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Page:Nouvelles soirées canadiennes, juil & août 1883.djvu/86

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nouvelles soirées canadiennes

« Tous ceux qui me connaissent savent qu’il n’y a dans mon cœur et qu’il n’est jamais sorti de ma bouche que des vœux pour le bonheur de la France.

« Ma plus grande consolation sur la terre étrangère est de m’occuper de tout ce qui peut contribuer au bonheur, à la gloire et à la prospérité de la France.

« Vous savez combien j’aime la France. Je ne me console de vivre loin d’elle que dans l’attente du jour qui me rouvrira ses portes et où je pourrai me consacrer tout entier à son bonheur.

« Mon vœu le plus ardent est de m’éclairer, afin d’être plus en état de travailler un jour efficacement, si la Providence m’y appelle au bonheur et à la gloire de la France.

« Je n’ai qu’une pensée, une intention, une volonté : c’est de servir la France et de me dévouer tout entier à son bonheur.

« Si, dans les épreuves que mon pays peut encore avoir à traverser, la Providence m’appelle un jour à le servir, n’en doutez pas, vous me verrez paraître résolument au milieu de vous pour nous sauver ou périr ensemble.

« Puisse-t-il venir ce jour si longtemps attendu où je pourrai enfin servir mon pays ! Dieu sait