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PHOTOGRAPHIER — IMIOTOGRAVURE

l, J. 3. D^Kradatfiir ;, - i, L ;.riir, — , Cliassis-prpsso. — «. lilaireau - 1. Chissis-magasiB. — 8. Châssia pour chambre noire — 9. LaTPur pn ilno. — 10. Esouttoir en ilnc. — H. Egoutlolr en bois. — 18. Pied en bois, h coulisse. — 13. Pied métallique, ft coulisse. — U. Pied m<*talti(iuc dont les parties sont rentrées les unes dans les autres. — 15. Pied pour atelier. — 16. Appuie-téte. — 17. Obturateur.

— 1B. Rouleau en caoutcliouc pour lo coUape des épreuves. — 19. Pupitre à retouche. — 20. Raclette pour le collace des épreuves. — 3t. Lanterne montée sur lampe l’iRcon. — 22. Lampe à maRiitsium. — 2J. Lanterne inclinée, — s*. Cuvette —25. Détails de la base d’une chambre noire. — 2Ô. Cône agrandisseur. — 2". Photo-jumelle avec magasin A. — 28. Détective ; V, V, viseurs ; A, objectif.— 29. Jumelle.

— 30. Sac pour le transport d’un appareil. — 3). Appareil a plusieurs corps. — 32. Chambre noire de touriste. — 3 :J. Appareil

d’agrandissement. — 3V. Coupe d’un objectif Zciss.

— Toclin. I. Ajijiareil. L’appareil photographinuo se composo cssonliullcmont d’une chambre noire munie d’un oljjectif ; un obluraiour permet lo plus .souvent do découvrir l’objectif durant lo temps nécessaire à la pose.

V. OOJRCTIF et OUTCRATBrR.

La chambre n.jire du photographe CV. fig. 3î du tableau) est cunslitiiée par un aouffîel, réunissant le corps d’avanl, uui porte lobjeetif, au corps d’arrière, ponant la glace dépolie. Orùre a la crémaillère, commandée par un bouton, lo corps d arrière, ei par suite le verre dépoli, peut être éloigné ou rapproché do l’objectif pour la miso au point. Dans un bon ap|iareil. l’objcclif doit pouvoir étro décentré dans les deux sens, verticalement et liorizontaloment.

Les chambres destinées aux appareils à main, ou bien ont la forme soit d’une caisse ’déioctives), ou bien ressemblent vagiiemenl a une jumelle ’ plloto-jlimelles).

Parmi les jumelles, certaines dnnnent de simples photographies, d autres des photographies stéréoscopinues, c’ost-ft-diro deux épreuves d un mémo objet prises sous des angles diirérents, de façon à permettre d’apprécier le relief (V. RTÉnfoisropR) ; parmi les premières, citons :1a photo-jiimello J’arpentier, les jumelles li..lli.iii, Spido, Mackenstein, Kodak, etc. ; parmi les secoiiles. le Vorascope, le Slérôocvcle, etc.

II. Ot/lr.niion (tu phntottjpe n^qnlif, La plupart des appareils A main sont munis do magasins destinés à contenir les plaijues ou pellicules sensibles.

Les plaoïies sensibles no doivent être manipulées que dans un laboratoire obscur éclairé par une lumière rouge ; on préfère parfois une lumière vert jaune .S’il s’agit de plaques orthochromatiques, on doit éclairer le laboratoire avec les radiations auxquelles les plaques employées sont le moins sensibles. Les plaques ou pellicules sensibles doivent, avant leur mise en clulssis ou on magasin, 6tro blaireautécs pour débarrasser la coucho sensibTo dos poussidros qui ont pu se déposer à sa surface.

1*0 sujet que l’on désire reproduire étant mis au point sur lo verre dépoli, on découvre l’objectif lo temps nécessaire pour la pose. V. rosu.

Los plaques exposées peuvent n’Ctro développées que plusieurs mois après 1 exposition ; les pellicules, au contraire, ne peuvent être conservées aussi longtemps. Le développement s’effectue dans le laboratoire obscur, éclairé comme pour le chargement des châssis. (V. dévk-LOPPEMRST, RÉviii,*TEUR.) Limage développée, la plaque est lavée à l’eau, puis plongée dans lo bain de tixage. (V. FixAOE.) Après lo fixage, la plaque doit ftro abondamment lavée pour éliminer toute trace d’iiyposullito do soude de la couche sensible. Contrairement à ce que l’on croit d’habitude, ces lavages no doivent pas se laire en eau courante, mais en eau renouvelée.

