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BOIIKMK — liOISSON

d’égalité, mais, quand il voulut porter la question du compromis ilcvani le Parlement, ce fut le signal do di5sordrcs inouïs. Le minisKre liadeni dut se retirer et sa chute, le "..•« novembre, amena une violente a^^itation à Prague ; la loi mariiale y lut proilamée le 2 dccembro et resua en vigueur jusi|u’au 10 janvier 1S9S. 1,0 successeur du conilo Uadeni, lo baron Gautsch, rendit, lo 5 mars ISOS, do nouvelles ordonnances sur les lancucs qui abolissaient celles do 18ii7 et divisaient la BoWmo on districts allemands, tchèques et mixtes ; la connaissance dos deux langues n’était imposée aux fonctionnaires que dans ces derniers.

JjO même jour, le baron Gautsch donna sa démission et le comlo Thuo, qui lui sucecda, essaya do maintenir en Bohême un régime é.iuilable en prenant les ordonnances pour base de son administration. Mais co régime ne fut accepté par les Tchèques quo comme provisoire ; quant aux Allemands, ils lo combattirent .tvec énergie et. au Reichsrath, la gauche allemande pratiqua une obstruction sans précédent. La vio parlemoniairo fut suspendue on Autriche pendant la plus grande partie de l’année 189», les Allemands exi^’eant le retrait des ordonnances et les Tchèques leur maintien.

L’olislruclion Ichèi/ue. Lo n octobre 1899, sous lo ministère Clarv, un décret impérial suspendit les ordonnances sur les langues. Désormais, co ne furent plus les Allemands cpii arrêtèrent la marche des atl’aires, ce furent les Tchèques. Vainement le cabinet Kœrbcr cssayat-il, on 1900, d arriver à une entente entre Allemands et Tchèques au moyen d’une conférence entre les chefs des deux partis ; quand le ministère voulut présenter au Parlement un projet do loi sur la question, les Tchèques rendirent toute discussion impossible. L’obstruction systématique et tumultueuse des Ù2 députés tchèques aboutit à la dissolution du l’arloment.

Cependant, après le renouvellement de la Chambre, en janvier 1901, les Tchèques consentirent à suspendre l’obstructioD, malgré l’opposition do la noblesse féodale de Bohême. Lo voyage de l’empereur en Bohême semblait aussi devoir être un gage do paix. Mais l’opposition reprit bientôt, pour persister pendant plusieurs années, les députés tchèques subordonnant tous leurs votes à une solution do la question des nationalités en un sens conforme à leurs désirs et refusant mémo d’examiner tout projet d’entente ne leur donnant pas entière satisfaction. (V. Autriche. ) Au Landtag de Bohême, ce fut la minorité allemande qui dé.-ida d’empêcher tout travail parlementaire, tant que les députés tchèques au Reichsrath feraient do l’obstruction. En octobre 1905, la population tchèque se livra, à Briinn, à des manifestations violentes contre les Allemands.

Bohème (ui), opéra semi-sérieux en quatre actes, paroles de Giacosa et Luigi lUica, musique de Giacomo Puccini, représenté au théâtre royal de Turin le 1" février 1890. Adapté à la scène française par Paul Ferrier, il fut représenté à l’Opéra-Comique le 13 juin 1898 et favorablement accueilli. Lo livret est tiré de la Vie de Bohème, do Henri Murger. La partition, d’un sentiment mélodique aimable sans grande nouveauté, est du moins vivace, accorte, gracieuse et bien en scène. Bohème (i.a), comédie lyrique en quatre actes, paroles et musique de Ruggcro Leoncavallo, représentée à Venise, sur le théâtre de la Fenice, le 6 mai 1897. L’auteur a tiré, lui aussi, son livret du roman de Murger. Adaptée à la scène fi’ancaise par Crosti, elle a été représentée à la Renaissance lo 1" octobre 1899. La musique, tour à tour brillante et sensuelle ou mélodramatique, a paru assez intéressante : on a cité particulièrement, au premier acte, la chanson de Mimi et celle de Musette, la scène du repas et le duo de Marcel et de Musette ; au troisième, la romance do Marcel, et, au quatrièmo, un quatuor très applaudi.

BOHÉMIANISME {nissm’ — dérivé do Bohémien) n. m. Etat de quelqu’un dont la vie est errante et vagabonde : Sachnnt i/uri genre dexistcnce il avait menée et son boub-MiANiSMi : . (P. Bourget.)

