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PISANI — PISCICULTURE

fuc nommé, en 1351, capitaine pt^nc’ral do la flotte yônitienoo oi combattit, parlois avec succùs, les Génois. A la bataille do la Lojora, il inlligoa un véritable désastre à l’auiiral génois Antonio Grimaldi (1353 ;. Mais l’anaéo buivanto, & Portolung-o, on face do l’Ilo de Sapionza, il fut à son tour fait prisonnier avec sesgalôros. De retour à Venise, Pisani lut condamné à un an do prison (1355).

PiSANI (Vettoro), amiral vénitien, mort en 1380. Il infligea une terrible défaite aux Génois, au cap d’Anzio. L’année suivante (I370u une flotte génoise se présentait devant PnJa ; le capitaine Luciano Doria fut tué do la main mémo de Pisani, mais le combat se termina par la défaite des Vénitiens : Pisani fut condamné à six mois de prison. On Ton flt sortir, lors de la prise de Chioggia : il enferma la flolto génoise dans la passe et la for^a à capKuler (i :!80). Blessé sur les eûtes do Pouillo quehjuos semaines plus tard, il mourut ù Manfredooia (13 août).

Pisani (Andréa), capitaine général vénitien, mort en t7IH. Il fut nommé, on 171(3, an commandement de la rïutt(>,

Eour défoudre Corfou assiégée par les Turcs, et il collaora, avec lo maréchal saxon Scluilembourg et le provéditeur Lorédan, à délivrer la ville. Pisani mourut deux ans pins tard, au lieu mémo do sa victoire : il l’ut tué, avec 2.000 personnes environ, par l’explosion duno poudrière.

Pisani (Alvise), doge do Venise, né en 1663, mort en 1741. Successeur do Carlo Ku/zini {173.^). il refusa do s’alliera lAutricho contre les Turcs et do ruiner ainsi lo commerce vénitien du Lovant, abolit pres<|uee4itiôromcnt les taxes dos ports de la républinuo. menacés par la concurronco des ports francs do Triosto, de Livourno ot dAncône, et eut queltjuos «iémélés avec la papauté an sujet do la foire de Sinigaglia, instituée par Clément XII, ot du patriarcat d’Aquilée.

PISANIE (ni) n. f. Genre do mollusques. Syn. pusion.

PI3ANITE n. f. Miner. Sulfate hydraté naturel de cuivre ; ’t de lor.

PiSANO (Giunta). Biogr. V. Gidnta db Pise.

PlSANO (Nicole), dit Nicolas de Pise, sculpteur et architecte italien, né à Pise au romnioncoment du xni" s., mort en 1278. Il fut l’artisan do ceiin première Renaissance pisane, qui devança d’un siéclo ot demi celle do Brunellosco ot de Donalello. Son l’j-nt> de marbre pour lo loniheau de saint Dominique, à Bologne (12’.î5’l23l), est un travail merveilleux Comme architecte, on cito do lui : la magnillquo basilique do Saint-Antoine, à Padouo ; l’église dos Krari, celle do ta Sainte-Trinité, à Florence ; la célèbre chaire du Baptistère do Pise ot, dans la mémo villo, le clocher do Saint-Nicolas, dont l’escalier est une véritable merveille, et que Bramante a imité au Belvédère. — Son Dis Giovanni, né à Pise vers 1240, mort vers 1329, se Ht connaître par la fontaine do Pôrouso, l’église do Santa-Maria-dcUa-Spina, à Pisc, le fameux Canipo-Santo do la mémo ville (entre 1278 et 1283’i, lo Castcl-Nuovo, à Naules, lo couvent et l’église des Dominicains, à Prato. Parmi ses œuvres do sculpture, on cite l’admlrablo autel do la cathédrale d’Arezzo, etc.

PiSANO (Andréa), sculpteur et architecte italien, né entre 1290 et l3o5 à Poniodora. prés do Pise, mort à Orvieto après 1349. Il partagea vraisemblablement les travaux du Dôme do Pise avec

Joan de Pise, ot futl’architecto do ta cathédrale d’Orvieto, de 1347 À 1349. En 1330, il ciscla la porte sud du Baptistère do

Floronco, où il représenta des scènes de l’hisloire de saint

Jean-Baptiste, dans un stylo

élevé, pondéré, suave, qui excita uno admiration unanime.

