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PLUHERLIN

PLUME

Pluherlin, romra. du Morbihan, arrond. ot à 33 kil. do Vannes ; l.lîl hab. Ardoises. Nombreux mégalithes. PLUI-PLUI n. m. Zool. V. pleu-plbu.

PLOIE ’ plii-i — <)i> lai- P""") "• f- Chute d’eau provenant do la vapeur dos nuattes condensée : Pluie d oraje. Gaulle’ de pllie. Saison Jet l’HJIK.s.

— Chute d’objets loiubaut prcsso.s comme des gouttes de pluie ; Pluik de balles, de confetti.

— Kig. Grande abondance : Pluib d’or. Ploie doutraaet, de ealomniet. , , . „

— Loe. div. Parler de la pluie et du beau temps. Converser do choses iiuliirorouios.il J-’aire la jyluie et le beau temps. Disposer de tout, commander C" maître, il /lire à coueerl de la pluie. Avoir une fortune solide.uno puissante protection, il Ulrc ennuiieux. eoiiime In pluie, Klre tort ennuyeux. Il .Se jeter. Se carher danê Ceau de peur île la pluie, Se jeter dans un f ;rand incouvénionl (lour on éviter un miMiidre. il .1 la bonne heure nous a pris la pluie. Nous nous sommes mis prudemment à l’abri dos malheurs ijui nous menaçaient.

— Alchini. l’iiiie d’or, Or philosophai.

— Géol. f’iuie de sable. Chutes de sable résultant du transport par le veut des particules linos des déserts. (Les sables du Sahara tombent fréi|ueniraent en pluies sur l’océan Atlantii|ue.l il J’iuie de sang. Chutes do poussières mélaiiL’oes d’un grand nombre d’organismes microscopiques routes : /.«J ruiBs dk sanc. Jon( généralement dues Il tu présence de diatomées.

— Pyroiechn. l’iuie de feu. Artifice constitue par une fusée volante & l’intérieur do laiiuellc se trouve un mélange de poudre, de salpMre et do sciure de bois tendre, et produisant une multitude d’étincelles qui retombent en pluie. Il Pluie d’or, Arlilicc composé d’uno luséo volante qui éontieni un mélange ilo soufre, do salpêtre et do poudre.

— Piiov. Après la pluie, le beau temps, La joie succède souvent à la tristesse ; après uiio situation l’acheuse, en vientuno autre qui est préférable, ti Petite pluie abat grand vent. V. ABATTRE. 11 De orand vent petite pluie, Un grand vent est souvent suivi d’une petite pluie, et, au lig.. De grands éclats de colère n’aboutissent souvent à rien de grave, il Ce sont les petites pluies qui gâtent les grands chemins. De petites dépenses multipliées deviennent ruineuses. 11 Pluie de lévrier vaut un Jumier, Les pluies do février fécondent la lierre comme pourrait le faire <lu fumier. Il Pluie d’avril vaut mieux que le Chariot de David, 11 vaut miou-K qu’il pleuve on avril, que d avoir des nuits claires pendant lesquelles on peut apercevoir le Chariot et les autres constellations. (Les gelées sont, en effet, fréquentes dans ce dernier cas.)

— Encycl. Météor. La vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère peut se condenser en gouttelettes, soit par refroidissement direct, soit par détonte ou par mélange : c’est la pluie. Ces gouttelettes sont pleines, et tombent d’autant plus lentement i|u’elles sont plus petites ; si elles renconirent dans leur chute des couches plus chaudes et non saturées, elles s’y dissolvent en partie et leur vitesse diminue d’autant ; mais si, au contraire, elles se réunissent en gouttes, elles tombent assez vite et constituent une véritable pluie.

Bien que le rôle do l’électricité dans la formation de la pluio soit encore mal connu, il prend une importance particulière dans les orages. On peut imaginer que les gouttelettes d’un nuago, toutes chargées de la mémo électricité, se repoussent ot ne peuvent constituer de gouttes ; mais, si l’électricité disparaît, comme après un éclair, cette réunion devient possible, et c’est l’averse soudaine qui succède au tonnerre.

Dans la variation diurne de la pluie, on sépare deux éléments : la fréquence et l’intensité. Ainsi, à Paris, la pluie est plus fréquente à G heures du matin et de à 6 heures du soir ; mais cette répartition horaire de la fréquence reste a.ssez inexpliquée. L’intensité, elle, se rattache à des lynea dp saisons : aux heures do plus basso température, en nivor, ot de plus forte chaleur en été. Kniln, dans do telles variations, la situation do la station joue un grand rôle. "Vers l’équateur, siège de courants ascendan’is permanents, on aura uno zone de grandes pluies, abondantes, presque constantes toute l’année, zone qui éprouve une oscillation autour de sa position moyenne, comme la zone des calmes, avec laquelle elle coïncide. Dos lois générales de la circulation atmosphérique on peut déduire la distribution des pluies sur un globe entièrement recouvert d’eau : pluie très faible aux pnlès, augmentant jusqu’à 40« ou 50" do latitude, passant jiar un minimum vers 30°, région sècho correspondant aux calmes à veut descendant, puis augmentant rapidement jusqu’à l’équateur. On s’explique en même temps facilement le rôle des vents saisonniers sur la distribution dos pluies : ils font que les grands continents ont un régimo pluvieux en été et un régime sec en hiver.

