- Vive le prince !…
Vive le prince !
Assez ! Je vivrai si je veux ! Baron della Cascatella, approchez ! je suis content de vous ! Je vous ai nommé conservateur de mes musées, je ne sais pas ce que vous conservez ! Votre prédécesseur n’en conservait pas davantage ! c’est bien ! j’aime les traditions ! aussi, en récompense, j’ai donné des ordres pour que vous fussiez décoré du nôtre.
Une décoration !… J’avais toujours rêvé ça !
Prince ! c’est trop. (Aux trois femmes.) Ma sœur ! mes filles !… dites avec moi…
Il bat la mesure.
Prince ! c’est trop !
Assez !…
Les quatre pages apportent un immense cordon jaune.
J’avais tout prévu, excepté ça ! (A Trémolini.) Voyons vivement, comment fait un baron quand il est décoré.
Je le repince ! (Bas à Cabriolo.) Voulez-vous me donner la main de votre fille ?
Quel embarras ! quand le prince attend ! quand les minutes sont des siècles ! ça va jeter un froid !
Eh bien ! baron !…
Il fait un moulinet.
Voilà ! prince, voilà ! (A Trémolini.) Dis-moi vite ! et la main de ma fille est à toi !
On accepte et on se passe la décoration au cou
Enfin ! (Il se jette la tête première dans le cordon.) Ah ! ma famille et moi nous ne pouvons que répéter…
Prince, c’est trop !
Assez !… Maintenant, messieurs, en chasse !… à cheval !