BOBL (Joan), littérateur hollandais, né à Zierikzee en 1836. Destiné d’abord au commerce, il visita les principales villes de l’Europe où il étudia les lois et les usages des différents pays, prit son doctorat on droit, s’établit avocat à Amsterdam et, sous ditférents pseudonymes, publia do nombreux écrits dont plusieurs en français pour défendre les doctrines catholiques. Sa traduction do la Zliiiiiie Comédie, du Dante, en hollandais, est très appréciée ; ses Canzonen et son Oosterlinge [l’Oriental] ont été sévèrement critii)ués par lajcuno écolo hollandaise. BoHRDT(IIans’j, peintre allemand, né à Berlin en :S57. 11 s’est formé lui-même et a fait de grands voyages sur mer, alin do connaître mieux lo .spectacle changeant do l’Océan, llans Bolirdt a traduit ses impressions dans do nombreuses aquarelles et peintures à l’huile ; mers calmes ou agitées, ciels bas d’hiver, ciels éclatants d’été. Il a peint aussi un certain nombre do toiles officielles se rap- ])ortant & des cérémonies ou à des événements niariiimes ail l’oinpereur Guillaume II a joué un rôle. Il a au reste accompagné celui-ci en 189G, lorsde son voyage en Italie. Bo’ÏABAD, ville de la Turquie d’Asie (.

atolie fvilayct

de Kastamoiini, sandjak do Sinope^i, au-dessus d’un affluent gauche du Kisijl-îrmak ; population estimée tantôt à 3.000, tantôt ù 6.000 ànies. Commerce important. BOlDÉS n. m. pi. Encvcl. Zool. Dans la nomenclature actuelle, cotto grande famille do reptiles ophidiens se divise en deux tribus. La première, dite des lioinés, comprend les genres epricrtites^ cornllus, enijf/rtts, trnchijboa, unf/alia, ungaliophis, eunecles, boa, casarca.iolifria, eryx,lichanura, chafina, qui conijUcnt relativement peu de représentants hors du nouveau monde. Dans la seconde, dite des pytlioninés, rentrent les genres toxocemus, liasis nardoa, pif thon, chondropython, asnidiies et calabaria, répandus surtout dans les régions cliaudes do l’ancien monde.

  • BoiLVIN (Emile), peintre et graveur français, né à

Meiz eu 1815. — Il est mort t Paris on 1899. Co graveur à l’eaii-forto a fait apprécier ses compositions aux Salons annuels ; il a remporté un éclatant succès en 1898 avec le C/irixt à Gethsemani, d’après Dagnan-Bouveret. BoiRAC (Emile), administrateur et philosophe français, né à Guelma (Algérie] en 18M. Il professa dans divers Jvcécs, puis à la faculté (les lettres do Dijon, fut nommé recteur de l’académie de Grenoble, puis recteur de l’académie de Dijon en 1902.

Comme administrateur, on lui doit l’organisation do l’Inslitut électro-technique do (iienoblo ot de llnslilut œnologique do Dijon. Comme philosophe, il a publié en 1889 un Cours (’/i ?mcn(rti>'e de philmonhic, comph’té en 1899 par un ftccueil de tnoreeaux choisis des philosophes nncit-ns, 7Hotlernes cl contemporains. Mais son jirincipal ouvrage est sa thèse : CWér rfu /)/ii<iiomc ;ic( !S9r.), dans laquelle il s’cirorco de concilier les théories do Fouilléo et celles do Renouvier sur la substance, la réalité du monde extérieur, l’idéalisme phénoméniste. L’Etre est pour lui identique i, la pensée ; la substance n’est rien do plus que la [lenséc du rapport qui lie les phénomènes entre eux ; elle ne peut être quo dans la conscience et n’est point quelque chose de dill’érent de notre proi»re nature psychique.

Il a obtenu lo prix Halphen do l’Institut pour ses tcfons de psycholotjie appliijuée à l’éducation (eu collaboration avec ’Magondie). Il a collaboré à plusieurs revues, et, dans un article publié par la ■ Revue philosophique . en 1899, les Phénomènes cnjptoides, il soutient la thèse de la possibilité et même de la réalité des phénomènes « relativement inconnaissables » qui dill’ercnt des « plus sensibles et des plus constants non en eu.x-mêmes, mais par rapport il nous ■>. Il s’agit surtout des faits de télépapathie, d’extériorisation de la sensibilité, des faits qui demandent, pour être observés, des • réalisateurs » ou » révélateurs ■ spéciaux.

