Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Accourez ! accourez ! les vents vous porteront.
Pour venir jusqu’à moi, profitez des ténèbres ;
Puis, avec des cris sourds, des sifflements funèbres,
Autour de mon chevet dansez, dansez en rond ! —

  À peine ont retenti ces mandemens profanes,
Que, par les rocs fendus, entre désordonné,
Sur de jaunes rayons, un cortége de crânes,
Dont le lit sanguinaire est soudain couronné.
La ronde s’organise, et s’ébranle et tournoie ;
Et bercé, fasciné par le rhythme discord
Des psaumes que le bal fredonne dans sa joie,
Notre infernal bandit profondément s’endort.
  — Ho ! métaphysiciens, qu’est-ce que le remord ?…


1829