1)0 même pour le régime général du vent local : si la composante des pôles vers l’équateur est notablo, le vent s’échaulfe. s’éloigne tie la saturation, la pluie est faible {côtes du Maroc ot du, Sahara, Afriv|uedu Sud-Est, Chili et Pérou), tandis que co sera tout le contraire sur les côtes ouest <les Etats-Unis et au sud du Chili. Pour les pluies exceptionnelles et abondante’,, pluies cycloniques, leur importance n’est sensible ,|ue sur les nulles des cydonps. Au surplus, le relief du sol intervient direci ornent : le courant d’air humide heurtant une eliaiiie est forcé do s’élever, ’l'oû détente et pluie, de telle s<irtliylactolémates, type de la famille des plumalellidés, comprenant quelques espèces répandues dans les eaux douces d’Europe.

PLDMATELLIDËS [tel’) n. m. pi. Zool. Famille de bryozoaires phylactolémates, renfermant les plumatelles et genres voisins. — Un PLUMATELLinÉ.

PLUMATILE (lut. plunintile ; do pluma, plume) n. m. Aiitiq. rom. Sorte d’étoffe brodée.

Plumaudan, comm. des Cûtcs-du-Nord, arrond. et à l ;i kilom. do Dinan ; 1.2-11 hab.

PlumauGAT, comm. dos Côtes-du-Nord, arrond, et à 32 kilom. de Dinan ; 2.613 hab.

PLUMBAGINËES ou PLUMBAGINACÉES n. t. pi. Bot. V. PI.0MHAG1NÈES OU PLUMDAG1NACÉE.S.

PLUMBALLOPHANE (pion) n. f. Substance minérale appartenant au genre argile, variété plombifère d’allophane.

PLUMBÉINE (pion) n. f. Sulfure naturel de plomb, variété de galène.

PLUMBOCOPRTTEfp’on) n. f. Substance minérale, résultant du niilango de la galène ot do la chalcosino.

PLUMBOOUMMITE {pion) a. f. Miner. .Syn. de plomu-

OOMMB.

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PLUMBOMANGANITE {plon) n. f. Sulfure naturel do maii^’aiirs*- <’i de plomb.

PLUMBOSTANNITE {pion, sta~tïit’} n. f. AulimoniosuU riiro naiiircl de plomb, étain et fer.

PLUMBOSTIBINE {pion, sti) n. f. AnUDioniosulfure naturid du plumb.

PLUM-CAKE ,pron. angl. pleum’-k*’k') n. m. Mot composé anglais, quisigtiifieçàteaude raisin, ii PI. I)e& ri-UM-rAKEs.

— Kncycl. Dans le /ifum-ca/ce auglais entrent comme ingrédients, outre la

farine, le beurre, les

œufs, lo sucre, plus

les raisins : des ce-

rises contites sans

noyau, do l’orangcat

et du citronnât, des

amandes pilées, des

épjcrs (muscade ,

catmelU-’, clou de gi-

rolle), du zeste d o-

rango, un peu de sel

ot de cognac. Dans l»lum-cake.

lo plum-cake à la pa-

risienne, on ne met ni cerises, ni amandes, ni épicos, ni zeste d’oranges, et on remplace le cognac par du rbum. On fait aussi quelquefois le plum-cake à l’aniset au kirsch. PLUME ;lal. pluma) n. f. Nom donné à des produclions parlu-nlières, composées d’un tuvau, d’uno tige et de barbes latérales, dont est couvert le corps des oiseaux.

— Plumage, ensemble des plumes d"un oiseau ; /.es pou illards n’ont pas encore tuulu icin- PLiMK. il Réunion d’un grand nombre de plumes : La pi.umi- : d’un oreilltT.

— Plume préparée pour servir d’ornement ou de parure : Aigrette de plumes.

— Grosso plume dont on t-aille le tube et qui sert pour écrire ; Jm pldmk grince sur le papier, n Objet dont on se sert pour tracer les caractères de l’écriture : Le roseau a été la première plume. (A. Karr.) ti Morceau de métal ou d’autre matière dure, taillé on bec et servant à écrire : La PLUMK d’acier a détrôné la plume d’oie.

