Page:Nuitter, Les Bavards.djvu/46

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Scène X.

BÉATRIX, INÈS, ROLAND, au fond.
Béatrix, elle arrive en parlant.

Oui, mademoiselle, je veux que vous me montriez cette lettre.

Inès.

Mais, ma tante !

Béatrix.

Je parie qu’il est question de quelque amourette ?

Inès.

Oui, ma tante.

Béatrix.

Comment, mademoiselle ! Vous osez !…

Inès.

Dame ! il paraît que c’est bien naturel, puisque vous avez deviné tout de suite.

Béatrix.

Qu’est-ce que c’est ! vous raisonnez, je crois… Aussi vous aimez quelqu’un, vous voulez vous marier… me laisser seule, sans que j’aie personne avec qui causer un moment ! Mais enfin, ce bel amoureux, quel est-il ?

Roland, se montrant.

C’est moi !

Béatrix.

Dieu !… mon bavard.

Roland.

Moi, qui viens vous demander la main de la senora Inès, votre nièce charmante, ici présente et consentante. J’ai dit, j’attends votre arrêt.

Béatrix.

Maudit parleur ! Quel démon te fait présenter encore devant moi !

Roland, la main sur son cœur.

L’amour !

Inès.

L’amour ?