Page:Nuitter et Tréfeu, Boule-de-Neige.djvu/42

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BALABRELOCK.

Je sais bien ! chaque jour je les remets au lendemain !

KASNOISEFF.

Les rapports, les placets s’accumulent.

BALABRELOCK.

Je ne peux pourtant pas avouer que je n’ai pas encore osé approcher de notre nouveau maître !

Il montre la droite.

KASNOISEFF.

Notre farouche hospodar est là ?

BALABRELOCK.

Au fond de la troisième cour !

KASNOISEFF.

Derrière la troisième grille !

BALABRELOCK.

Et moi, je suis sans communication avec mon gouvernement.

KASNOISEFF.

Je croyais que vous aviez envoyé un de nos collègues…

BALABRELOCK.

J’en ai envoyé trois : Krapack, Polkakoff, Potapotinski.

KASNOISEFF.

À la fois ?

BALABRELOCK.

Les uns après les autres. Mais pas un n’est revenu.

KASNOISEFF.

Il leur est peut être arrivé un petit accident.

BALABRELOCK.

Au fait, tu m’y fait penser… Va donc voir.

KASNOISEFF, avec effroi.

Moi ?…

BALABRELOCK, avec autorité.

Il le faut. (Plus doucement) Va ! fais ça pour moi, toi, mon gendre. (Kasnoiseff va pour sortir, puis revient et embrasse Balabrelock sur le front.) S’il ne revient pas ça fera quatre et j’ai le numéro cinq.

KASNOISEFF.

Beau-père, si mon absence se prolongeait involontairement, ayez bien soin de ma future.