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BALABRELOCK.

Vous ? allez au diable !

LE CAPORAL.

La fille d’un homme arrêté, je n’en veux plus ! je demande à réfléchir !… Allons, marchons !

GRÉGORINE.

Ne faites pas de mal à papa !

KACHMIR, au caporal.

Halte-là ! (A Balabrelock.) homme dégommé, à cette heure où tu es bien peu de choses, je te demande, pour moi, la main d’Olga, et pour mon ami Schamyl, la main de ta fille Grégorine.

GRÉGORINE.

Oh ! oui, papa.

KASNOISEFF ET LE CAPORAL, tout en tiraillant Balabrelock chacun de leur côté.

Eh bien ! et nous ?

BALABRELOCK, se dégageant.

Taisez-vous donc ! Ne compliquez pas la situation. (A Kachmir, avec dignité.) Citoyen !

TOUS.

Ah !

Kasnoiseff reste en contemplation devant Balabrelock, et interrompt le discours par des : « Très-bien ! très-bien ! ».

BALABRELOCK, prenant une pose d’orateur.

Citoyen ! du moment que l’insurrection que vous avez dirigée avec tant d’habileté, de délicatesse et de perspicacité est triomphante ; du moment que vous êtes le plus fort, le principe d’autorité est sauf… et…

TOUS.

Très-bien ! très-bien !

Kasnoiseff lui serre la main.

BALABRELOCK.

Et je ne sais pas pourquoi.

À ce moment, Balabrelock s’interrompt ; on entend au loin une marche guerrière qui se rapproche peu à peu. Tout le monde remonte un peu vers la droite. – Olga, Grégorine, Schamyl et Kachmir descendent sur le devant de la scène.