D’un travail et d’un stylo admirable » pour l’époque, la porto d’Andréa Pisano montre la

fusion entre Tcsprit antique et l’esprit gothique, grâce à un

stylo discret, noblo et pur.

Dans les sculptures du Cam-

panile do Florence (son autre

rhef-d’ œuvre), Andréa Pisano

a traité lo nu humain et la

forme animale avec une rare

perfection {fJmifs labourant.

Cheval an gni<jp , etc.). Son

Andréa Pisano.

exemple profita aux sculpteurs do l’époque suivante, tihiborii et ses successeurs. Ln 1315, il flt dos travaux do mosal’juo à Orvioto. dos ouvrages de sculpture au Dônio do Carrare. A lé^rliso Sainte-Mario-au-Pont, de Pise, etc. Pisano Vittorf», dit Pfsanello, peintre et médaillour italien, né à Sao-Viio, dans lo Véronais (vers 1380), mort vers I45rt. C’était un artis’r d’nno imagination vive et pn.ii/,ii»3, dont presque tou’"' ’ ; os

ont péri. Il oxc<- ro

les cnovaux ot, • i^s

animaux : mais < i a-

vcur en pierres i ; .ut

10 nié<lailtt>iir ont • iii.

tre. Ses mt’d.’iillps Miilis.’iii [mtjr conserver la t’ioiro de son nom.

11 a gravé les portraits de la plupart dos princes de non t^mps, dans un style facile et large, 1^9 plus beaux* «pécimons sont : Lionel d’i'Stte (qui fut son protcctour ) ; le Marqua Lotna ne Gonzague ; Alphonse d’Ararfon (cinq fois traité) : /nirjo d’Avaloa (doux fois) ; Sifftimond Malateat^ (deux foisi ; etc. Ses sujets ou scènes. trait4^s on médailles, ne sont pas iti >r, i j., moins romarquablos : Chien coiffant un Mtuiglier^ Diane, etc. Le Louvro possède do lui quelques oxcollonts donsios.

PISARD n. m. Consir. Syn. do risoïc.

PISATCRA n. m. Mauvais esprit de la mythologie indunno, élro malfaisant, espèce do lutin.

PX8AURC (zdr) n. m. Genre d’arachnides aranéidrs. typo de ta famille dos piaauridéa, comprenant do» arai-

gnées de taille movennc, très vives, propres aux régions chaudes et lempériîes do l’ancien monde.

PXSAURIDÉS {zii} u. m. pi. Famille d’arachnides cranéides, ronlormant les piaaures ot genres voisins. — Un

IMSAt’RIDB,

PiSAURUM, ville do Tltalie ancienne (Ombrio), détruite par Tutila et relevée par Bélisaire. Auj. Ptsaro.

PISCANTINE (skan) n. f. Nom donné, dans quelques parties do la Franco, à la piquette.

PiSCATAQUiS, comté des Etats-Unis (Maine), sur la rivière J^iscatafjuis, affluent du Ponobscot ; 16.000 hab. Elovago. Ch.-l. Dover.

PISGATOIRE {ska — du lat. piacatoriua ; de piscator, pècliour) adj. Qui appartient ù. la poche ou aux pêcheurs. Il On a oit aussi piscatorial, alb.

PISCATORIAL, ALE, AUX (ska) adj. Qui a rapport à la pèche (vxl : L’économie piscatoriale.

FISCATORIEN, ENNE {ska, n-/ ;i, en’ — du lat. piscatorius, mémo sons) adj.

Antiq. Se disait de jeux

célébrés aux ides de juin

par les pécheurs du Tibre.

PISGATRIGE {ska- trias

— du lat. piscatrix, p6-

chcuso) adj. f. Archéol.

Se dit d’une figure repré-

sentant uno femme qui

pèche : Véntts piscatrice.

PISCEM NATARE DO-

CES (mots lat. signif. :

Vifus voulrz apprendre p’, Jî — du lat.

pisris , poisson ; capcre ,

prendre, et du gr. logos,

discours) n. f. Traité sur

l’art de la pèche.

