Page:Nuitter, Les Bavards.djvu/51

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vous lui en avez donné deux ! bon ! C’est assez, j’ai compris ; décidément j’ai dépassé le but… Inès ! Inès !



Scène XII.

Les Mêmes, INÈS, puis ROLAND.
Sarmiento.

Inès ! Inès ! ah ! mon enfant, si tu savais ! ta tante est muette ! (Inès fait des gestes d’étonnement.) Hein ! plaît-il ? Mais voyons ! parle ! pas un mot ! Muette aussi, comme ma femme ! Comment ! est-ce que ça se gagne ? À l’aide ! À moi ! (Roland paraît.) Ah ! voilà mon homme ! C’est donc vous, séducteur effronté, qui venez porter le trouble dans ma maison ; j’ai des preuves. (Roland fait le geste qu’il ne sait.) Vous dites ? Rien ! Lui aussi !



Scène XIII.

Les Mêmes, CRISTOBAL, TORRIBIO, puis Les Créanciers.
Sarmiento.

Ah ! seigneur alcade, vous arrivez bien… vous qui avez tant de tact, vous me ferez rendre justice. (Cristobal fait signe que oui.) Pardon, vous m’entendez bien ?… (Signe que oui.) hein ! Et de quatre. (Torribio fait signe que oui.) Bonté divine, perds-je la tête ? (L’alcade lui tend une lettre, Sarmiento la prend avec inquiétude et la lit. À lui-même.) Mon Dieu j’ai cru que j’étais muet aussi. (Il lit.) « Revenez, chez Sarmiento. Ne dites pas un mot, et je livre entre vos mains, l’homme que vous cherchez. » Ah ! bah ! Où est-il cet homme ?

Roland.

C’est moi !

Cristobal.

Lui ! je m’en doutais ! qu’on l’arrête.

Roland.

Ce n’est plus nécessaire. Voilà ce que j’attendais. Écoutez. (Les créanciers arrivent par le fond, apportant, les uns les factures acquittées, sur des plats d’argent, les autres des plats dressés, des corbeilles, de fleurs, etc.)