Page:O'Followell - Le corset, 1905.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE V

« C'est à la fin du XVe siècle — au commencement du xvie — que la Basquine ou Vasquine fait son apparition, suivie bientôt vers 1530 de la Vertugale, Vertugade ou Vertugadin qui nous venait d'Espagne.

Dans les Emblemata, J. de Brunes, Amsterdam 1636 in-4o, l'on trouve une série de vignettes des plus intéressantes, parce qu'elles offrent, prises sur le vif par des contemporains, la représentation des faits de la vie intime. La vignette emblématique que nous reproduisons ici représente : « Une dame qui ne dort pas, tourmentée par une jalousie dont les personnes les plus honnêtes ne sont pas toujours exemptes... Cet intérieur n'est pas luxueux, mais que de choses on y voit ! Le lit d'abord... La dame est enveloppée d'une très ample chemise de nuit sans

Fig. 32. — Le Vertugadin

manches... au mur est le miroir de Venise ; à côté, la grande brosse rectangulaire, servant aux parquets ; sur le bahut... la collerette empesée... sur la 'Chaise basse à portée de la main est un vase dont l'usage est assez indiqué par sa forme... ; à terre, on voit les pianelles vénitiennes, puis les bas épais qui se nouent à mi-jambes ; et enfin le vertugadin composé de cerceaux liés ensemble et se terminant par une agrafe.