PISCICOLE (piss-si)

adj. Zool. Qui a rapport

à la pisciculture : Eta-

blissements I’1.SCIC0LES.

— n. m. Celui qui se

livre A la pisciculture.

PISCICOLE {piss-si —

du lat piscis, poisson, et

colère, habiter) n. f. Genre

d’annélidos hlrudinées ,

do la famille des rhyn-

cliobdollidés, vivant sur

toutes sortes de poissons.

(Les piscicoles ou ich-

tliyobdolles [piscicola ]

sont do petites sangsues

dont la bouche s’ouvro

au fond d’une ventouse nettement distincte du corps. La piscicola geometra suco le sang de divers poissons d’eau douce : tanches, carpes.)

PISCICULTEUR {pisS’Si) D. m. Celui qui pratique la pisciculture.

P13CICULTURAL, ALE, AUX {piss-si) adj. Qui a rapport à la pisciculture. Syn. piscicole.

PISCICULTURE {piss-si — du lat. piscis, poisson, et colère, supin cultttm, cultiver) n. f. Art de multiplier et d’élever les poissons.

— Encycl. La fécondation artificielle des œufs de poisson a pour but d’obtenir des alevins destinés à repeupler les cours d’eau ou les étangs, qui, pour des raisons diverses : exigences do la navigation à vapeur, faucardago ot curage des cours d’oau, envahissements do l’industrie manufacturière laquelle, malgré les règlements, jette dans k’s cours d’eau des matières vénéneuses et fermontesciblcs, enfin, braconnago, se dépeuplent chaque jour.

Lo premier acte do l’art do la pisciculture est de procéder à une fécondation artiflciollo dos œufs. Pour cela, on so procure au momeni du frai dos mâles et fomollos de l’espèce qu’on a choisie. On les conserve dans des réservoirs convenablement disposés. Lorsqu’on s’aperçoit que les femelles sont prêtes à jeter leurs œufs, on les prend avec précaution, en ayant soin, si elles sont très grosses, de les envelopper dans un lince. On passe légèrement la face interne (lu pouco ou colle de deux doigts sur le ventre, on allant du dessous do la tète à l’anus, sans déployer la moindre force. Le vaso dans lequel on reçoit les œuts peut éiro do verre ou do faïence, mais lo fond doit être plat et assez largo pour qu’ils no s’y accumulent pas trop. On lo remplit d’eau clairo ot très propre. Si, pendant la ponte, l’eau du vase avait été salie par les mucosités dont le ’urps des poissons est englué, il faudrait la renouveler, en -’ "it soin do no j.imais laisser les œufs à soc. La fécon- ■t doit être faite immédiatement après la ponte. Pour on prend un màlo et on fait tomber sa laitance sur uls par les mêmes moyens et avec les mêmes pré- ■ M, s prises à l’égard de la femelle. Dès que le mé-M. r-, (.fig los apparences du lait très coupé, on jugera ration est suffisante. On aura soin d’agiter le n avec la main, soit avec la queue du poisson

  • ’ mOcs d’un pinceau. Après avoir laissé reposer

une minute ou deux, on fera écouler l’eau laitaucée et on plarorn les œufs dans l’appareil à éclosion. La tompératiir lo IV-au employée doit être, pour les poissons d’hiver, ’■ ’ ii io 1,1 truite, do A’ à 8* ; pour ceux nu premier printeiiij ., < ommo lo brochet, do 8’ à 10" ; pour ceux du second

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printemps, comme la percho, do li’ à IG*" ; enfin, pour les poissons d’été, comme la carpo. le barbeau, la tanche, do 80" à 2 :)"- Pratiquement, on opèro simplement avec l’eau doù sort lo poisson.

