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- — Ah ! les brigands
- Ah ! les ch’napans !
- Où donc êtes-vous les Cabochons !
- Répondez donc ! tas d’ cornichons.
- Eh ! Nicolas !
- Eh ! gros bêtas.
(Changeant de voix et allant d’un sac à l’autre).
- Ne dites rien ! ne bougez pas !
ENSEMBLE.
JEANNE.
- Ouah ! ouah ! ouah ! nous allons dire,
- Rien qu’un mot à vos mollets !
- Ouah ! ouah ! ouah ! nous allons rire ;
- Pille ! ici ! Tayau ! mords-les !
LES CABOCHON.
- Oh ! la la ! pour un empire
- Ne montrons pas nos mollets.
- Oh ! la la ! laissons-les dire
- Cachons-nous et cachons-les !
JEANNE.
- Ils sont partis, — va t’faire lanlaire !…
- Frère, écoute-moi ! — Non ! — Calme toi !…
- Il faut que je pass’ma colère,
- Sur quelque chose, n’importe sur quoi !
(Nicolas et Cabochon s’agitent avec frayeur dans leurs sacs.)
JEANNE, auprès des sacs.
- Faites le mort, je vous l’ conseille
- Ne bougez pas ! sur vous je veille.
(Reprenant la voix d’homme.)
- Ah ! les brigands ! ils sont partis !
- Je les aurais tous aplatis
- Tiens tiens !
(Il tape sur les sacs.)
- Finis !
- Non ! ça m’amuse !
- Donn’ ce baton ! — Non faut que j l’use,
- T’abim’s les sacs ! — tiens ! tiens toujours !
CABOCHON.
- Et j’en ai les éclaboussures !…
NICOLAS.
- J’en attrape tout les meurtrissures.