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que la congestion menstruelle se répercute sur le rein et que cet organe se congestionnant à chaque époque s’hypertrophie, tend à sortir de sa loge et a s’abaisser. Tout rentre dans l’ordre après les premières règles, mais le phénomène se reproduisant, les moyens de contention du rein se relâchent et n’entravent plus la tendance à une mobilité anormale.

De même que la résistance de la sangle abdominale est le plus sûr moyen de contention des viscères abdominaux, le principal moyen de fixité de l’utérus est le plancher périnéal.

Les ligaments larges, les ligaments ronds et même les ligaments utéro-sacrés ne peuvent être considérés comme des moyens de fixité proprement dits parce que étant souples, lâches, plus ou moins flottants, ils laissent à l’utérus une mobilité proportionnelle à leur souplesse, à leur laxité, à leur ondulation, c’est-à-dire très grande.

Ils ne deviennent fixateurs que dans les cas où leur structure a subi du fait de l’inflammation ou de quelque néoplasie, une induration, une rigidité, une inextensibilité pathologique.

Le plancher du bassin, véritable soutien de l’utérus (et par suite des viscères abdominaux) est traversée en avant par le canal vaginal. Sa partie résistante, située entre le vagin et le rectum est constituée par des muscles et des aponévroses qui s’insèrent sur les parois osseuses du bassin et auxquels il convient d’ajouter un pannicuie adipeux abondant.

La région périnéale considérée extérieurement, présente, en avant, l’orifice vulvaire, en arrière, le plancher solide qui s’étend de la fourchette à l’anus.

Chez la vierge et chez la nullipare, le canal vaginal est virtuel en ce sens que ses parois sont accolées. L’orifice vulvaire est fermé par l’hymen ou ses débris. Ventre sanglé, vulve fermée sont des caractéristiques de la vierge et de la nullipare. Chez elles, l’utérus et ses annexes sont solidement soutenus par le plancher périnéal

On a bien observé le prolapsus de l’utérus chez des filles vierges, mais c’est là encore un fait exceptionnel.

En résumé, l’équilibre des organes pelvi-abdominaux est assuré, essentiellement, par la résistance de la sangle abdominale et du plancher périnéal ; accessoirement, par les pannicules adipeux et des moyens de contention individuellement propres aux divers organes : mésentère, mésos, épiploon, péritoine pariétal, ligaments, pé-