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Scène XII

Les Mêmes, Les Pages, puis CABRIOLO.
LES PAGES.
–––––Nous voilà ! nous voilà ! nous voilà !
SPARADRAP.
–––––Ah ! mon Dieu ! qu’est-ce que cela !
RAPHAEL.
–––––––––Ce sont des amis
–––––––––À qui j’ai promis
–––––––––Qu’ils seraient des nôtres.
–––––––––À table ! vous autres !
CABRIOLO, entrant.

Qu’est-ce que je vois-là ! ma sœur ! mes filles ! en tête à tête avec trois écrevisses à la bordelaise et trois particuliers. (Il force à se lever les hommes qui se cachaient la tête sous la nappe.) Le prince !…

RAPHAEL, montrant Paola et Sparadrap.

Baron… ces jeunes gens s’aiment !…

PAOLA ET SPARADRAP.

Nous nous aimons.

RAPHAEL.

Et moi, j’aime votre fille !

CABRIOLO.

Une séduction !

RAPHAEL.

Non, un mariage, si vous voulez.

CABRIOLO.

Eh quoi ! ma fille ! la fille dont je suis le père serait la bru du père dont vous êtes le fils ! Oh ! la famille, quelle noble institution !… Mais, à propos de famille… votre père ?

RAPHAEL.

Mon père…

CABRIOLO.

S’il revenait ?…

RAPHAEL.

J’ai des pages qui guettent et qui m’avertiront !

CABRIOLO.

Alors, à table !