Page:Nuitter et Tréfeu - La Princesse de Trébizonde, 1870.djvu/59

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LE PRINCE.

Voici ce que je voulais vous dire.

CABRIOLO.

Un seul moment ! laissez-nous ganter notre dextre.

LE PRINCE.

Hein !

SPARADRAP.

S’il vous plaît ?

PAOLA.

Nous savons ce qu’exige la politesse !

LE PRINCE, faisant le moulinet.

Il commence à m’impatienter.

CABRIOLO.

Il a une canne ! (À Trémolini.) Va me chercher la mienne.

LE PRINCE.

Ce château a fort bonne mine…

CABRIOLO.

Et nous aussi, vous êtes bien bon.

LE PRINCE.

J’ai entendu dire qu’il avait été gagné à la loterie…

PAOLA.

Ah ! vous avez entendu dire ?… Pourquoi nous demandent-ils cela ?

SPARADRAP.

Gagné par des saltimbanques.

LE PRINCE.

Précisément.

CARRIOLO, à part.

Hum ! hum ! (Haut.) Des gens de peu !

PAOLA.

Des gens de rien !

CABRIOLO.

C’est à eux que nous l’avons acheté !

RAPHAEL, à part.

Il ne s’en tire pas mal.

PAOLA.

Chacun a sa manie, nous collectionnons des châteaux.

CABRIOLO.

Quand il y en a un qui me plaît… v’lan ! je l’achète !

TRÉMOLINI.

Nous en avons beaucoup comme ça…

RÉGINA.

Mais papa n’en habite qu’un à la fois !

LE PRINCE.

Je ne vous ai jamais rencontré dans le monde !