Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VII.djvu/207

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RÉCHAUFFOIR-RÉCIDIVE travers des tabes ou dans la capacité qui les enveloppe. Dans les seconde, Teau qui doit servir à l'alimentation arrive dans une capacité constamment traversée par la vapeur d'échappement, et l'eau et la vapeur sont alors en contact. Dans les réchauffeurs par sur- face, on peut obtenir de l'eau à 80 au plus. Dans les réchauffeurs par contact, où la vapeur arrive directement dans l'eau, il est facile d'ob- tenir une température plus haute. Les réchauf- Réchauffeur de laik Réchauffeur d'eau (par contact). feurs sur lesquels agissent les gaz perdus de la combu- stion, et non plus la vapeur, sont encore usités dans les générateurs de vapeur à bouilleurs. Dans ce cas, le ré- chauffeur est constitué par une sorte de troisième bouilleur en communication avec les deux principaux, et qui est place sur le parcours des gaz chauds sortant du foyer pour se rendre dans les carneaux. Richauffeur de lait. Cet appareil est constitué par une sorte de cloche à l'intérieur de laquelle circule la vapeur. Le lait, contenu dans un récipient supérieur, s'écoule peu à pea et en faible nappe sur la cloche dont la température élevée chauffe le lait. Un thermomètre place sur la conduite de vapeur permet à chaque instant de régler la température. RÉCHAUFFOIR (chd-foir) n. m. Techn. Fourneau qui, dans un poèle de salle à manger, sert à réchauffer les plats. RECHAUMER v. a. Faire deux cultures successives de froment sur la même terre. RECHAUSSEMENT (chd-se-man)n.m. Action derechausser. RECHAUSSER (chó-se v. a. Chausser de nouveau : Dé- chausser et sECHAUSSER un enfant. Agric. et hortic. Syn. de BUTTER. (On dit aussi REN- CHAUSSER, KEMPIETER.) Dans certaines parties de la France, la Mayenne en particulier, Ensemencer deux années de suite le même champ avec du blé. -Archéol. Rechausser les carreauz, En T. de mon- nayeur an marteau, Rabattre les carreaux avec le re- chaussoir. (Dans la fabrique des anciennes monnaies au martean, chaque plaque de métal [carreau] taillée pour faire une pièce l'était carrément. Puis, avec un petit marteau dit rechaussoir, l'ouvrier ou l'ouvrière rabattait les quatre coins ou pointes.) Chir. Rechausser les dents. Raviver les gencives. Constr. Rechausser un mur, En rétablir le pied et y rapporter de nouveaux matériaux en enlevant les anciens. Peint. Donner un ton plus chaud à une peinture. - Techn. Remettre des dents à une roue d'engrenage, un pignon. Se rechausser, v. pr. Etre rechaussé. Se chausser de nouveau. RECHAUSSEUSE (chó-seuz) n. f. Charrue spéciale, em- ployée pour rechausser le pied des arbres. RECHAUSSOIR (cho-soir) n. m. Archéol. Petit marteau de tailleur de monnaies, servant à rechausser. On disait aussi RECHAUSSOIRE D. f. RECHBERG (Jean-Bernard, comte DE), diplomate autri- chien, né à Ratisbonne en 1806, mort près de Schwechat en 1899. Il fat, en 1848, plénipotentiaire de l'Autriche auprès du pouvoir central de Francfort. En 1851, il fut internonce d'Autriche à Constantinople; en 1853, adjoint à Radetzky pour les affaires civiles du royaume Lombardo-Vénitien, et, en 1859, ministre des affaires étrangères. Il reçut, peu après, le portefeuille de la maison du roi, et présida le conseil des ministres jusqu'en 1860. Comme ministre des affaires étrangères, il s'anit à Bismarck pour une action commune contre le Danemark. Il démissionna en 1861. RECHE (peut-être de l'anc. allem. resche, dur, rude, ra- boteux, apre, cassant; allem. mod. rösche) adj. Rude au toucher: Etoffe RECHE. Avoir la peau BECHE. Apre, rude au goût: Vin un peu RECHE. Fig. Rétif, difficile: Esprit RECHE. - n. m. Qualité de ce qui est réche: Le RECHE et le hérissé du poil. (Th. Gaut.) RECHERCHABLE (cher adj. Qui mérite d'être recher- ché: Société peu RECHERCHABLE. -Dr. Qui mérite d'être poursuivi en justice: Délit RECHERCHABLE. RECHERCHANT (cher-chan), ANTE adj. Qui recherche: Falléguerais une infinité de dames plutót RECHERCHANTES que RECHERCHEs. (Brantôme.) RECHERCHE (chèrch) n. f. Action de rechercher, per- quisition: Faire des RECHERCHES dans les archives. Ac- tion de chercher à obtenir : La RECHERCHE des honneurs. -Demande que l'on fait en vue de se marier: Faire agréer sa RECHERCHE. Soin affecté, art, raffinement: Etre mis avec RECHER- CHE. LA RECHERCHE gáte l'esprit. (Fr. de Neufchâteau.) -Constr. Réparation partielle d'une couverture, ou l'on met des tuiles ou des ardoises à la place de celles qui manquent, ou réfection des solins, arétiers et autres plá- tres. On dit aussi posE EN RECHERCHE. Dr. Examen, perquisition de la vie et des actions de quelqu'un: La RECHERCHE des concussionnaires. 