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PERSE

Perse : 1 . Temple du feu. - 2. Taurei^us andioréi-hales (Pers-’poUs). - 3. Font antiq.ie à Men<ljile. - l. Frise des ïn-niorteU. - 5. Cachet de iJarius. - 6. Cassolette madz^ique.-..Lhapic^^^ - 8. Chapiteau persépoUtain. - 9. Plaque de revêtement stammifùre. - 10. Vase de verre. - II. Bouteille de faïence. - 12. B-iire de cuivre. - 13. Mosquée royale dispahan. - 1*. ^i^f Pf^^^i""’^"^f/^^^^ ’ J" - 15. Poi-Qard (xviii< s.). - 16. Trône d’or du Schah-Abbas. - 17. Derviche. - 18. Chaldéenne, - 19. Avménienne. - 20. Persane eo costume de rue. - 21. Chef de village. — 22. Moine armcnien.

mais craignit d’entamer une lutte contre Caius, envoyé par Auguste, et obtint la paix avec Rome. Après sa mort (an 6 apr. J.-C), l’empire parthe fut déchiré pendant cinquante ans par des divisions intestines : les lils de Phraatùs curent à lutter contre l’usurpateur Artabau et ses fils jusqu’au moment où les lils de Vouonès II se partagèrent 1 empire. Pacorus eut l’Atropatèno, Tiridato l’Arménie, et Vologèse I" fut reconnu roi des Parthes. L’ère de prospérité qui paraît avoir régné sur le royaume parthe à cette époque n arrêta pas la décadence de la dynastie. Trajan voulut en finir avec les ennemis héréditaires des Romains ; il s’empara de Séleucie et de Ctésiphon, mais un soulèvement l’obligea à battre en retraite, et il mourut peu après. Cliosroès, qui avait délivré la Perse des Romains, monta sur le trône et sut conserver la paix que lui offrait l’empereur Adrien.

Sous Vologèse III, les hostilités recommencèrent à propos de la succession au trône d’Arménie ; Séleucie et Ctésiphon furent reprises deux fois par les Romains ; Caracalla ravagea la Mésopotamie et périt assassiné ; Artaban IV rétablit alors un Arsacide sur le trône d’Arménie. Ce furent les derniers succès des rois parthes : une autre dynastie, celle des Sassanides, naissait sur un autre point du territoire iranien. Le fondateur de la dynastie sassanide, Ardaschir, apparenté aux princes d’Istakhr (Persépolis), réunit autour de lui tous les mécontents. Après avoir mis à mort son frère Sapor, dont il craignait les compétitions, il marcha contre Artaban IV, le défit à Hormuz et le tua (220). 11 épousa alors une princesse arsacide et s’appuya sur les collèges do mages ou prêtres do religion zoroastrienne.

Le premier acte d’Ardaschîr fut de déclarer la guerre aux Romams et d’envahir la Mésopotamie. Son fils Sapor I", défait par Gordien, demanda la paix, mais, pou do temps après, il assiégea Edesso, s’empara do l’empereur Valéricn et dévasta la Syrio. Sous Varahrara I", la religion fut menacée par les doctrines hérétiques répandues par UD certain Mauôs, fondatBur do la secte manichéenne ;

le suppIicedeManèsarrêtale soulèvement des hérétiques. Varahram II reprit les hostilités contre les Romains, mais ses succès furent bientôt compen-

sés par les revers qu’essuya son

successeur Narsès, fils de Sa-

por I", qui laissa tous ses tré-

sors enlro les mains de Galérius

et fut contraint de céder cinq pro-

vinces (301). Sapor II arrêta le

mouvement de décadence qui

menaçait l’empire perse en lut-

tant contre les Arabes du Bah-

reïn et contre les Romains, sur

lesquels il reprit la Mésopotamie.

Mais bientôt le christianisme se

répandit dans l’empire, et ce ne

fut qu’après une persécution vio-

lente que Sapor réussit à l’arrê-

ter. Les persécutions se poursui-

virent sous les règnes de Yezded-

jerdl’"'etde Varahram V etfurent

la cause d’une guerre avec l’empereur Théodose. La paix conclue stipula le libre exercice du christianisme, ce qui n’empêcha pas Yezdedjird II de recommencer les persécutions. Mais un autre danger menaçait les Sassanides : les Ephialites ou Huns blancs s’avançaient des hauts plateaux do l’Asie et envahissaient les frontières perses. Yezdedjird et Peroz, son fils, tentèrent de les repousser, mais la iulie se termina à l’avantage des Huns. Kobad, fils do Peroz, réussit à les.ropousser au delà des bornes de l’empire, mais ses succès ne l’empêchèrent pas d’être détrôné pour avoir tenté une réforme socialiste-communiste, de concert avec un certain Mazdak de Persépolis. Do retour quatre ans après (501), avec l’aide des Epntalites, il s’occupa de réorganiser les finances et l’administration de l’empire. Une guerre qu’il entreprit contre Anastase et son successeur, Justinien, n’eut aucun résultat : mais son fils Chosroôs 1" s’empara d’Antiocho. Le règne de ce prince fut un dos

Armoirit’3

plus glorieux de la période sassanidc, malgré une invasion byzantine qui l’obligea à conclure, en 578, une paix désaventageuse. Sous ses successeurs, Ormuzd IV, Chosroès 11 et Siroès, l’empire commença à se démembrer ; la division, née dans ia famille même des souverains, se répandit dans les provinces ; les derniers rois de Perso périrent assassinés, tandis qu’Héraclius, empereur d’Orient, profitait do ces troubles pour s’emparer de la Mésopotamie. De tous côtés, des soulèvements en détachaient l’Arménie et les provinces de l’Arabie, et les Arabes, convertis à la nouvelle religion prêchée par Maliomet, s’agitaient sur les frontières, prêts à envahir la Perse. Lorsque Yezdedjerd III monta sur le trône en 632, le général arabe Khalid venait d’arracher à lempiro les vallées du Tigre et do l’Euphralo avec Bassorah, Aubar et Hira. Le nouveau roi voulut relever le courage abattu des Perses : il réunit une armée considérable et l’envoya à Kàdisvva attendre l’armée arabe conduite par Saad ibn Waqqâs (635). Après un combat de trois jours, les Perses abandonnèrent le champ do bataille. Yezdedjerd, resté seul à Ctésiphon, se retira à l’arrivée des Arabes, emportant ses richesses et Je feu sacré qa il transporta à Merv. Les années 639 et 640 furent occupées par les Arabes à la conquête de la Perso entière. Ctésiphon fut rasée. Yezdedjerd périt assassiné eu 651. Avec la dynastie sassanide disparurent la nationalité. Imdcpenâance et la religion même de la Perse.

C’est seulement vers le milieu du viii* siècle que la Perse, durement opprimée par les califes de Damas et de Môdine, commence à reprendre quelque conscience dclle-raeme. Elle favorise, en 750, l’avènement de la dvnastie des Abbassides (v. ce nom) et voit, environ un siccle aprcs, s’établir dans le Khorassan la dynastie indépendante des Tahirides (SU), à laquelle succèdent les .Sa/rnndes,pms les Samanides, dont les domaines contribueront plus tard, au X» siècle, à la constitution de 1 empire Ghazncvtdes. Ln 1037, le chef des Turcs seljonkides, Toghrul, s empare do Badgad ; mais la dynastie qu’il fonde, voit au xi’etxii- siècles son autorité diminuée pàt la creaimn, sans cesse