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Page:Nouveau christianisme, 1832.djvu/346

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voie de déduction aux vérités déjà reconnues par elle ?

73. Prenons par exemple le dogme de la trinité. — Supposé que ce dogme dût, après des aberrations infinies de droite et de gauche, n’avoir d’autre fin que de mettre l’esprit humain sur la voie de reconnaître que Dieu ne peut pas être un, dans le sens où des choses finies sont unes ; que son unité aussi doit être une unité transcendantale qui n’exclut pas une sorte de multiplicité ; — Dieu ne doit-il pas avoir au moins la représentation la plus complète de lui-même, c’est-à-dire une représentation où se trouve tout ce qui est en lui ? Mais tout ce qui est en lui se trouverait-il dans cette représentation, si la réalité nécessaire de Dieu, à l’égal de ses autres qualités, ne s’y trouvait que comme représentation, que comme possibilité ? Cette possibilité épuise l’essence des autres qualités de Dieu , mais non pas, il me semble, celle de sa réalité nécessaire. — Conséquemment, ou bien Dieu ne peut pas avoir une représentation complète de lui-même, ou bien cette représentation complète est aussi nécessairement réelle qu’il l’est lui-