1 Recher- che de la paternité, Perquisition que l'on fait des preuves qui peuvent établir la paternité: La RECHERCHE DE LA PA- TERNITE est interdite. V. PATERNITÉ -Eaux et for. Opération par laquelle on s'assure des arbres qui manquent et qui doivent être remplacés. -Min. Opération qui généralement précède la mise en exploitation minière, et qui consiste à se rendre approxi- mativement compte, d'après les affleurements, de la direc- tion des fillons souterrains. Musiq. Espèce de fantaisie ou de prélude sur le piano ou l'orgue. Cadence ou point d'orgue. P. et chauss, Recherche de paré, Opération qui con- siste à raccommoder les flasques, à mettre des pavés neufs à la place de ceux qui sont brisés. Recherches de la France (LES), par Etienne Pas- quier. Le premier livre parut en 1560: l'ouvrage, grossi d'année en année, finit par former dans l'édition posthume, en 1621, un ensemble de neuf livres, monument d'érudition étendue, quoique parfois un peu dénuée de critique, embras- sant l'histoire des faits et des institutions, la linguistique et la littérature. Voici les titres des grandes divisions : Livre Ir, Etablissement des Français; premières origines de la nation; Livre II. Magistratures et dignités, parlements, Etats générauxr, etc. Livre III. Affaires ecclésiastiques, puissance des papes, liberté de l'Eglise gallicane; Livre IV. Jugements, procédure, etc.; Livre V. Diverses questions, notamment sur les règnes de Frédégonde et de Brunehaut; Livre VI. Procès célèbres, célèbres bâtards, etc.; Livre VII. De l'origine de notre poésie française et de nos langues, versification latine, poésie provençale; Livre VIII. Langue française, explication de plusieurs mots et façons de parler; Livre IX. La France littéraire, l'université, les études. Recherche de la vérité (DE LA), par Malebranche. V. VÉRITÉ. Recherche de l'absolu (LA), roman, par H. de Balzac (1834).- Balthazar Claes, qui, pendant de longues années, aima sa femme et ses filles, se plut aux douces joies et aux affections du foyer domestique, cesse d'être mari et père, dès que le prend la passion de « l'absolu». A un cer- tain moment, M Claes parvient à le reconquérir sur la science, lui fait promettre d'abandonner les recherches auxquelles il sacrifie sa famille. Mais, voyant bientôt qu'il ne peut plus vivre ainsi, elle le délie elle-même de ce ser- ment. Et alors, il s'absorbe tout entier dans sa passion, qui devient une monomanie. Appelé par Mme Claes mou- rante, c'est à peine si ses expériences lui laissent le temps d'arriver avant qu'elle ait rendu le dernier soupir. « Tu allais sans doute décomposer l'azote ? dit sa femme avec une douceur d'ange. C'est fait », répond-il d'un air joyeux. Et il se met à expliquer la chose, quand les mur- mures des assistants le font rentrer en lui-même. M Claës morte, il a maintenant affaire à sa fille Mar- guerite. Un jour que Marguerite va cacher un sac d'or laissé par M Claes comme une ressource suprême pour sauver la famille de l'indigence ou du déshonneur, Baltha- zar, dans une scène admirable, veut qu'elle lui remette ce sac, et, comme elle refuse, il lui donne sa malédiction. Fi- nalement, le monomane meurt de la paralysie en criant : J'ai trouvé ! Comme Grandet, Goriot et le baron Hulot, Balthazar Claes est un de ces types dans lesquels Balzac a incarné une passion dominante, unique: de tous, il est peut-être le plus puissant, aussi bien que le plus terrible. Recherches sur l'entendement humain, par Th. Reid. V. ENTENDEMENT. RECHERCHER (chèr'-ché) v. a. Chercher de nouveau : Je l'ai cherché et RECHERCHE sans le pouvoir jamais trouver. - Chercher avec soin, s'efforcer de trouver, de péné- trer: RECHERCHER la cause d'un