Page:O'Followell - Le corset, 1908.djvu/76

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axe oblique qui va du sternum à la colonne vertébrale et qui représente la corde de l’arc formé par la côte, la convexité de celle-ci se porte donc en dehors, d’où dilatation transverse du thorax. Le professeur Fredericq de Liège a construit un ingénieux appareil, reproduit ici, avec lequel il est facile d’imiter les mouvements des côtes et du sternum et de se rendre compte de tous les détails de leur mécanisme. »

L’agrandissement du diamètre vertical se produit par le jeu du diaphragme. Ce muscle constitue la base de la cavité thoracique, de sorte qu’en s’abaissant il modifie considérablement la capacité de cette cavité.

« On peut comparer jusqu’à un certain point son action à celle d’un piston dans un corps de pompe. Mais il faut tenir compte de ce que ce muscle a la forme d’une voûte et que, par conséquent, on peut supposer qu’en se contractant, il redresse sa courbure et qu’ainsi seulement il augmente le diamètre vertical de la cavité dont il forme la base, base qui serait convexe vers le haut pendant le repos du muscle et presque plane pendant sa contraction. Il est cependant à remarquer que la courbure du diaphragme est moulée exactement sur celle des viscères abdominaux et par exemple à droite sur celle du foie ; donc, quand le muscle se contracte, il ne peut que faiblement modifier cette courbure, cette convexité, qu’il déplace plutôt de haut en bas en refoulant les viscères devant lui dans le même sens ; aussi voyons-nous les parois abdominales se soulever à chaque dilatation inspiratrice du thorax. « 

En outre, comme le diaphragme est fixé au pourtour des côtes et que celles-ci sont mobiles, il les relève en se contractant, si bien que le diaphragme agrandit le diamètre antéro-postérieur de la cage thoracique en même temps que par l’aplatissement de sa voûte il agrandit sa capacité dans le sens vertical ; l’abaissement du muscle se produit en effet juste au moment où les côtes se relèvent, au moment de l’inspiration ; l’espace que peuvent occuper les poumons se trouve simultanément agrandi dans ses trois dimensions.

À l’introduction de l’air dans les poumons succède bientôt l’expulsion de l’air en un courant de sens inverse, à l’inspiration succède l’expiration qui se produit par le retour sur lui-même du tissu pulmonaire élastique qu’a distendu momentanément l’air introduit dans ses cavités.

Comme on le voit la respiration met en mouvement les côtes et le diaphragme ; or, chez tous les individus la part prise à ce travail par le diaphragme et par les côtes