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Ammon-Ra et Cneph ou Chnouphis — dieux égyptiens — dont les images furent gravées sur les murs du grand Temple de Philœ, ont l’un « le buste serré dans un corselet formant comme une cuirasse imbriquée », tandis que l’autre « est vêtu du corselet serré, soutenu par deux bretelles ».

Les Hébreux, qui habitèrent la terre d’Égypte, en rapportèrent des impressions profondes dont on retrouve la trace dans certaines de leurs lois et de leurs coutumes.

C’est ainsi que l’éphod des Hébreux a son prototype en Égypte. « Selon la Vulgate, l’éphod était fait d’une riche étoffe de lin, brochée de lamelles d’or, elle était composée de fils d’hyacinthe, de pourpre, d’écarlate. Deux pièces séparées qui semblent s’attacher à ce vêtement passaient sur les épaules où elles étaient jointes ».

Fig. 9. - L’Éphod

L’éphod était un corselet, serré par une ceinture et maintenu par deux bandelettes ou épaulettes. Ce corselet qui laissait la poitrine à découvert ainsi que le constatent les Antiquités Judaïques avait besoin des bretelles qui le soutenaient ; il ne remontait pas au-dessus des aisselles, ne descendait pas au-dessous de la ceinture ; enfin la ceinture serrée autour des reins par-dessus l’éphod était de même étoffe et de même couleur que celui-ci.

Les bords des deux pièces de l’éphod se joignaient par des cordons.

Bien que faisant partie du costume des grands prêtres, « l’éphod rappelle les fameux corselets que le roi Amosis envoya à quelques sanctuaires de la Grèce. Hérodote parle de l’admirable corselet de lin offert par Pharaon à la Minerve de Linde, dans l’île de Rhodes et le corselet semblable