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Page:Nouvelles soirées canadiennes, juil & août 1883.djvu/88

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nouvelles soirées canadiennes

Puisse-t-il, à son tour en se présentant à ses sujets, leur tenir le noble langage de celui dont il vient de recueillir l’héritage les droits et le drapeau :

« Pour que la France soit sauvée, il faut que Dieu y rentre en maître, pour que j’y puisse régner en Roi.

« J’ai la vieille épée de la France dans la main, et dans la poitrine, ce cœur de Roi et de Père qui n’a point de parti. Je ne suis point un parti, et je ne veux pas revenir pour régner par un parti. Je n’ai ni injure à venger, ni ennemis à écarter, ni fortune à refaire, sauf celle de la France, et je puis choisir partout les ouvriers qui voudront loyalement s’associer à ce grand ouvrage. »[1]

Quelles sont les destinées du comte de Paris ? Nul ne le peut dire, mais nous répéterons en terminant le mot sublime d’Henri V :

« La parole est à la France, et l’heure à Dieu. »

Louis des Lys
Québec, 12 septembre 1883.
  1. Lettre du comte de Chambord à un membre de l’Assemblée nationale, mai 1871.