Page:Nuitter, Les Bavards.djvu/10

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Je crois, Dieu me pardonne !
Qu’elle parle en dormant.

Roland.

Elle parle…

Inès.

Elle parle… En dormant.
Vous voulez connaître
Ce couple charmant,
Et, sans rien omettre, etc.

DUETTO.

Inès.

Et maintenant, il faut que je vous quitte !

Roland.

Ô doux instants passés, hélas, trop vite !

Inès.

Séparons-nous, on peut venir soudain.

Roland, la retenant.

Écoutez ce bruit argentin !

Inès.

Je connais ce bruit argentin
Là-haut, c’est mon oncle qui compte
La somme à laquelle se monte
L’amende que, dans un instant,
Il lui faudra payer comptant.

ENSEMBLE.

Inès.

C’est lui qui compte son argent !

Roland.

Pas de crainte qu’il survienne !

Inès.

Causons sans gêne… en attendant.

Roland.

Tous deux causons tendrement ;
Ah ! quel bonheur !

Inès.

Ah ! quel bonheur !Soyez prudent !

Roland.

Ici nul ne peut nous entendre.