Page:O'Followell - Le corset, 1908.djvu/187

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tie de ses bords, l’ovaire peut osciller autour de ce ligament comme un volet sur sa charnière ; d’autre part, l’ovaire suit l’utérus dans les déplacements nombreux que lui impriment les changements de volume de l’intestin et de la vessie.

Ces déplacements de l’utérus rendent très difficile à résoudre la question de savoir quelle est la position normale de la matrice.

Fig. 90. — Coupe vertico-médiane d’un sujet congelé ; l’utérus fortement repoussé en arrière par des anses intestinales remplies de matières fécales est en rétroversion (Testut)[1].

Si les auteurs sont à peu près d’accord pour admettre que la partie inférieure de l’utérus ou col fait un angle ouvert en avant avec l’axe de la partie supérieure ou corps utérin, ils ne sont plus d’accord pour fixer la position de l’utérus dans la cavité du bassin.

Le professeur Testut, ayant examiné de nombreuses coupes de cadavres congelés, formule ainsi le résultat de ses recherches : lorsque le sujet est debout, le rectum à peu près vide, la vessie modérément distendue, que la masse intestinale n’exerce sur lui aucune influence, l’axe total de l’utérus (corps et col) est une ligne continue et légèrement arquée dont la concavité regarde la face antérieure de l’organe : le corps de l’utérus est donc un peu incliné sur le col, c’est une antécourbure.

Cet axe répond à l’axe de l’excavation pelvienne, sa concavité par conséquent, regarde la symphyse pubienne, c’est-à-dire la partie médiane antérieure du bassin où se soudent les os iliaques, tandis que le fond de l’utérus se dirige en haut et en avant du côté de l’ombilic.

  1. Sur les figures 90 et 91. les chiffres 3 indiquent le rectum, 4 l’utérus, 6 la vessie. 7, 7, 7, les anses intestinales remplies de matières fécales.