phénomène. - Poursuivre juridiquement: RECHERCHER les auteurs d'un crime. Faire enquête sur : Autrefois, il y avait des chambres de justice pour RECHERCHER les financiers. Rechercher de, Chercher à: Tous les hommes RECHER- CHENT D'être heureur. (Pascal.) [Vx.] Tâcher d'obtenir: RECHERCHER les amitiés puissantes. - Poursuivre avec affectation: RECHERCHER l'esprit. S'efforcer d'obtenir en mariage : Je ne serai point ri- dicule en épousant la fille que je RECHERCHE. (Mol.) Chercher, désirer la société, l'amitié de: Homme ai- mable que tout le monde RECHERCHE. Rechercher quelqu'un de paix, d'accord, etc., Entamer des négociations de paix, d'accord avec quelqu'un. (Vx.) - B.-arts. Poursuivre le fini de: Détails qu'on n'a pas assez RECHERCHES. - Techn. Achever, polir un ouvrage de serrurerie, de menuiserie, etc. Manèg. Rechercher un cheval, L'animer, multiplier les aides, redoubler d'action sur lui. Il Rechercher la longe, Presser le cheval en dehors autant que la longe le permet. Recherché, ée part. pass. du v. Rechercher. - n. m. Recherche, ce qui est empreint de recherche, d'affectation: Le père Bouhours a appris aux jeunes gens à éviter l'enflure, l'obscurité, le RECHERCHE et le faur. (Volt.) - Mus. Style recherché, Style régulier, complètement soumis aux règles de l'harmonie. (Se dit, par opposition au style libre, qui s'affranchit de certaines règles.) [Rare.] - Techn. Achevé, poli, en parlant d'un ouvrage de serrurerie, menuiserie, etc. SYN. Recherché, apprêté, affecté, etc. V. AFFECTÉ. Se rechercher, v. pr. Etre recherché. Désirer de se voir, de se connaître, de se fréquenter: Les hommes SE RECHERCHENT naturellement. Chercher à s'accoupler: Au printemps, le mâle et la femelle SE RECHERCHENT. (Buff.) - Mettre de la recherche dans sa mise, dans sa tenue. RECHERCHEUR, EUSE (chèr') n. Personne qui fait des recherches. - n. m. Nom donné par Voltaire aux inquisiteurs. Techn. Ouvrier qui voiture au fourneau du brique- tier tout ce qui doit servir à sa construction. RECHEVILLER (1l mll.) v. a. Cheviller de nouveau. RÉCHIAIRE on RICIAIRE, roi des Suèves, mort en 156. Il était fils de Réchila, à qui il succéda en 448. Il continua la conquête de l'Espagne, s'empara de Saragosse et de la Vasconie. Mais les Romains tournèrent contre lui Théodoric II, roi des Wisigoths, et Gondéric, roi des Burgondes; vaincu et blessé, Réchiaire fut bientôt livré à Théodoric, qui le fit mettre à mort. RÉCHID-MOHAMMED, général ottoman, né en 1801 á Kutayèh, mort à Constantinople en 1836. Il obtint dans l'armée un avancement rapide, se signala contre les Grecs, et, après la campagne de Russie, pacifia l'Albanie; mais, en 1832, il fut écrasé par Ibrahim-pacha à Konieh, et fait prisonnier. A son retour à Constantinople, le sultan Mahmoud lui donna le commandement en chef de l'armée d'Anatolie. Ses derniers faits d'armes furent la soumis- sion du Kourdistan. 7-03 194 RÉCHID-PACHA (Mustafa), homme politique ottoman, né et mort à Constantinople (1802-1858). Secrétaire d'Ali- pacha, puis du grand vizir Izzet-pacha, il fut envoyé, en 1829, aux négociations d'Andrinople, et, l'année suivante, nommé rapporteur du Divan. En 1833, il accompagna Kha- lil-pacha dans son ambassade en Egypte, et, après la défaite des armes ottomanes, il régla les conditions de l'armistice de Kutayèh. Le succès de ses négociations lui valut les postes d'ambassadeur à Paris, puis à Londres; il remplissait ces dernières fonctions quand Pertev-pacha le choisit comme ministre des affaires étrangères. A son arrivée à Stamboul, Réchid trouva Pertev-pacha mort, victime d'un complot de palais; il garda le ministère durant quelque temps, puis retourna à Londres comme ambassadeur (1838). C'est alors qu'avec l'aide de lord Stratford, il conclut l'alliance entre l'Angleterre et la Turquie, qui arrêta la Russie. Le sultan Abd-el-Medjid l'appela au ministère des affaires étrangères. Es- prit éclairé et ouvert, Réchid fut ambassadeur à Paris, et six fois grand vizir de 1846 à 1856. RECHIFFRER (chi-fre) v. a. Chiffrer de nou- veau. B RÉCHIFTÉn.m. Grand bateau de charge, en usage dans le détroit de Constantinople. (Il est gréé en goélette, mais ses deux mâts sont sur l'avant du