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pour faire pour les personnes de leur sexe, leurs jupes, robes de chambre, manteaux ; que ce travail étant le seul moyen qu'elles eussent pour gagner honorablement leur vie, elles nous auraient supplié de les ériger en communauté ayant d'ailleurs considéré qu'il était assez dans la bienséance et convenable à la pudeur et à la modestie des femmes et filles de leur permettre de se faire habiller par des personnes de leur sexe lorsqu'elles le jugeront à propos, etc... »
Considérant qui n'empêcha pas la reine Marie-Thérèse de prendre Garda Baudelet pour corsetier; certains tailleurs ayant pris le titre de tailleurs de corps de femmes et d'enfants et s'étant fait une spécialité du corset.
Marie-Thérèse d'Espagne (1638-1683), au dire de Touchard-Lafosse, aurait bien voulu se dispenser de se faire Jacer par des hommes, selon les usages et coutumes de la
cour, toutefois l'innovation qu'elle se proposait avait une telle importance qu'elle n'osa en prendre la responsabilité. Elle consulta le roi, mais son auguste époux lui refusa la satisfaction demandée.
Cette spécialisation des tailleurs n'était pas absolue puisque en 1773, d'après l'abbé Joubert, les tailleurs de corps faisaient, outre les corsets baleinés « les corsets blancs sans baleines et à deux buses, les camisoles, les fausses robes pour les filles, etc...
Toutefois, au XVIIIe siècle, le tailleur pour femmes faisait fureur, et les femmes de la pudique Albion confiaient,