-- Ecriture : Aroir une belle plcme. Il Style : Luther trioynphail de vive voix.mais la plumk rfe Calvin était plus correcte. (Boss.) il Ecrivain : Une plumh exercée.

— - Pop. Cbeveux : Noceur ijui perd ses plumes, li Plume de fiemice. Paille.

— Loc. div. : Lit déplume, /’/i»«e,|Matolas fait avec des plumes ; Coucher sur la plcmr. ii Ame de la plume. Cloison membraneuse formée, à rintériour d’un tuyau de plume, par la pulpe desséchée, n Léger connue une plume, Extrêmement léger. Il Guerre de plume, Dis^jute par écrit.

Il Jlomjyies de plume, Gens de plume. Ecrivains, il Plume d’or. Stylo très riche, n Plume d’airain. Style mâle et fort.

Il La plume à la main, En écrivant : lioileau gourmanda les vices, LA PLUME À L MAIN. Il Prendre la plume. Mettre la main â la pUnne, Se mettre à écrire, w Poser, Quitter la plume. Cesser d’écrire, ii Tailler sa plume. Se préparer à écrire, il Tenir la plume, PUrc secrétaire, être chargé d’un compte rendu, ii Tenir une plume. Etre écrivain.

— Fig. Rester au bout de la plume, Etre omis, oublié en écrivant. ] Se présenter, Se trouver au bout de la pluwe, Se présenter naturellement à l’esprit pendant qu’on écrit et être écrit presque inconsciemment, il écrire au courant de la plume, Se laisser aller au courant de la plume, Ké<liger sa pensée comme elle se présente, sans méditation, sans recherche, ii Tremper sa plume dans le fiel. Ecrire d’un stylo acre, mordant, virulent, ii Jeter la plume au vent, Kenietire au hasard la décision à prendre, ii Laisser des plumes, de ses plumes. Faire une perte, surtout une perte d’argent, n Ai’oi ?’ des plumes de quelqu’un. Lui avoir tiré de l’argent. Il Arracher à quelqu’un une plume de l’aile. Lui enlever une chose importante, le priver d’un avantage.

Il Lapins belle plume de son aile, de son chapeau, Lo plus précieux des avantages dont on jouit, il f*««5pr la plume par le bec à quelqu’un. "V. bec 11 Sentir la plume. Se dit d’une viande qui n’est pas assez cuite, parce que le cuisinier s’est levé trop tard. Il C’est le geai qui sépare des plumes du paon. V. pon.

— Hot. Ancien nom de la plumule. il Plume de paon. Nom vulgaire d’uno algue marine du genre ulvo.

— Chass. Chien dressé au poil et ù la phw}e. Chien an poil et à la plume. Chien propre à chasser, à arrêter <iu gibier do toute espèce, oiseaux et quadrupèdes. Il Fig. L’tre au poil et à la plume. Etre également ju’opre à des Iravaux, à des occupations de nature très différente.

— Comm. Plumes hollandées. Plumes provenant de l’oie ou d’un autre oiseau domestique, qui ser*ent à écrire, et dont on a passé le tuvau dans la cendre cliaude, pour on enlever la graisse et Vhumidité. Il Alun de plume. Sorte d’alun raflîné. V. alun.

— Fauconn. Donner une plume à Toîaeau, Iau donner la curée.

— Féod. Droit de plume. Droit que lo seij-’neur percevait sur les différentes volailles.

— Ilist. Aroir /rt />^(w(’, Etre secrétaire du roi avec mission d’imiter exactement son écriture.

— Mar. anc. Officier de pluyne ou Plume, Ofhcier qui autrefois tenait les écritures à la mer et dans les ports.

— Mathém. Plume géométrique, Instrument propre à former toute espèce de courbe, au moyen d'une combinai>«on de mouvements circulaires.

— Miner. Plume de paon, A^ate de couleur verdûtre, marquée do raies imitant les barbes d’une plume.

— Techn. Pièce de cuivre fixée à l’intérieur <run moule :"i tuvau dépassant uno des extrémités du moule, et laissant entre elle et la paroi do celui-ci un espace annulaire, n Cuire le sucre à la jdume. Amener lo sucre à uu degré de cuisson tel que. si l’on souffle à travers l’écumoire. il forme de légers globules tenant les uns aux autres.

— Zool. Plume marine ou de mer. Nom vulgaire pi^me des pennatules. V.PENNATULK. tl Plume de calmar, ^^ Nom que l’on donne à la coquille interne du cal- Calmar, mar, réduite à un rudiment corné, mince, transparent, élargi et aplati en forme de plume (en lat. calamus, d’où le nom calmar.)

— Prov. : La belle plume lait le bel oiseau, Ln parure fait valoir la figure, la laille d’une personne, ’i A dure enclume marteau de plume, Los malheurs n’accablent pas les hommes résignés et patients.