Bois (lac des), le Lake of the ’Woods des Anglais, grand lac do l’Amérique du Noni, en Canada (Ontario et Manitoba) et aux Etats-Unis (Minnesota) ; réservoir de la rivière ^Vi^nipcg, qui s’en échappe à Rat Portage ; 565.000 hectares (’ ?), dont 375.000 au Canada. Bois (Jules), littérateur français, né à Marseille en 1870. Il a écrit au « Gil Blas », où il fait la critiiiuo dramatique et littéraire, et au « Temps », où il publia une curieuse série intitulée Petites Eglises philosopUiqïies, dans la mémo veine que ses Petites tieligions de Paris (1891). L’neuvro do Jules Bois, sous ses ditfércntes formes, est toujours jnétapsi/chigue. Outre deux volumes do vers : Il ne faut pas mourir (1894), et Prière (1895). il a donné iJSIernelle Poupée (1894), où il expose ce qu’il y a d’ariiliciel dans la vie sociale. Puis vinrent : la Douleur d’aimer (1895), confessions d’un jeune homme ; le Satanisme et la Magie (1895), ouvrage mis à l’index, interdiction quo Léon XIII leva depuis ; l’Ere nouvelle (1896), premier et retentissant appel littéraire en faveur de l’égalité morale et sociale de la femme avec l’homme, suivi de la Femme inquiète (1897), où l’Eve nouvelle apparaît, en une série de petits récits, tourmentée par sa propre conquête ; une Nouvelle Douleur (1899), qui est celle de l’iiommo trouvant en la femme qu’il aime un être intelligent et moral égal à lui et rebelle à son joug ; l’Au-deUi et les Forces inconnues (1902) " oiiinion do l’élito sur le Mystère » ; le Monde invisible, critique énergique des spirites, occultistes, théosophcs ou mages ; le Mystère et la Volupté (1901), recueil de nouvelles écrites en Syrie, au cours d’un voyage en Asie et en Egypte, dont Jules Bois a, en partie, fixé les impressions dans Visions de l’Inde (1903) ; le Miracle moderne, et un volume où l’auteur a réuni quelques-unes des conférences qu’il a faites à l’étranger, et dont lo titre : Une seule morale pour les deux sexes, résume la nature et les limites de son féminisme. Ajoutons une petite pièce philosophique en ])rôse : la FanU, un poème dramatique ; les A’oces de Satlian, mis à la scène par Lugné Poé ; la Porte liéroique du Ciel, « drame ésotérique », joué sur lo théâtre Antoine de La Rochefoucaud, et Hippolyte couronné, tragédie en 4 actes représentée sur le théâtre d’Orange (1901) et à l’Odéon (1905), heureuse et fort© reconstitution du drame antique. Le but que Jules Bois propose aux efforts de l’homme, c’est le développement îiarmouieux des énergies de l’âme, l’éducation et 1 entraînement systématique de la volonté.

  • BOIS n. m. — Encycl. Conservation des bois. Les diverses

méthodes do conservât ion des bois (bois de construction, traverses de voies ferrées, etc.) sont basées sur lo remplacement de la sève par un liquide aseptique (solution do sulfate do cuivre, créosote). On immerge en général lo bois dans la solution, et l’absorption s’effectue par capil-Kirité, au bout d’un temps plus ou moins long. Parfois on accélère l’absorption en comprimant le liquide, (|ui est ainsi forcé do remonter les vaisseaux, dont il chasse la sève.

