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Page:Nouveau christianisme, 1832.djvu/351

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ma pensée, Dieu de bonté ! — L’éducation a son but dans l’espèce aussi bien que dans l’individu. L’objet qu’on élève, on l’élève pour quelque chose.

83. Cet avenir séduisant qui s’ouvre au jeune homme, l’honneur, le bien-être qu’on lui dépeint, y a-t-il là-dedans autre chose qu’un moyen de faire de lui un homme capable de remplir son devoir, alors même que cet avenir d’honneur et de bien-être disparaîtrait à ses yeux ?

84. Tel sera donc le but de l’éducation humaine, et l’éducation divine n’y parviendrait pas? Ce qui réussit à l’art sur l’individu ne réussirait pas à la nature sur l’espèce ? O blasphème ! ô blasphème !

85. Non il viendra, il viendra certainement le jour de l’accomplissement, où plus l’intelligence de l’homme se sentira persuadée d’un avenir toujours meilleur, moins l’homme aura besoin d’emprunter à cet avenir des motifs pour ses actes, où il fera le bien parce que c’est le bien, et non parce qu’il s’y rattache des récompenses