Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/120

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Toi l’oublier, esclave ? — Oh ! non, je t’en défie.
— Un charme trop puissant fut jeté sur ta vie. —
Tant que de sa lueur un reste de raison
Éclaircira la nuit de ton âme déserte,
Toujours, dans ta pensée aux noirs chagrins ouverte,
Une voix sarcastique épèlera ce nom !

Eh bien ! donc, si jamais, dans son pélerinage,
Mon brick aventurier rencontrait une plage
Où s’ouvrît des combats le drame redouté :
Jetez l’ancre, dirais-je, allons ! qu’on prenne terre !
J’aime le sang, la mort, le jeu du cimeterre,
Et je réclame ici ma part de volupté !

Un cheval ! un cheval !… et qu’à bride abattue
Je tombe au plus épais de ces rangs où l’on tue !
— Reçois, bruyant chaos, celui qui veut mourir…
Oh ! l’éclair des cimiers ! le spasme du courage !