Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Verseroient tes efforts tousjours infructueulx !
Quoy ! se peut-il encor que Victoire balance ?
Dieulx seraient incertains où se montre Valoyz ?[1]
Non, non : sur l’hydre mesme, en Hercule il s’eslance ;
Perfide Mantouan, rompz ta derraine lance ![2]
L’air au loing en mugist : Ludovic, aux aboyz,[3]
Paslit, tombe et s’escrye : « O trop heureuse France,
« Rien n’est tel qu’ung héroz soubz la pourpre des royz ! »
ENVOY.
Prince, en qui luict valeur, sagesse et tempérance,[4]
Du premier de ton nom, qu’en despriz du grégeoiz,[5]
A l’empeyre romain comme au reigne gauloiz[6]
- ↑ Vers 55. Les dieux…
- ↑ Vers 57. (Le marquis, et non pas le duc de Mantoue, comme le prétend M. de Surville ; plusieurs autres princes de la maison de Gonzague étaient aussi à cette bataille. Nous ne pouvons nous empêcher de citer ici une note de M. de Surville sur ce vers : « Lance, dit-il, est pris au figuré pour bataillon, ou plutôt escadron ». On a supposé que M. de Surville avait composé une partie des poésies attribuées à son aïeule. Qui croira que jamais ce chant royal ait été composé par celui qui le commentait de cette manière ?) Derraine, dernière.
- ↑ Vers 58. (Ludovic Sforze. La manière dont Clotilde amène ici son refrain nous parait également heureuse et poétique.)
- ↑ Vers 61. … en qui brillent la valeur…
- ↑ Vers 62. Du premier Charles (Charlemagne), qui, en dépit de l’empire grec…
- ↑ Vers 63. A l’empire… comme au royaume… (Reigne pour royaume, comme en latin regnum.)