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TRÉMOLINI.
Oui, avec intention ! celui-là aussi je le guette. Quand tu danses sur la corde, Régina, il a toujours le nez en l’air.
RÉGINA.
Eh bien ! c’est son droit à cet homme ! faudrait-il pas qu’il le mit dans sa poche ?
TRÉMOLINI.
Je n’y verrais aucun inconvénient ! Oh ! qu’il est pénible d’être épris d’une artiste… si tu avais voulu me suivre.
RÉGINA.
Quitter mon père !… Jamais.
TRÉMOLINI.
J’aurais repris mon ancien métier, et toi ! quelle soubrette adorable tu aurais faite.
RÉGINA.
Jamais ! Tu connais mes idées ! avec moi c’est à prendre ou à laisser !…
COUPLETS.
I
- Quand je suis sur la corde raide
- Il me faut bien montrer, c’est clair,
- Une jambe qui n’est pas laide,
- À tous les yeux qui sont en l’air.
- Que le maillot soit blanc ou rose
- Toi ferme les yeux et pour cause.
- Si tu ne peux pas
- T’y faire
- Ah ! dans ce cas,
- Tu ne fais pas mon affaire.
II
- Moi, je t’offre sans faribole,
- Vois si cela peut t’arranger,
- Avec une tête un peu folle,
- Mes droits à la fleur d’oranger.
- En public, j’ai l’œil vif et tendre,
- Mais mon cœur est encore à prendre.
- Si tu ne peux pas…
- T’y faire…
- Ah ! dans ce cas,
- Tu ne fais pas mon affaire !…