du cercle. Ils peuvent descendre de l’ours, mais on ayant toujours soin de ne pas se laisser atteindre. Il leur est interdit une fois juchés sur le dos do leur partenaire, de prendre en grimpant une position meilleure. Si l’un des sauteurs est pris en faute, son camp tout entier remplace celui des ours. Si les ours viennent à fléchir ou à laisser rompre leur chaîne, la partie recommence et chaque camp conserve son rôle.

OURSE n. f. Zool. Femelle do l’ours.

— Mar. Manfpuvre servant à mouvoir l’extrémité inférieure d’une antenne. Il Ver^uo à antenne hissée autrefois au-dessous de la hune d’artimon et remplacée aujourd’hui parlacorno de brigantino.

Ourse, nom de deux constellations boréales, voi-

sines du pôle arctique, qui restent toujours visibles pour la latitude de Paris : La qrande Oursk. /.« petite OtiMsi :.

— Poéiiq. Nord, pôle boréal céleste ot mémo terrestre.

— Encycl. Vj’Hiatle, cb. XVIIl. nous apprend i|ue l’une do ces deux constellations Hgurait sur le fameux bouclier de Vulcain.

Arctos Ocrant meiuentcs «guore tingi, a dit Virgile {Géorg., I, Z4B). Cola signifie quo les astres qui les composent no so couchenl jamais, ce qui est vrai pour la latitude do Romo, ot â. plus forte raison pour colle de Paris.

Ces deux constellations ont reçu un prand nombre de dénominations. La ^jrando Ourse a été appelée Arctos major, Fera major, Septrm trioncs (les sept bœufs, d’où lo mot scpicutrion), I/clix (parce qu’elle tourne autour du pôle), etc. Les chrétiens la nommèrent f’bnriot de David, les Arabes Aldebb al Akbnr, les Chinois Tbeoupey, etc !. Lo nom do CalUsto (la toute belle), rpic les Grecs lui ont donné, avait appartenu à. une nymphe quo Jupiter avait aimée ot (^u’il plaça dans le ciel, après quo Junon l’eut, par jalousie, changée co ourse.

La graude Ourse et la petite Ourse.

Quant à la petite, elle a été désignée sous les noms de : Arctos minor, Fera mitior, enfin Phtrnice (parce (|ue les Pliéniciens apprirent de ’llialès à la roconiiaitr*"). etc.

— Grande Ourse. On la reconnaît par sept étoiles dont la disposition représente grossièrement la forme d’un chariot avec son timon, ou, plus exactement, lo profil d’une casserole armée de sa queue. Les étoiles o, }i, ’f, S limitent le contour du corps de la grande Ourse, ou forment la caisse du chariot, ou profilent la partie principale de la casserole ; les étoiles e, ^, i) tracent la queuo de l’animal, ou celle de l’ustensile, ou le timon du véhicule ; a et ;J s’appellent les Gardes.

Les sept principales étoiles do la grande Ourse s’appellent encore, surtout chez les Arabes :

a, Dubho. Y, P/iegda. e, AUoth. ii, Acicair ou p, Mérak. «, Méijrez. Ç, AJizar. lienetnaseh.

Toutes ces étoiles sont de deuxième grandeur, sauf Mégrez, qui est variable. En dehors de ces sept étoiles, les lunettes en font découvrir un assez grand nombre d’autres. Il y a lieu do citer aussi unopetitoétoile de cinquième ii sixième grandeur, nomméo Alcor, dans la queue. àll’S4" (le Mizar. dont l ’éclat parait l’éclipser. Les Arabes l’appellont. S’rtirfaA :,

c’est-à-dire l’Epreuve, parce qu’ils s’en servent pour éprouver la portée do la vue.

Une nelle nébuleuse se trouve un peu au-dessous do Mérak ; uoo autre entre ? et -j- ; tine troisième au-dessous do ij.

— Petite Ourse. Si l’on mène une ligne droit© par les deux étoiles ? et a, et qu’on la prolonge au delà de a d’une quantité égale à cinq fois la distance pa. on tombo sur uno étoile un peu moins brillante que les précédentes, qui forme l’extrémité d’une ligure toute pareille à la

f grande Ourse, mais plus jjetite et dirigée en sens paralèle et contraire. C’est la petite Ourse, ou lo petit Chariot ; et l’étoile à laquelle cette ligne aboutit, qui esta l’extrémité de la queue de l’Ourse ou du timon du Chariot, c’est l’éioilo polaire, qui occupe presque exactement la position du polo boréal. OURSEAU [so) n. m. Forme anc. de ourson. OURSERIE {rî) n. f. Humeur d’ours, caractère bourru et sauvage. (Peu us.)

OURSIÈRE n. f. Lieu hanté par un ours. (Vx.) OURSIN (de ours) n. m. Zool. Animal marin du groupe des écbinidés : Deancoup (/’ocKSiNs sont comestddvs.

— Comm. Peau d’ours encore garnie do son poil : l/n bonnet ri’ouRsiN.

— Cost. milit. Syn. de ourson. V. uonnkt.

— Encycl. Zool. Les oursins (hérissons, châtaignes do mer) constituent uno classe déchinodcrmes, dite des écliinoïdes. Co sont tous des animaux marins, dont le corps est abrite dans une coquille ou test solide, ordinairement sphérique ou en coupole arrondie. Cette coquille, percée de pores nombreux i»ar où passent divers appendices, est évidée à la région do la bouche, munio de cet appareil solide appelé lanterne d A ris tut e (v. lanterne), et à collo de l’anus. Les ortranes locomoteurs, ou tubes ambulacraires, réiractiles et disposés pour adhérer par leurs ventouses terminales, sortent & tolonté du test par les pores ; les aires couvertes parles pores ambulacraircs sont appelées «ambulacres ". V. licui-

SOÏDKS.

Les oursins proprement dits lechinus) comprennent do nombrouses espèces. L’oursin melon lechinus nielo), grosso espèce de la Méditerranée, et l’oursin comestible frrAmM csculentus), des côics océaniques, sont très appréciés.

OURSINE Trad. oursin) n. f. Bot. Nom vulgaire des arc topus (ombellifcrcs).

Our»iii

partie du lest

a Ht colcvée)