Page:Nuitter et Tréfeu, Boule-de-Neige.djvu/63

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BALABRELOCK.

Tu ne le pouvais !

OLGA.

Ne devais-je pas tout vous dire ?

BALABRELOCK.

Tu le devais !

OLGA.

Oui, vous me comprenez, je n’ai pas pu résister au désir de le revoir… De le caresser…

BALABRELOCK.

Quel aveu !…

OLGA.

Son image était toujours devant moi… Ses gros yeux ronds (Balabrelock roule les yeux.), ses grandes dents bien rangées.

BALABRELOCK.

Qu’elle s’exprime bien !…

OLGA.

Oui… Je voudrais passer ma main dans ses crins blancs…

BALABRELOCK.

Hein ! Est-ce que la peur m’aurait fait blanchir ?

OLGA.

Je voudrais le voir se dresser sur ses grosses pattes !

BALABRELOCK.

Comment ! des pattes !

OLGA.

Oui, je voudrais revoir Boule-de-Neige.

TOUS, redescendant.

Qu’est-ce que c’est que ça Boule-de-Neige ?

OLGA.

Notre maître, le nouvel hospodar.

BALABRELOCK.

Hein ! (Tous les dignitaires se rapprochent.) Tu connais l’hospodar ?

TOUS.

Ah !

BALABRELOCK.

Messieurs, elle connaît l’hospodar, elle sait son nom, son nom qu’il ne nous avait pas dit encore !