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Page:O'Leary - Le roman canadien-français, 1954.djvu/181

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PERSPECTIVES


Je n’ai voulu, jusqu’ici, ni faire l’apothéose du roman français éclos au Canada, ni même en esquisser la défense. On peut, cependant, établir que nous avons, maintenant, un roman, surtout conservateur comme notre peuple lui-même, et que ce roman, avec l’ensemble de notre littérature d’ailleurs, procède d’un peuple jeune, encore tenu en laisse.

Quant à notre écriture elle-même, si sa forme s’est nettement améliorée, si nous avons, aujourd’hui, quelques œuvres en bon français à étaler à la vitrine du monde, nous manquons toujours de l’aisance qui donne aux œuvres leur vernis définitif. On ne peut encore, pour tout dire, mettre notre littérature en parallèle avec la littérature française contemporaine ou les littératures américaines du Nord et du Sud ; je pense qu’il est encore trop tôt pour la juger selon les mêmes critères.

Notre cas porte cependant en lui-même ses