Un nouveau procédé, dû à Nadon-Bretonnoau, apporte une amélioration aux systèmes connus, car il obtient le même résultat en beaucoup moins de temps en utilisant l’électricité à haute tension. De grands bacs reçoivent les pièces do bois à injecter, qui sont ensuite recouvertes par une dissolution tiède contenant 75 p. 100 do carbonate de soude, 10 p. 100 do borax et 5 p. loode résine. Des fils conducteurs convenablement disposés jiermcttciit de faire passer dans la masse un courant éleciriqiie de 120 volts pendant un temps qui varie de six à huit heures ; en .sortant do CCS bacs, les pièces sont immergées dans uno solution plus chaude, enfin, retirées et placées sous des hangars très aérés où s’eireclue le séciiage, qui dure do quinze jours à deux mois. A l’aide do ce procédé, on jieut injecter des bois qui jusque-là étaient réfractaires à l’injection. BoisbaudrAN (lloraco Lkcoq de), peintre et dessinateur français. V. Li ;coQ DE BoisuaL’dran, t. V. BoiS-COLOMBES, comm.de la .Seine, arrond.do Saint-Denis, â 9 kiloni. do Paris ; 12.800 hab. Ch. do fer O. (gare Saint-Lazare). Fabrique de parliiraerie, brasserie. BoiSDEFFRE (René ni ;), com]insiteiir français, né â Vesoul en is ;î8. On connaît do lui un assez grand nombre de compositions importantes : doux trios, un ([uatuor, deux quintettes et un sextuor pour piano et instruments ft cordes ; Scènes cliampélrcs iiour orchestre ; le Cantique des Cantiaues ; Mo’isc sauvé des eaux, scènes chorales avec soli ; Dans la forêt ; les Lendemains de la vie, odes pour soti et chieurs ; de nombreuses mélodies vocales, et des pièces de genre pour divers instruments ; piano, violon, violoncelle, ckirinetle, haiitliois, etc. •BOISDEFFRE (RaouiFrançois-Charles Lu Mouton de). général français,’ né ù Alençon en 1839. — Démissionnaire de ses fonctions de chef d’état-major général en 1898, à la suite de la découverte du • faux Henry • (affaire Dreyfus), il resta dans la position de disponibilité jusqu’à son passage, par limite d’âge, dans le cadre de réserve (1904). 86

BoiSSARD DE BoiSDENIER (Joscph-Ferdinand), peinrc, umsicicn ot t-crivaiii lraii’ ;ais, né à Chàirauroux en isi :i, mort ù l*aris en ISGG. Il lut élevé de (jins et do iK’Voria. llcoramcnea à exposer an Salon de I8 :î5 un / :’pisode (le la retraite de Moscou, lablcau fjui fut placé depuis au musëe d<’ Rouen, et qui, figurant à rKxposiiion codtcnnalo do iwo, rappela latleniion sur co peintre, d’un réaiismo sombro et vigoureux. 11 a peint encore : Jésus cjorcisntit un possédé (l«36 ; Sahit Jérôme (183i») ; le lioi Caudaule et Gy/ès (1841) ; Jeune Femme jouant avec une pen-uche {ISA3} Eece Momo (1843) ; le Christ en croix (l»h) ; Sainte Madeleine au désert (184C) ; le Christ déposé de la croix (1847) ; le Départ (18-i8) ; Misère (ISA^) ; un Concert ; Lurette ; Corbeau (1851) ; l’Ecole des maris 11852) ; le Précursiuv m tiitre à Jésus-Christ le calvaire et la croix {IH’i^) ; Piffenui ; fJi/uiia vanilas ; Intérieur flamand au xu* siècle {i"i ’,. BOISSCHOT, comm. de Belj,M(iue fprov. d’Anvers [arr. de .Malincsj), prës de la Grande Nèthe ; 2.900 hab. Boisseau (Emile-André), sculpteur français, né à Varzy (Nicvro) en 184J. Elève de Dumont et de Bonnassieux à lEcolo des beaux-arts. Principales œuvres : le Génie du mal (1880), £• médaille ; le Crépuscule (liSZ), 1" médaille, au palais do l’Elysée ; la Défense du foyer (1881), jardin du Cbamp-de-Mars, etc. Titulaire d une médaille dargent à l’Exposiiion uuiversellc de 1889 (Paris), co consciencieux artiste a obtenu la médaille d’honneur en 1899 avec un Diofjène brisant son écuelle à la rue d’un enfant qui boit dans sa main, marbre, et un groupe polychrome : les J-’ils de CIdodomir (marbre, onyx, bronze, argent et pierres précieuses). En lyoo, à l’Exposition universelle, il exposait, outre ces deux dernières œuvres : Isabelle d’Esté, buste marbre ; Oysel le Troubadour, marbre polychrome ; Monsmé japonaise, œuvre aussi polychromée. Au Salon, même année : le Salon de Vinnocenre ; en 1901, un portrait ; en 1902, Amour maternel, groupe marbre ; en 1903, Enfant et chat, groupe marbre ; en 190i, Amour indiscret, groupe marbre, et ie modèle du monument do Claude Tillîer, pour la ville de Clamecy. BoiSSELOT (Paulin-Louis), acteur français, né et mort à Paris , 1829-1900). Il s’essaya tout jeune, dans les petits théâtres do la banlieue do Paris, et. en 184’.', fut engagé aux Folies-Dramatiques, où il se lit «ne situation dans l’emploi des comiques de vaudeville. Mais, tout en jouant les pièces des autres, il en

écrivit lui-même, et il en fit re-

présenter un certain nombre :

w» Bal à émotions. Trois Nour-

rissons en carnaval. Amour et

Amour-propre, le Loup, les Soi-

rées du boulevard du Temple,

28 et 60, le Carnaval des blan-

chisseuses, etc.

