thèmes ; il crée des personnages dont il paraît incapable de tirer toutes les possibilités. Cette Ly Laroudan et aussi Dorothée Wilding étaient deux personnages types, aux réactions divergentes sans doute, mais dont il semble vouloir retenir l’épanouissement ; quant à ses personnages masculins, ils ne sont guère mieux développés ; ils s’estompent, eux aussi, au moment où ils commencent à nous devenir familiers, pour nous apparaître à travers un brouillard.
Mais, s’il les abandonne un pied en l’air, s’il ne les pousse pas aux limites logiques de leur personnalité ou encore, s’il ne les suit pas jusqu’au bout, ses premiers personnages sont pourtant denses et pleins. C’est d’un bistouri sûr qu’il les dissèque, en mettant à nu leur âme, qu’il nous présente sous tous ses aspects. Avec leurs défauts, leurs élans et leurs refoulements, leurs ambitions et leurs faillites, André Laroudan, Edward Wilding, Ly et Dorothé, Julien Pollender et jusqu’aux êtres qui gravitent dans leur orbite ou dont la vie s’est un instant croisée avec la leur, tous sont éminemment attachants. Ce pourrait être la raison qui nous en fait regretter l’effacement ou cette espèce de défiguration qu’ils subissent. On ne retrouvera plus, par exemple, l’intensité qui habite ses premiers personnages, chez ceux qui les