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*Aalesund, ville de la Norvège méridionale. — Située dans un des nombreux îlots semés en avant de Romsdal, et peuplée d’environ 3.600 hab. Bâtie en bois, comme la plupart des villes norvégiennes, elle fut presque entièrement détruite par un incendie, le 23 janvier 1904.

*Aasen (Iwar-André), philologue norvégien, né à Œrsten, en 1813. — Il est mort à Christiania, en 1896.

abandonneur (do-neur), euse adj. Se dit d’une personne qui abandonne.

ABAT-FEUILLE ou ABAT-FEUILLES n. m. Appareil qui, dans la machine à imprimer, a pour fonction de maintenir la feuille sur le cylindre, afin que les pinces ne la fassent pas dévier.

AbAZA (Alexandre), homme politique russe, né en 1821, mort à Nice en 1S95. Il servit dans les hussards de la garde, notamment au Caucase. Puis, maître des cérémonies de la duchesse Hélène, il entra dans l’administration des chemins de fer, fut président du département d’économie au conseil de l’empire (1874’, membre du comité des ministres et ministre des finances (ISSO-ISSI). Il fut une seconde fois président du département d’économie du conseil de l’empire, de 1882 à 1883. Libéral et réformiste, il abolit l’impôt du sel et participa activement à la réorganisation des classes rurales.

Abbet (Edwin Austin), peintre américain contemporain, né à Philadelphie en 1852, élève de l’Académie des beaux-arts de Pensylvanie. Il a pris part aux Kxpositions universelles de 1889 et 1900 (Pans), auxquelles il a obtenu des médailles d’or. Eu 1889, l’artiste avait exposé seize dessins : Chant d’amour , Fête de la 77ioisson , Phillador, etc., et. en 1900, quatre dessins : Hamlet, le Village abandonné, Jonquille et l’Homme charitable.

Abbott (sir John Joseph Caldwell), homme d’Etat canadien, né à St-Andrewsi ; Bas-Canada), en 1821, mort à Montréal en 1893. Inscrit au barreau de Montréal en 1847, il ne tarda pas à se faire remarquer par sa compétence dans la législation commerciale et devint directeur de la grande Compagnie du chemin de fer du Pacifique (1887). n avait signé le manifeste dit d’ n Annexation » de 1849 et, élu membre du Parlement en 1859, fut nommé solicitopgênerai dans le cabinet Macdonald-Sicotte {1862-1863). Il passa au parti conservateur en 1865 et fut l’un des conseillers les i^lus écoutés de sir Hugh Allen, aux beaux temps des « scandales du Pacifique j. Délégué du Canada en Angleterre et conseiller privé (1887), il fut premier ministre de 1891 à 1892.

Abd-EL-AZIZ (Moulaï sultan du Maroc, né en 1880, fils du sultan Moulaï-llassan et d’une esclave circassienne, Lalla-Reqia. Moulai-Hassan, ayant destitué son fils aîné, désigna, en 1894, Abd-el-A2iz comme devant lui succéder. Peu après, Moulaï-

Hassan mourut, et Abd-el-

Aziz devint sultan. Le cham-

bellan Si-Ahmed-ben-Monça,

fils d’un esclave nègre du pa-

lais, qui l’avait fait procla-

mer, soumit le souverain à

un régime de compression

sévère et, jusqu’à sa mort,

en 1900, fut le véritable maî-

tre de l’empire ; sa politique

consista à contenir les tribus

et à écarter les influences eu-

ropéennes. La mère d"Abd-el-

Aziz lui fit prendre ensuite

comme vizir el-Hadj-el-

Mokhtar ; mais, fatigué de

ses observations, le sultan

le destitua en 1901. Il le rem-

plaça par Si-Feddoal-Gharnit,

mais son favori le plus écouté fut el-Menehbi, ministre de la guerre, qui se prêta à toutes ses fantaisies. Abd-el-Aziz s’entoura de familiers européens, qui l’initièrent à des amusements nouveaux pour lui. Entraîné par la séduction des innovations, il projeta des réformes, d’ailleurs difficilement réalisables, qui rompaient avec les habitudes invétérées du pays ; par son zèle réformateur et par ses goiits européens, il souleva de nombreux mécontentements, ainsi que des révoltes, dont la plus grave fut celle conduite par Bou-Hamara. Les échecs qu’éprouva contre lui le sultan amenèrent la disgrâce du ministre el-Menehbi, en 1903. Abd-el-Aziz ne put empêcher le Maroc de continuer à être livré à l’anarchie. V. Maroc Abd-ES-SALEM (Moulai), chérifd’Ouezzan (1851-1892). Fils du chérif Moulaï el-Arbi, qui fut légendaire pour sa corpulence et son amour des voyages, Moulaï Abd-es-Salcm, sorte de pontife souverain", en sa qualité de pré-Abd-el- ^Uiz.

tendu descendant du Prophète, ne se montra pas un rigoriste observateur des règles de l’islam. II épousa, à Tanger, une Anglaise, miss Keene, et, en 1881, il se plaça sous la protection de la France. Sa politique, ses relations et sa conduite compromirent un peu le prestige des cheurfa d’Ouezzan. Il laissa cinq fils : Moulai el-Abbi, dépositaire de la baraka (bénédiction divine), qui est à demi fou ; MouLAî-MoHAMMED, mort fou ; Mollaï-Thami, qui est fou furieux. Les deux derniers fils, nés de la chérifa anglaise, ont renoncé à leurs droits pour vivre à Tanger. La gestion effective de la zaouia passa aux mains de Moulaï el-Tayeb, fils unique de Moulaï el-Arbi-, et do Moulai-Ali, et Moulaï-Ahmed, fils de Moul aï-Mohammed. ABDOMINOPATHIE [tî — du lat. abdomen, inis, ventre, et du gr. pathos, maladie) n. f. Maladie de l’abdomen. (Ce terme s’emploie surtout pour caractériser les maladjes de l’utérus et de ses annexes.)

Abdon (saint), mort martyr à Rome, en 250. Il était Persan comme saint Senneu, avec qui il alla à Rome, où ils arrivèrent durant la persécution de Dèce ; ils souffrirent le martyre ensemble. Leurs restes furent transportés, sous le règne de Constantin, dans le cimetière de Pontien, qui fut appelé depuis le cimetière « des saints Abdon et Sonnen ^. — Fête le 30 juillet.

  • AbDULLAH-EBEN-MOHAMED, califo des derviches,

né vers 1850. — Il est mort à Om-Debrikat (Soudan oriental ) en 1899. Après la prise de Dongola par le général anglais Kitchener. il continua de résider jusqu’à 1898 à Omdurman ; puis, après la prise de cette ville et l’extermination à peu près complète do son armée par le même général (2 sept.’, il erra pendant un an dans le Kordofan. Il se rapprocha ensuite du Nil, où, le 21 novembre 1899, une rencontre eut lieu à Om-Debrikat. entre ses partisans et les soldats anglo-égyptiens de ReginaldWingaie ; battu encore une foiSj le calife Abdallah se fit tuer avec ses derniers fidèles.

  • Abd-UR-RHABïAN, émir d’Afghanistan, né en 1830. — Il est mort à Caboul en 1901.

Abel (Jean-Joseph), peintre autrichien, né à Aschbach en 1T68, mortà Vienne en 1813. Elève de Fiiger, Use forma surtout en Italie et se consacra à la peinture d’histoire. On voit un certain nombre de ses tableaux dans I-^s galeries du Belvédère et à l’Académie impériale, à Vienne.