milieu.) Réchifté, RECHIGNARD (gnar' [gn mll.]), ARDE adj. Qui rechi- gne, qui a l'habitude de rechigner. (Vx.) RECHIGNEMENT (gn mll., et man) n. m. Action de re- chigner. RECHIGNER (gn mll. - du préf. re, et du german. kinan) v. n. Prendre un air maussade, montrer de la mauvaise humeur. Rechigner à, Résister avec maussaderie à: RE- CHIGNER AU service militaire. (Soulié.) - Hortic. Se dit des arbres qui végètent mal et font mauvaise figure dans un jardin. Rechigné, ée part. pass. du v. Rechigner. Substantiv. Personne rechignée: Un vieur RECHIGNÉ. - SYN. Rechigné, refrogné. Rechigné annonce un mé- contentement qui se manifeste par la manière dont on traite les autres ou dont on reçoit leurs avances. Refro- gné se rapporte surtout à l'air du visage. RECHIGNEUX (gned [gn mll.]), EUSE n. et adj. Se dit d'une personne qui a l'habitude de rechigner. RECHILA, roi des Suèves, mort en 448. Il était fils de Herménéric, qui fut le fondateur de la monarchie suève en Espagne. Associé à la couronne en 438, il régna seul à partir de 441, conquit la Lusitanie, la Bétique, et fit de Romula-Julia (auj. Séville) sa capitale. Isidore de Sé- ville prétend que Rechila fut le premier roi des Suèves qui ait embrassé le christianisme. RECHINSER (du bas lat. resincerare; du préf. re, et de sincerus, pur) v. a. Laver dans l'eau claire, en parlant des laines. RECHOIR v. n. Choir de nouveau. Fig. Retomber dans un même mal, un même incon- vénient. RECHT ou RACHT, ville de la Perse (prov. de Ghilan). sur le Mourd-ab, bras gauche du Sefid-Roud (ou Kizil- Ouzen); 41.000 hab. Le port est à Enzeli. Pays maréca- geux et malsain. Fabrication de tapis; commerce de pé- trole, caviar, poissons, soies grèges et cocons, etc. En 1732, traité entre la Russie et la Perse. RECHUTE (rad. rechoir) n. f. Nouvelle chute. Fig. Action de retomber dans un mal, un inconvé- nient. Il Action de retomber dans une faute, dans un vice: Il y a des RECHUTES dans les maladies de l'âme comme dans celles du corps. (La Rochef.) Pathol. Réapparition précoce d'une maladie, spécia- lement d'une maladie infectieuse, survenant au cours de la convalescence. - SYN. Rechute, récidive. La rechute se rapporte au péché ou à la maladie; c'est un terme de morale reli- gieuse ou de médecine. La récidive se rapporte à tous les actes volontaires que l'homme a déjà commis et qu'il com- met de nouveau; c'est surtout un terme de jurisprudence ou de morale purement humaine.. ENCYCL. Pathol. Le caractère essentiel de la rechute dans les maladies infectieuses, c'est qu'elle n'est pas une réinfection: l'infection ancienne persiste; elle reprene seulement avec une acuité nouvelle, la plupart du temp sous l'influence d'une imprudence ou d'une fatigue. Ell peut être brusque ou lente, et s'observe dans un grand nombre de maladies; parfois même elle semble de règle comme dans le typhus récurrent. Généralement moin grave que la maladie primitive, elle indique cependan parfois l'affaiblissement progressif du malade et la dis parition de tous les moyens de défense de l'économie elle peut alors aboutir à la mort. RECHUTER (rad. rechute) v. n. Faire une nouvelle chute une rechute. RÉCIBIDOU (si- mot provenç.; du lat. recipere, re cevoir) n. m. Citerne de savonnerie. Il On écrit à tort RECI DIBOU. RÉCIDIVATION (si-on) n. f. Action de récidiver. (Vx.) RÉCIDIVE (si- du lat. recidivus, qui retombe dans l même faute) n. f. Répétition de la même faute, du mêm délit, du même crime: La RÉCIDIVE entraine une peine pl forte que celle à laquelle on a été condamné précédemmen - Pathol. Réapparition tardive d'une maladie, surtou d'une maladie infectieuse, survenant longtemps après qu le sujet a complètement recouvré la santé. - SYN. Récidive, rechute. V. RECHUTE. - ENCYCL. Pathol. L'ignorance où l'on est encore d la durée de l'immunité conférée par certaines maladie infectieuses à l'égard des agents animés qui les cause fait qu'il est parfois très difficile de distinguer une réc dive d'une réchute. On tend actuellement à rétrécir champ des récidives, en admettant que, dans beaucoup c cas, les bactéries pathogènes sommeillent en quelque sor dans l'économie et peuvent récupérer leur vírulence so l'influence de causes occasionnelles.