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Scène II

CABRIOLO, TRÉMOLINI.
CABRIOLO, voyant le public entrer au bureau de la loterie.

Eh bien !… ils vont tous prendre leurs billets en face !

TRÉMOLINI.

Un château en loterie, c’est tentant ! Le goût des immeubles l’emporte sur le culte des arts !

CABRIOLO, avec dédain.

Moutons de Panurge !

Ils descendent de l’estrade.

TRÉMOLINI.

Avec tout ça, voilà la recette du matin flambée !…

CABRIOLO.

Ils reviendront ce soir, et puis, c’est aujourd’hui le tirage de la loterie, nous irons offrir une sérénade en mi bémol au gagnant et lui extorquer quelque monnaie ? ce sera toujours ça de rattrapé.

TRÉMOLINI.

Dame ! on ne peut prendre qu’à ceux qui ont !

CABRIOLO.

O Trémolini ! tu viens de lâcher, sans t’en douter, le grand mot de l’économie politique.

TRÉMOLINI.

C’est vrai ! est-ce qu’on m’a offert des sérénades en mi bémol à moi ? Jamais !


Scène III

Les Mêmes, RÉGINA, descendant de l’estrade.
RÉGINA.

Eh bien ! il n’y a donc pas de séance ? On ne fait donc rien ?

CABRIOLO.

Si fait… on se croise les bras !