La plaque développée, lixée et lavée, est parfois durcie par passage, soit dans un bain d’alun do chromo ù 5 pour 100, additionné d’uno petite quantité d’ammoniaque, soit dans une solution étendue de formol. Le séchage doit se faire dans un endroit soc, aéré ot exempt de poussières.

Il arrive souvent quo le cliché ainsi achevé manque d intensité, qu’il n’y a pas assez do contraste entre les blancs et les noirs" ; on y remédie par le renforcement. (V. ce mot.) Parfois, l’image ost légèrement voilée : il s’est formé ii la surface une couche mince ot uniforme d’argent réduit : on enlève ce voile au moyen d’un faiblisseur. Los bains faiblisseurs les plus employés sont le bain de Farmor (bain do fixage additionné par 100" de i à r." d un solution, fraîchement préparée, do ferricvaniire de potassium à 5 p. loo) ; lo bain do Namias (solution sulfunquo faiblo do permanganate do potassium) : etc. Si. une fois dévoilée, l’imago est trop faible, on peut la renforcer. Lorsnue, par suite d’un développement trop poussé, il v a trop de contrastes entre les noirs et les blancs (cliché dur), on affaiblit limago en plongeant le cliché dans une solution do porsulfato d’ammonium à 3 p. loO.

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Lorsque lo rlirhé ost destina à un tiraco d’un grand nombre ’do photogrammes, on lo vomit atin do protéger Ja courlio di’ f^iMatino ; oniin, les di^fauts que peut présenter l’imaj^o sont atténu(>s par des maquillages ou par la retouche, qui s’effectuent au moyen dn pupitre à retouche.

lïl. Obtention des photogrammes. L’image négative achev(^e sort do tyno Iphototype nt^gatif), dont on peut tirer un grand nombre de copies, de phologrammes.

Quel que soit le mode do tirage utilisé, lo phototype négatif est placé d-ins un châssis-presse et recouvert du papier sensible sur lequel on veut tirer la photocopie, sa l’ace sensible étant au contact de la l’aco gOIatinéo du cliché. Si l’on veut limiter l’image, on place un cache entre le phototype et l’écran : lorsqu’on veut dégrader les contours do l’imago, on remplace lo cache par un dégi-adaieur.

Les photogrammes peuvent Hro tirés soit sur papiers sensihlcs à image apparente, soit sur papiers sensibles ù. imago latente. Parmi les premiers, les plus employés soin les papiers à hase do cliloruro d’argent, avec excès do sels solubles d’argent (azotate, citrate, etc.) ; le chlorure d’argent est formé par double décomposition, soit à la surface m6me du papier (papier salé), soit à l’intérieur d’un véhicule qui est soit 1 albumine (papier albuminé), soit la gélatmo (papiers aristotypiques), soit lo collodion (papier coUoïdiné), etc. Quel que soit celui de ces papiers que l’on empluie, le traitement est toujours lo môme : exposé au chiissis-prosso, derrière le cliché, le papier noircit aux endroits qui correspondent aux parties transparentes du négatif. Quand l’imago est suflisaniment détaillée, on pourrait à la rigueur se contenter do la fixer en dissolvant lo ciilorure d’argent non impressionné dans une solution d’hyposnlfite. Mais l’imago ainsi obtenue no se conserverait pas ; aussi fait-on précéder le fixage, du virago (v. viragk), destiné à remplacer, au moins partiellement, l’argent qui constitue les noirs de l’image par un métal plus stable, l’or ou lo platine. Après le (ixage, l’éprouve doit être lavée pour éliminer toute trace d’hyposullite. Souvent on effectue lo virago et le fixage en un seul bain. (V. viraok-fixage.) L’hiver, on peut retirer l’épreuve du châssis-presse dès qu’elle iirésenie une vague silhouette de l’image ; il suffit, pour que celle-ci apparaisse, de la plonger dans un bain do développement acide (acide citrique, 10 gr. ; hvdroquinone, 5 gr. ; eau, QS pour faire l.OOO, par exemple) : les sels d’argent solubles existant dans le papier sont réduits, et l’argent se précipite sur les régions qui ont subi l’action do la lumière.

