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RÉPONSE À M. CHARPENTIER.


Au dieu charmant vous pouvez bien encore
Offrir encens ; point il ne déshonore
Gens comme vous, toujours sûrs d’un retour.
Oui, vous pouvez inspirer de l’amour ;
Je le sens bien au feu qui me colore.
Sur votre teint on voit toujours éclore
Ces belles fleurs dont se pare l’Aurore,
Quand elle vient annoncer un beau jour
Au dieu charmant.

Les dieux sur vous, ainsi que sur Pandore,
Ont répandu chacun ce qui décore
Les favoris du céleste séjour.
Ne craignez point ; aimez sans nul détour,
Et livrez-vous, comme l’amant de Laure,
Au dieu charmant.



M.lle Deshoulières.