Telle est dans sa simplicité la fécondation artificielle ; il teste à faire éclore les œufs. Pour cela, on so sert d’appareils dont les formes et les dispositions peuvent varier ù. l’infini. Le plus employé est celui dit « à ruisseaux factices I» et à courants continus. Cet appareil est formé par l’assemblage de canaux parallèles, disposés en gradins do cliaquo côté d’un canal supérieur et central qui los alimente tous. On garnit chacun de ces canaux d’une claie on osier ou en verre placée à’onviron 0’",02 ou o^.os audossous de la surface de l’eau. C’est sur cette claie quo sont placés les œufs fécondés. Les rigoles peuvent être en terre ou en fonte émaillée ; elles doivent être munies à leur partie inférieure d’un robinet de décharge, qui permet de les vider à volonté. L’eau arrive par un robinet â l’une des extrémités du canal supérieur. Kilo s’échappe vers l’cxtrôniité opposée, au moyen d’échancrures latérales, et va alimenter les deux canaux situés au-dessous. De nou-

Plscicui.TiiRE. Œuf : i. Avec son noyau ; 2. Avec vitellus ; J. Avfc cbaurhc des mu^rles ; 4. A ver Maslodermc ft la surface du vitellns. — 5. Jeune poisson enroulé dans l’œuf ; 6. Jeune poissoo venant d <^cIore ; 1. Krayêre artiticielk ; 8. Pipette pour l’épluchage des œufs ; 9. Boite de Saini-Green pour IVcloaion ; 10. Boite de Brarkett pour l’CcIosion ; II. Caisse d’embaUngc pour le transport des œufs ; 12. ChAssis de la boite d’emballage ; 13. Boite Tellier pour le transport d<^s reufs ; U. Tamis flottant pour l’ecloaion ; ITi. Au^e d’incubation ; 16. Gradin de trois auges d’incubation.

veaux courants se forment dans ces canaux en sons inverse du premier et trouvent à leur tour une issue à l’ex-Iréiniié opposée par une échancrure qui les précipite dans d’autres canaux inférieurs. Placés dans l’appareil à éclosion, les œufs exigent des soins minutieux et une sollicitude do tous les instauts. Il faut enlever les œufs gâtés, régler les courants, ne rien laisser qui puisse altérer la pureté de l’eau, en régler constamment la température. Le pisciculteur doii. on outre, préserver les œufs des maladies auxquelles ils sont exposés et des ennemis qui cherchent à en faire leur proie. Des plantes parasites engendrées par l’humidité s’emparent d’abord des œufs avariés, que l’on reconnaît ù. leur teinte blanchâtre et opaque, et les recouvrent d’une couche de filaments multicolores. Elles s aitaqucnt ensuite aux œufs sains, et bientôt la couvée est jjerdue. Lo seul remède à ce fléau consiste dans l’enlôvemont, au moyeu duno pince, do tous les œufs attaqués. Les œufs peuvent être aussi attaqués par des larves d’insectes, surtout par celles de «uel- (jues hydrocanthares. Les œufs subissent difiéreiiis cnangements après leur fécondation. On dirait d’abord qu’ils se troublent ot deviennent moins transparents. Pourtant, ce changement n’est que momentané, et ils reprennent insensiblement leur première couleur. Les yeux apparaissent ensuite sous la forme de deux points noirs ; puis la queue, la tête et la vésicule ombilicale. I* jeune poisson n’est pas encore maître do ses mouvemenis ; il reste à demi enfermé dans l’enveloppe de l’œuf. Après quelques heures d’efforts, il peut enfin sortir de sa pnson.

On a appliqué la pisciculture aux poissons de mer et on a obtenu des résultats satisfaisants. Les instruments les

Fins nécessaires au pisciculteur pendant la période do incubation sont la pince, uno petite pelle criblée et la pipette. La pince ne doit pas être plus forte qu’une pinco anatoraique ordinaire ; les extrémités portent chacune uno cavité ovoïde, qui permet do loucher l’œuf par plusieurs points à la fois. Quand on veut prendre un assez grand nombre d’œufs pour les transporter d’un endroit dans 1 autre, on se sert préférablement d’uno petite pelle eu plomb mince, trouée comme le fond duno passoire. Il y a deux sortes de pipettes, l’une droite et l’autre courbe. La première sert à nettoyer le fond des rigoles, à y rechercher les œufs tombés ou les jeunes poissons qui auraient traversé los claies. La pipette courbe sert particulièrement pour do grandes péclies de corps étrangers, d’œufs ou do jeunes poissons et pour nettoyer l’appareil â éclosion. Après I éclosion, les jeunes poissons gardent une dièto rigoureuse, dont le terme, variable selon les espèces, est cependant anAoncé chez toutes par la disparition do ta