caractérise plutôt par une forme costo-supérieure ; sans doute cette absence du jeu diaphragmatique est en rapport avec les fonctions génitales, vers l’époque de la gestation le diaphragme ne pouvant sans inconvénient presser sur l’utérus gravide ».
Dans les Archives générales de médecine, Beau et Maissiat disent avoir trouvé le type de respiration costo-supérieure chez les femmes n’ayant jamais fait usage de corset et ils écrivent qu’il faut toutefois reconnaître que si le corset n’est pas la cause de la respiration costo-supérieure de la femme, il fait exagérer les mouvements de ce mode de respiration en empêchant tous les autres mouvements qui pourraient se l’aire à la base de la poitrine ; ils ajoutent un peu plus loin : « On peut presque avancer que les femmes sont pour ainsi dire organisées pour l’usage du corset. » Et Mme le Dr Tylicka de s’écrier avec indignation : « On ne trouverait nulle part un pareil sophisme. »
Mays, de Philadelphie, en observant un grand nombre d’Indiennes qui n’avaient jamais porté de corset, a vu que chez elles pendant la respiration la poitrine se soulève aussi bien en bas qu’en haut.
M. Marey a étudié les mouvements respiratoires de la femme au moyen de la chrono-photographie. Les images qu’il a obtenues montrent que chez la femme sans corset le diaphragme agit aussi bien que les côtes supérieures et que la poitrine se déplace, se dilate, en haut comme en bas !
Entre ces deux opinions extrêmes qui attribuent à la femme l’une un type respiratoire semblable en tout à celui de l’homme, l’autre un type respiratoire spécial, il y a lieu de placer un troisième avis, celui du professeur Mathias Duval, qui dans son Cours de Physiologie montre par une figure empruntée à John Hutchinson, médecin anglais (1811-1861), que dans la respiration ordinaire, la femme respire surtout avec ses côtes et moins avec son diaphragme bien qu’aussi avec ses côtes, mais que dans l’inspiration forcée le diaphragme de la femme augmente son travail et les côtes de l’homme leur dilatation, si bien alors que les deux types respiratoires se confondent
Les figures reproduites ici d’après Hutchinson, représentent la silhouette d’un homme et d’une femme. « Le profil de la face antérieure du tronc dans la respiration ordinaire est marquée par un large trait noir, qui indique par ses deux bords les limites de l’inspiration et de l’expiration. On y a surajouté un profil en ligne pointillée qui répond à l’inspiration forcée pendant laquelle l’homme lui-même prend nettement le type costo-supérieur ; enfin le