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qu’elle demande au corset, comme le faisait naguère une divette pleine d’esprit : « Toutes les femmes grosses ou minces avouent difficilement les services rendus par le corset. Comme si toutes pouvaient s’en passer, sans être disgracieuses ! Eh bien, moi j’avoue que depuis que j’engraisse un peu, je m’en sers très rarement, mais quand je n’avais rien, absolument rien pour bomber mes corsages, mon corset avait deux fameux petits goussets pleins de coton réparateur ; et ma foi, je leur garde une petite reconnaissance aux corsets… » Nulle doute que cette même divette qui maintenant a engraissé beaucoup, n’avoue, si elle restait, sincère que son corset la « maintient » expression consacrée — une femme n’est jamais serrée, elle est maintenue — car grâce à lui la femme peut paraître avoir « des lignes encore très agréables, alors qu’elle a perdu la correction de ces lignes ».

Fig. 133. — Marques de compression très forte par le corset.

L’importance du rôle du corset dans la toilette féminine est donc capitale. Sans corset « lui faisant une jolie taille » pas de robe qui « habille bien » sans vêtement qui la pare et la répare, nul moyen pour la femme d’attirer le regard et d’attiser le désir.