Page:Nuitter, Les Bavards.djvu/14

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Demandez,
Courez partout le voisinage !
Et, si vous pouvez
Trouvez une femme plus sage.
Mais, dès qu’on s’entête,
Et que j’ai raison,
Il serait trop bête
De baisser le ton.
J’ai bon caractère, etc.
Certes, au fond, peu m’importe,
En de semblables débats,
Qui triomphe et qui l’emporte,
Et je ne m’en mêle pas.
Mais il faudrait être sotte,
Et d’un sang plus engourdi
Que celui d’une marmotte,
Pour ne pas répondre aussi.
Comme vous, du reste,
Je crains les bavards,
Et ce que je déteste
Ce sont ces traînards,
Qui font sur toute chose
D’éternels discours,
Et qui, lorsqu’on cause,
Seuls parlent toujours.
Gens qui, d’un ton toujours égal,
Parlent de tout, du bien, du mal,
Toujours de suite et sans jamais
Aller plus vite en leurs caquets
Et, quand on croit qu’ils sont au bout
Vous vous trompez, ce n’est pas tout.
Une heure entière,
Et sans repos,
Il faut se plaire
À leurs propos ;
Plus que tout le reste
Je l’ai dit déjà,
Ah ! que je déteste
Ces gens-là.

REPRISE.

C’est bien convenu, etc.