Page:Nouveau syllabaire ingenieux, composé des fables d'Esope, tirées du Labyrinthe de Versailles.djvu/84

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LXXIII



FABLE TRENTE-DEUXIÉME.

L’Aigle et L’Escarbot.


L’Aigle prit le Lapin ; l’Eſcarbot ſon compere
Interceda pour lui, touché de ſa mifere,
L’Aigle ne laiſſa pas pourtant de le manger ;
L’autre caſſa ſes œufs, afin de s’en venger.


Trop compter ſur ſa force eſt un trait d’imprudence.
Le plus petit peut nuire, & le grand qui l’offence
Ne le fait jamais ſans danger.
Il n’eſt rien d’impoſſible à qui veut ſe venger.