L’Allehagne a deux poètes célèbres du nom de Kleist. Le premier, Éwald-Christian de Kleist, l’ami de Gellert, l’auteur du Printemps, naquit à Zeblin en Poméranie le 3 Mars 1735, devint premier lieutenant dans l’année prussienne, et mourut le 24 Août 1769, par suite d’une blessure qu’il avait reçue douze jours auparavant à la bataille de Kunersdorf.
Le second, dont les œuvres pleines d’originalité et la fin déplorable excitent un double intérêt, est Henri de Kleist, que je veux essayer de faire connaître dans cet article.
Henri de Kleist est encore une de ces natures malheureuses, livrées au doute, à la souffrance, et d’ordinaire victimes de leur découragement ; triste et amère nature, qui emploie tout ce qu’elle a de bon et de généreux, tout ce qu’elle a de force
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