En 1859, Boisselot était en-

gagé au Vaudeville, qu’il quitta,

en 1S62, pour aller passer quel-

ques années à Bruxelles. De

retour à Paris, il reparaît au

Vaudeville en 1875, y devient

régisseur général en 1S79, sans

cesser do se consacrer à son

emploi, et conserve ces fonc-

tions jusqu’en 1893. Parmi les

pièces auxquelles il prêta son

talent fin, délicat, il faut citer :

les Vivacités du capitaine Tic,

Nos Intimes, le Club, l’été de

Linotte, les Surprises du divorce, le Conseil judiciairet le Voyage d’af/rément, Feu Toupinel, Monsieur le Directeur, la Famille Pont-Biquet, etc. Depuis 1896, il joua au Gymnase, au Vaudeville et au Palais-Royal surtout, où il se fit applaudir dans : Coralie et C, les Femmes de paille. Moins Cinq, M’amour, Dichette, Sacré Léonce, l’Affaire Mathieu, le Sublime Ernest, le Jiêve d’Adèle, etc. Boisselot était, dans un genre secondaire, un artiste de premier ordre. BoiSSEVAIN iCliarles^, publicisto hollandais, né à Amsterdam en 1842, rtdacteur en chef de la grande feuille libérale d’Amsterdam, collaborateur du » Gids » depuis 1 872, a publié dilférents volumes de voyages, a fait une brillante campagne en faveur des Boers durant la guerre sud-africaine et plus tard contre le ministère Kuyper, qu’il a combattu sur le terrain religieux, politique et économique.

  • BoiSSIER (Gaston), littérateur français, né à NMmes

(vn 1823. — Il a été élu en 1895 secrétaire perpétuel de TAcadémie française ; en cette qualité, il a rédigé chaque année le rapport traditionnel sur les concours littéraires do celte académie. En outre, il a publié quelques articles dans la « Kevue des Deux Mondes ■», et il a réuni ces ai^ ticles en volumes, d’où tme seconde édition de l’Afrique romaine (avec do nouveaux chapitres sur ram|>hiihéàtro d’EI. Djeni et le théâtre de Dougga). et deux volumes nouveaux : Tacite (1903) ; ta Cotijuration de Catilina (1905). BOISSON n. f. — Encycl. Financ. Historique. Etabli au xiv siècle, peu après la bataille de Poitiers, sur la base du 13* do la valeur des boissons vendues, successivement agf : ravé par une série dédits relatifs aux aides, l’impôt sur es boissons suscita des protestations et des plaintes dont on retrouve lécho dans les cahiers des étals généraux do 17S9. II bônélicia du mouvement do réaction contre les impots indirects qui caractérisa l’œuvre de la Constituante : deux décrets (19 et 20 mars 17911 supprimèrent l’impôt des boissons. Mais, rétabli par la loi du 5 Ventôse an XII, il fut délinitivemenl maintenu et réorganisé par la loi du 28 avril 1810, dont les dispositions sur la matière ont, depuis, reçu do profondes modifications. La réforme de cet imjMJt a été à l’ordre du jour, ou France, pondant un demi-siècle. Trois grandes enquêtes, ouvertes en 1830. en 1849. en 1879, avaient abouti à des travaux importants, à de brillantes discussions à la tribune, mais le régime de la loi de 1816 était encore resté debout. Après la loi du 29 décembre 1897, qui imposait aux communes l’obligation de rameneràuo maximum leurs taxes d’octroi sur les vins, cidres, ]ioirés» iivdroniels. bières (et eaux minéralesi. la loi de fananco du 31 mai 1S9’.» modilia l’assiette do l’impôt sur les bières et celle du 29 décembre 1900 supprima les droits de détail, d’eniréo cl de (axe unique, et éieudit le droit de circulation sur les vins, cidres, poirés et hydromels. Les boissons sont divisées en trois catégories : Itèfjimc des alcools. L’alcool est soumis à un droit général de eonsftmmation, qui est passé de 55 fr. en I824à SiOfr. par hoct. d’alcool pur, ot â un droit d’enti-ée variant de Boisselot.