L’action de la lumière sur les sels ferriques sert de base à. un grand nombre de procédés d’impression positive (papiers cyanofer, au ferroprussiate, au platine, etc.).

V. PLATINOTYPIE.

Les papiers sensibles à image latente sont des papiers recouverts d’émulsions au gélatino-bromure et au gélatino-chlorure, dont la manipulation est analogue à celle des plaques et des pellicules sensibles.

Au lieu d’étendre la couche sensible sur papier, on peut l’étendre sur un support quelconque ; c’est ainsi qu’on olitient les diapositives destinées â la projection, des vitraux pour fenêtres, etc.

Il existe une autre classe de procédés d’impression positive dans lesquels l’ima^’e est constituée par un pigment choisi à volonté, étalé uniformément à la surface du papier, englobé dans une couche de gomme ou de gélatine. En imprégnant ces papiers d’une solution d’un bichromate alcalin et en les exposant, après séchage, au châssis -presse, la lumière fixe le pigment aux endroits nécessaires. Sous son influence, en effet, la gomme ou la gélatine est insolubilisée, et il suffit d’un lavage à l’eau froide ou tiède pour entraîner le pigment inutile. Tels sont les papiers au charbon, à la gomme bichromatéc, etc.

Enfin, le phototype négatif peut Servir à la multiplication des photogrammes par les procédés d’impression mécanique. Ces procédés peuvent fitre divisés on quatre catégories, à chacune desquelles correspond un procédé photographique. V. PHoTocoLLooRArniE, photogravurk,

PHOTOGLYPTOGRAPHIE, PHOTOl’LASTOGRArUIE.

IV. Applications de In photographie. Outre les nombreux services qu’elle rend à l’artiste, la photographie est devenue un aide précieux entre les mains du savant. Les avantages des méthodes photographiques sont surtout appréciables en astronomie, en météorologie et en physique. La photographie rend aussi de grands services au naturaliste et au médecin ; la microphotographie a permis de fixer l’imago dos bacilles les plus petits.

Kniin, les applications de la photographie aux arts industriels so développent chaque jour. Citons seulement les vitraux et les émaux photographiques, les applications à la décoration de la porcelaine, des métaux, des étoffes.

PHOTOGRAPHIER (prend deux i’ do suite aux deux prem. pers. jd. do l’inip. de l’ind. et du prés, du subj. : Nous photographiions. Que vous photographiiez) . a. Heproduire par la photogi^phio : HhotographiI’R un jnoimment.

— Fig. Décrire avec une exactitude scrupuleuse : Ecrivain nafnrulistc gui photographie la vie.

PHOTOGRAPHIQUE ( ftk’) adj. Qui appartient, qui a rapport à la photographie ; qui est produit par la plioiographio : Appareil PiioTOGRAPHignn. il Qui sert à la photographie : J’ajncr photographiqce.

PHOTOGRAPHIQUEMENT [ke) adv. Par les procédés do

la pholograjibie.

PHOTOGRAVURE (<lu préf. photo, et de gravure) n. f. Kiisemlile des procédés photographiques ù l’aide desquels on produit des planches permettant le tirage typographique.

— Kncycl. Pendant longtemps la photogravure n’a pu Atro appliquée qu’à la reproduction des dessins composés de traits, c’es^à-diro ne contenant aucune demi-teinte.

Les procédés pliototvpographiqucs les plus usités sont basés sur les propriétés du bitume do Judée, de l’albumine ou iio la gélatine bichromatée. Il s’agit d’obtenir sur métal (cuivre ou zinc) un cliché typographique, en un mot do produire à la surface du métal une imago quo l’on creusera en tous les points qui ne doivent ]ias recevoir l’encre d’impression.

Lo procédé le plus simple ot le plus employé est dû à Nicéphore Niepce. Une plaque de zinc de 0"",05 â 0*’",ft3 d’épaisseur, bien planée et polie â l’émeri fin est rccouverio, A la tournette, d’une couche mince et uniforme do bitume deJuiiée dissous dans do la benzine. Après le séchage de la plaque i l’obscurité et son insolation derrière un négatif, oq dissout dans l’essenco de térébenthine lo